Voie de recours: FranceSoir fait appel contre Google et poursuit son combat pour la liberté d’expression

Combien de petits et gros blogs démonétisés et déréférencés par le géant de Mountain View ? Les moutons enragés sont dans ce cas. Malgré les demandes répétées et bien que les annonces ne paraissent plus depuis deux ans, donc plus aucun financement, Google ADS continue de me prévenir que je transgresse leur politique et, je refuse toujours de supprimer les articles qui ne plaisent pas à cette Firme, je mets direct leurs messages à la corbeille. C’est le seul moyen que j’ai, pour résister à leur dictature de la pensée unique….

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Source et Auteur(s)Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir, et Arnaud Dimeglio, avocat de FranceSoir

FranceSoir fait appel contre Google.
 Unsplash

EDITO – Dans le litige qui oppose FranceSoir à Google (lire : « David contre Googliath »), le jugement rendu en première instance par le tribunal de commerce de Paris, est grevé de vices si bien que nous avons décidé de le contester en appel.

La condamnation de FranceSoir à payer 70 000 euros de frais de justice aux sociétés Google au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, pourrait à elle seule justifier la contestation de cette décision judiciaire, tant elle parait disproportionnée : en effet, il convient de rappeler que les condamnations à l’article 700 infligées au géant américain, dont le poids économique est incomparable avec celui de notre journal, n’ont jamais dépassé la somme de 50 000 euros.

Le 4 février 2021, Google Actualités désindexait 55 000 de nos articles sur… dix années de publication. Le 9 mars 2021, Google supprimait notre chaine YouTube, qui ne comptait alors pas moins de 277 000 abonnés, entrainant ainsi une perte de 60% de notre audience. Enfin, seulement quelques mois plus tard, Google nous portait de nouveau atteinte en nous coupant l’accès à sa plateforme de diffusion de publicité, Google Ads.

Par sa décision lapidaire et sans nuances en faveur de Google, il nous est difficile de ne pas voir derrière le jugement du tribunal une action qui s’inscrit dans le cadre d’une croisade monomaniaque contre FranceSoir. Pourquoi une telle volonté acharnée de nuire à notre audience et à nos finances afin de nous réduire au silence ?

Soulignons qu’outre-Rhin, une juridiction allemande avait condamné Google suite à sa décision de censurer un contenu enfreignant ses règles, qui exigent le respect du consensus de l’Organisation mondiale de la santé et des autorités sanitaires. Le même argumentaire que celui employé contre FranceSoir. Mais à Paris, le tribunal a choisi de ne retenir que les arguments de Google.

A contrario, Facebook et Twitter, peu connus pour leur amour de la liberté d’expression, n’ont néanmoins jamais procédé à la suppression de nos contenus ; leur règlement est pourtant semblable à celui de Google en ce qui concerne le respect du consensus des autorités sanitaires. La sanction appliquée par ces réseaux sociaux est bien différente : pour Facebook, suppression des images de nos articles ; pour Twitter, message d’avertissement. À ce titre, comment la décision du tribunal, qui valide le droit de Google de supprimer des informations au motif de la protection de son image, peut-elle paraitre proportionnée ? En outre, en quoi est-il proportionné de supprimer 55 000 de nos articles publiés sur dix années, sachant que seulement 3% d’entre eux ont trait à la question du Covid-19, au lieu d’effacer spécifiquement les contenus qui seraient jugés problématiques ?

C’est pourquoi il n’est pas exagéré d’affirmer que la censure de Google, par sa violence et son ampleur, est singulièrement démesurée, au point de nous rappeler les heures sombres de l’Inquisition, avec ses autodafés et bibliocaustes.

Aux antipodes de la démarche scientifique, qui repose sur le doute, « le début de la sagesse », selon Aristote, rendue possible par le pluralisme des informations, Google, par ses actions de censure, cherche à sauvegarder jalousement sa position dominante et, avec elle, celle de la pensée unique. Interdire au citoyen de se poser des questions en se confrontant à des informations contradictoires, l’interdire ainsi de pouvoir faire usage de sa raison et de sa capacité de jugement pour discerner le vrai du faux, l’information de la désinformation, le moral de l’immoral, c’est ainsi que procède la censure.

La décision du tribunal de favoriser la suprématie de Google à nos dépens, ne saurait en vérité concerner uniquement la liberté d’expression et la liberté d’entreprendre de FranceSoir : elle instaure un précédent dissuasif pour quiconque souhaiterait intenter une action judiciaire contre le GAFA. Un précédent que nous comptons abolir : faire appel, c’est notre contribution à la protection en France de la liberté d’expression et, par ricochet, celle de la liberté de la presse, que nous commande de défendre l’article 2 de la Charte de Munich : « Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique. »

FranceSoir ne conteste pas le droit de Google à édicter des règles pour garantir son image et la qualité de son service. En revanche, les règles de cette société doivent se conformer à notre droit : il en va de notre démocratie. Ce n’est pas à Google de dicter la pensée des Français ; c’est au géant américain de s’adapter à notre culture et à nos valeurs, héritées et forgées par le Siècle des lumières. Soutenir FranceSoir contre Google, c’est soutenir notre souveraineté, notre indépendance, notre liberté.

FRANCE-SOIR

Voir :

Les défis de la presse libre: Idriss Aberkane interviewe Xavier Azalbert

14 Commentaires

  1. A l’usage, on s’aperçoit que Google est d’une des pires choses qui existent. On peut remarquer aussi que certains tribunaux français s’assoient avec bonheur sur ce qui est la base même de notre patrie : les principes révolutionnaires, et les textes qui en découlent. En ce sens, de fait ils sont complices, ce qui est grave.

    • L’indépendance de la justice est un leurre, le hochet de la bienpensance moralisatrice et castratrice.
      Les tribunaux ont toujours été du coté du pouvoir…quand ils ne lui sont pas inféodés, comme en ce moment.
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

      • Au moins autrefois, il y avait les juges de paix dans les chefs-lieux de cantons : mon grand-père avait dû y recourir plusieurs fois, en raison d’un fermier qui était réticent à payer ses fermages.
        .
        l est vrai que le choix de culture de ce fermier était assez ingrat : il récoltait des cornichons, ce qui obligeait toute sa famille à se lever très tôt pour cueillir les cornichons à la bonne taille. Si on en ratait un, le lendemain il était trop gros : poubelle ! ou à conserver pour la conso familiale.
        .
        Je me garderai de juger du bien-fondé de la rigueur de mon grand-père, et des difficultés du fermier. C’était il y a plus de 50 ans !

  2. – – Concretement changez vos habitudes :
    https://yandex.com/

    Attention, la plupart des moteurs de recherche utilisent, par contrat commercial avec google, leur base de données.
    Ces faux-nez se contentent de la renommer et changent l’indexation des articles.

  3. Pour les traductions Yandex dépanne très bien ( https://translate.yandex.com/?lang=en-fr )

    Autrement j’ai de meilleurs résultats avec Yandex pour mes recherches ayant remarqué que les réponses de Google sont dans certains cas très éloignées de ce que je recherche, surtout pour de nouveaux livres qui dérangent la doxa…
    Le boycott de Coogle apparaît être la solution pour en finir avec ce monstre qui tente par tous les moyens ( comme MicroSoft Windows) de s’infiltrer dans vos vies.

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