CE POISON DU XXIème SIÈCLE QU’EST LA SERVITUDE VOLONTAIRE. Par Phil Broq

Source Le Blog de l’Éveillé

Dans un monde où la servitude volontaire, analysée dès le XVIe siècle par La Boétie, semblait relever d’un simple consentement naïf, le XXIe siècle a fait émerger une forme d’oppression bien plus perverse et insidieuse. Ce n’est plus la tyrannie ouverte imposée par la force brute, mais une domination subtile et calculée, orchestrée par des élites froides et déconnectées, qui manipulent les masses à travers un système sophistiqué mêlant divertissement abrutissant, mensonges institutionnels et contrôle social déguisé en bien commun. 

Alors que la société française, jadis fière et éclairée, s’enlise dans cette cage dorée, la question de la responsabilité individuelle et collective se pose avec une acuité nouvelle. Cette tragédie moderne de la complicité tacite entre dominants et dominés, la passivité d’une jeunesse désenchantée, le poids d’une classe ancienne figée dans ses privilèges, nous impose un appel urgent à la lucidité, à l’engagement et à la révolte nécessaire pour rompre les chaînes de cette servitude consentie qui menace  désormais l’avenir même de notre humanité.

Au XXIe siècle, à la servitude volontaire décrite par La Boétie, nous avons ajouté une nouvelle couche de perversité avec le machiavélisme froid et calculateur des élites, combiné à une cruauté silencieuse, mais implacable. Ce n’est plus seulement la tyrannie d’un pouvoir imposé par la force, mais celle, plus insidieuse, d’un système qui prétend œuvrer pour le bien commun tout en servant sans honte des intérêts privés. Et pendant que les élites s’enrichissent et se consolident, le peuple, lui, se noie dans un divertissement constant, fabriqué sur mesure pour anesthésier toute pensée critique. Un divertissement creux, saturé d’égoïsme forcené, de narcissisme de masse et de déni collectif. Nous ne sommes plus simplement soumis, mais nous collaborons activement à notre propre asservissement, dans un mélange de lâcheté, d’abrutissement et d’indifférence savamment entretenus.

La lucidité est devenue subversive, presque illégale. Ceux qui osent encore lever la tête, questionner l’ordre établi, sont aussitôt étiquetés de « complotistes », « extrémistes », « antisémites » « ringards », ou simplement fous. Pendant ce temps, les rouages de la machine tournent sans relâche avec des médias complices, des institutions captives, des intellectuels domestiqués où tous sont subventionnés pour cesser de critiquer. Tout est fait pour maintenir les masses dans un état de confusion confortable, où l’indignation est autorisée tant qu’elle reste stérile, et où la révolte est neutralisée avant même d’avoir germé. La tyrannie moderne ne se manifeste plus par la censure brutale, mais par la saturation de trop d’images, trop d’opinions, trop de distractions. Elle ne vous interdit pas de penser, elle vous empêche simplement de le faire en noyant votre esprit sous le vacarme. Voilà l’ultime raffinement du pouvoir mis en place. Faire de l’asservissement une habitude douce, presque agréable, et du mensonge une norme sociale.

Ce n’est plus une société, c’est une cage dorée où l’on applaudit ses propres barreaux. Les élites ne gouvernent plus, elles exploitent, manipulent, méprisent. Elles se repaissent d’argent public, de pouvoir symbolique, et de l’inertie d’un peuple réduit à l’état de spectateur hébété. Leur cynisme est total puisqu’elles mentent sans gêne, promettent sans intention, trahissent sans conséquence. Et face à elles, aucune résistance sérieuse, seulement une foule docile, absorbée par des écrans, gavée d’indignations jetables et d’émotions prémâchées. On ne pense plus, on réagit ; on ne vit plus, on consomme ; on ne choisit plus, on obéit. La verticalité du pouvoir s’est muée en tentacules invisibles avec une éducation calibrée, une culture filtrée et un langage aseptisé. La révolte elle-même est digérée, transformée en produit, vendue sous forme de slogans. Tout est récupérable, sauf la vérité !

La vérité, justement, est devenue l’ennemi numéro un de cette non pensée. Elle gêne, elle brûle, elle déstabilise. Alors on la dissout dans un brouillard de relativisme, on l’étouffe sous des couches de discours creux et de morale frelatée. Dire ce qui est, simplement, devient une provocation, une menace, une hérésie. L’honnêteté intellectuelle est devenue un acte de dissidence. Pendant ce temps, les faussaires prospèrent entre communicants cyniques, journalistes serviles et artistes aux ordres, où tous grassement rétribués pour maquiller le réel, enjolivent le néant et vendent l’obéissance comme une vertu. On ne débat plus, on récite. On ne gouverne plus, on gère la docilité. La domination n’a même plus besoin de violence, elle a trouvé mieux avec le consentement fabriqué, le confort empoisonné, la peur de perdre sa petite place dans l’enclos. Voilà le triomphe moderne d’une dictature molle, sans visage, qui opprime sans avoir besoin d’oppresser, parce qu’elle a réussi à convaincre que rien d’autre n’est possible.

En France, ce mécanisme atteint une perfection presque cynique. Pays des Lumières devenu empire de l’obscurcissement feutré, la République a troqué la souveraineté du peuple contre les intérêts de castes protégées. Sous couvert d’égalité, on entretient des inégalités structurelles. Au nom d’une illusion de liberté, on surveille, régule, rééduque. L’État, jadis garant du bien commun, s’est mué en distributeur de privilèges, en gestionnaire de clientèles, en producteur de normes absurdes et de contraintes stériles. La parole politique est une litanie de promesses creuses, soigneusement vidées de leur substance par des technocrates hors-sol. Tout est verrouillé, la presse est subventionnée, la culture est tenue en laisse, l’école est devenue une fabrique de crétins dociles. Même la colère est canalisée, encadrée, autorisée à heure fixe comme une soupape bien huilée. Pendant que les Français travaillent, paient et se taisent, d’autres festoient à leurs frais, cumulent les sinécures, et osent encore parler au nom du peuple. Ce n’est pas une crise, c’est une trahison permanente, maquillée en gestion rationnelle.

Le pire, c’est que cette trahison se perpétue avec le concours involontaire des citoyens eux-mêmes. En France, on a appris à aimer ses chaînes tant qu’elles sont estampillées « service public ». On défend bec et ongles un modèle étatisé qui ne protège plus, mais contrôle ; qui ne redistribue plus, mais confisque. Chaque crise est un prétexte pour renforcer la tutelle, étendre la bureaucratie, imposer toujours plus de règles, d’interdictions, de taxes, tout cela au nom du progrès, bien sûr. La peur en est l’outil principal. La peur du déclassement, peur du chaos, peur de penser autrement. Et quand les voix dissidentes se lèvent, on les disqualifie par réflexe et on les traite de populistes, d’extrémistes, de dangereux… Aucun débat n’est plus nécessaire, juste l’excommunication d’un monde sans Dieu. La République s’habille de principes qu’elle trahit chaque jour, et se donne des airs moraux pendant qu’elle broie les classes moyennes, écrase les indépendants, humilie les paysans, et jette des miettes à ceux qu’elle prétend défendre. Ce pays, autrefois insoumis, s’est institutionnalisé dans la soumission, mais une soumission fière, arrogante, convaincue de sa supériorité morale. Voilà le drame français, c’est une décadence qui s’ignore parce qu’elle se croit encore éclairée.

La jeunesse française, loin d’être le souffle révolutionnaire attendu, s’enlise dans une apathie coupable. Elle a le choix, les armes et les raisons, mais préfère se vautrer dans une confortable résignation, hypnotisée par ses écrans. Incapable de renverser la table, elle s’accommode de ses chaînes avec une servilité déconcertante, transformant sa révolte en simple plainte sans lendemain. Entre écrans, hashtags creux et slogans recyclés, elle donne l’illusion d’un engagement, mais fuit toute confrontation réelle. Cette génération, pourtant héritière d’un pays fier et rebelle, a choisi la facilité d’un conformisme mou, d’un nihilisme passif, d’un égoïsme insipide. Elle ne cherche ni à comprendre, ni à agir, préférant broyer du noir sur les réseaux sociaux plutôt que de se lever, briser le silence et défier l’ordre établi. Ce renoncement est une trahison, doublée d’une lâcheté, assurant la pérennité d’un système qu’elle prétend pourtant vomir. En refusant la lutte, cette jeunesse devient complice active de sa propre servitude et qui, au lieu d’écrire l’histoire, son histoire, se contente de la subir et de l’oublier.

Pire encore, une large frange de cette jeunesse ne s’insurge même plus quand Macron veut les envoyer crever dans des guerres lointaines, comme en Ukraine, ni quand il détruit leur avenir en ruinant leur pouvoir d’achat, détruisant leurs emplois et en laminant leurs perspectives. Elle accepte sans broncher d’être sacrifiée sur l’autel d’intérêts géopolitiques qui ne la concernent pas, tout en se réfugiant dans des causes cosmétiques et déconnectées. Plutôt que de réclamer justice sociale ou un vrai futur, elle se drape dans des postures identitaires absurdes avec le véganisme militant, revendication de minorités excentriques, cosplay permanent déguisés en licornes aux cheveux bleus ou s’identifiant à des grilles pains. Elle dépense son énergie à défendre des droits animaliers mais refuse sa nature humaine, rejette sa conscience engoncée dans des modes éphémères, pendant que les véritables questions de survie collective, économique et politique, restent taboues, ignorées ou balayées d’un revers de main. 

Ce spectacle grotesque révèle un effondrement moral et intellectuel d’une jeunesse incapable de discerner l’essentiel, obsédée par l’accessoire, prête à sacrifier son avenir sur l’autel d’un narcissisme stérile et d’une complaisance mortifère. Pendant que le pays s’effondre, elle préfère les paillettes à la lutte, le spectacle à l’action, la posture à la révolte. Une jeunesse perdue, qui creuse elle-même sa propre tombe inexorablement.

On peut comprendre qu’une partie de cette jeunesse soit marquée, traumatisée par les années COVID, période durant laquelle beaucoup ont été maltraités, muselés, isolés, privés de contacts humains essentiels, même poussés à subir des injections controversées, voire à accepter des mutilations physiques qu’on ose à peine nommer. Ces violences, infligées par des parents désemparés ou des autorités aveugles, ont laissé des traces profondes, fragilisant des esprits déjà vacillants. Mais cette explication ne saurait tout justifier. Il serait erroné, voire dangereux, d’excuser la passivité et le renoncement généralisés sous prétexte de traumatismes collectifs. Car nombreux, mais pas assez encore, sont ceux qui, malgré ces épreuves, refusent toujours de se complaire dans l’inaction et l’abdication. Ils refusent d’être des victimes perpétuelles, ils rejettent le fatalisme, ils osent encore lever la tête et défier le système. Ces individus, par leur courage et leur lucidité, rappellent que la servitude n’est jamais une fatalité, et que la jeunesse a encore en elle la capacité de choisir la liberté plutôt que l’abandon. Alors que certains se perdent dans le vide, d’autres préparent la résistance, la vraie, pas celle des slogans creux ni des illusions médiatiques.

Mais que ces blessures expliquent certaines faiblesses, c’est une chose, que cela serve de prétexte à une servitude volontaire généralisée, c’en est une autre. Les traumatismes ne doivent jamais devenir une excuse pour renoncer à la liberté, pour abandonner la responsabilité de penser et d’agir. La servitude volontaire, décrite dès le XVIe siècle par La Boétie, reste un choix, même dans la douleur. Personne n’est forcé d’accepter sa propre mise en cage. S’abandonner à la passivité, se complaire dans l’égoïsme stérile, se perdre dans des illusions cosmétiques et des combats dérisoires, c’est trahir ce qu’il reste d’espoir, c’est abandonner ceux qui, malgré tout, refusent de plier. La servitude ne s’impose pas, elle se consent, parfois consciemment, souvent par lâcheté. Et dans tous les cas, elle reste une faute morale. Le passé, aussi dur soit-il, ne doit jamais être un gage d’inaction. Ceux qui succombent à la facilité abandonnent non seulement leur avenir, mais celui de tout un pays.

Quant aux « vieux », ils ne sont pas exempts de reproches. Bien au contraire, leur égoïsme est souvent le moteur principal de cette décadence collective. Attachés à leurs privilèges, à leurs retraites confortables et à leur pouvoir d’achat préservé, ils refusent de céder un pouce de terrain et de s’engager dans les manifestations. Ils ont façonné un système qui protège avant tout leurs intérêts, accumulant dettes publiques, taxes écrasantes et réglementations absurdes, au détriment des générations futures. Plutôt que de faire preuve de solidarité, ils brandissent la peur du changement comme un bouclier pour maintenir le statu quo, au prix d’une destruction lente mais certaine de l’avenir. 

Cette génération, qui a connu prospérité et croissance, tourne le dos à la jeunesse qu’elle écrase sous le poids de ses exigences et de ses conservatismes, sans jamais admettre sa part de responsabilité. Leur égoïsme n’est pas un simple défaut, c’est un frein colossal qui entrave toute possibilité de renouveau. En refusant de partager le pouvoir et les ressources, ils signent le pacte de la décadence, convaincus qu’ils pourront s’abriter derrière leurs acquis jusqu’au bout , quitte à sacrifier le pays tout entier.

Cette obstination des « vieux » à préserver leurs privilèges se double souvent d’un mépris profond pour la jeunesse qu’ils accusent d’être paresseuse, irresponsable, voire ingrate, alors même qu’ils lui ont laissé un pays en ruines, sans perspectives, écrasé par la dette et la bureaucratie faute d’inertie. Ils ont créé un mur infranchissable entre les générations, cultivant le ressentiment plutôt que la solidarité. Leur conservatisme aveugle et leur refus du changement paralysent toute réforme nécessaire, maintenant la société dans un état de léthargie où personne ne peut vraiment s’épanouir. Pendant qu’ils s’accrochent à leurs acquis, ils empêchent l’émergence d’un véritable leadership jeune, dynamique et porteur d’avenir. Cette mainmise sur le pouvoir, cette peur maladive de perdre leur place, est un poison qui ronge le pays de l’intérieur. La seule certitude, c’est que tant que ces générations égoïstes refuseront de passer le relais, la France continuera de s’enfoncer, jusqu’à ce que le système éclate sous son propre poids, ou que les derniers résistants, sans pacifisme, prennent enfin la main, malgré tout.

Dans ce théâtre d’ombres qu’est devenue la société contemporaine, le syndrome de Stockholm n’est plus une pathologie marginale, mais l’étrange norme psychique de ces « Normies », ces citoyens lambda qui, loin de s’indigner, finissent par aimer leurs bourreaux. Fascinés par leurs geôliers politiques, anesthésiés par leurs oppresseurs médiatiques, ils défendent avec une ferveur quasi-religieuse ceux qui les exploitent. Le pouvoir ne se contente plus de soumettre, il séduit, il cajole, il fabrique un amour toxique entre les masses et ceux qui les enchaînent. Le peuple, infantilisé à l’extrême, ne perçoit plus la violence de l’ordre établi, car celle-ci se présente avec le sourire bienveillant d’une autorité protectrice, bardée de slogans égalitaires et de promesses mensongères. On appelle ça la démocratie, mais c’est une affection psychologique de masse, un attachement irrationnel à ceux qui spolient notre liberté, bradent notre souveraineté, et détruisent notre avenir sous couvert de « progrès ». Le citoyen moderne ne lutte plus, il rationalise sa soumission, il justifie sa passivité, il excuse la trahison. Il remercie même ses dominants de l’avoir enfermé dans une prison mentale décorée de droits virtuels et d’indignations calibrées. Nous ne sommes plus gouvernés, nous sommes psychologiquement pris en otage, et ce qui est pire encore, c’est nous y avons pris goût.

Pour sortir de cette impasse, il faut d’abord briser les chaînes intellectuelles de la servitude volontaire. Cela passe par une éducation véritablement libératrice, qui enseigne la pensée critique, l’histoire des luttes, et le courage d’affronter la réalité sans illusions. Il faut encourager la responsabilité individuelle autant que la solidarité collective, redonner à la jeunesse le goût de l’engagement réel, au-delà des postures superficielles et des combats symboliques. Sur le plan politique, il est urgent de remettre en cause les monopoles et les privilèges, de réduire le poids de la bureaucratie étouffante, et de restaurer une économie qui valorise le travail, l’innovation, et la prise de risque. Il faut réhabiliter la méritocratie et la liberté d’entreprendre, tout en garantissant une justice sociale réelle, fondée sur l’équité et non sur la perpétuation des rentes. 

Enfin, il est indispensable que les générations plus âgées acceptent de partager le pouvoir et les responsabilités, laissant la place à ceux qui portent l’avenir plutôt qu’à ceux qui ne cherchent qu’à préserver le passé. Sans un sursaut collectif, cette société destinée à s’effondrer sombrera dans un chaos dont personne ne sortira indemne.

Il faut aussi reconstruire un véritable débat public, débarrassé des manipulations médiatiques et des discours formatés. La transparence doit devenir la règle, pas l’exception, et les citoyens doivent retrouver le pouvoir de contrôler réellement leurs élus et leurs institutions. La participation populaire ne peut plus être un simple vernis démocratique mais doit redevenir le cœur battant de la Nation. Par ailleurs, il est crucial de redonner du sens au travail et à la production et valoriser les métiers manuels, encourager les petites entreprises, soutenir l’agriculture et les savoir-faire locaux qui fondent la richesse réelle du pays. 

Parallèlement, la culture doit être libérée des réseaux de clientélisme et de subventions opaques, pour retrouver son rôle d’émancipation et non d’alibi. Enfin, il est vital de réconcilier la jeunesse avec l’engagement civique, l’effort, et la prise de risque. Sans cela, toute tentative de réforme restera lettre morte, car la société ne pourra jamais se renouveler si ceux qui incarnent son avenir refusent de se battre pour lui. Le chemin sera difficile, mais il n’y a pas d’autre choix que celui de la lucidité et de l’action.

Pourtant, malgré le chaos apparent et les forces obscures qui cherchent à nous maintenir à genoux, l’espoir subsiste. Il repose dans cette étincelle de lucidité et de courage qui brûle encore chez ceux qui refusent la fatalité. Chaque voix qui s’élève, chaque acte de rébellion consciente, chaque effort pour penser librement est un pas vers la reconstruction. La France, avec sa richesse d’histoire et de talents, a déjà surmonté des crises bien pires. Rien n’est joué tant que des individus prennent la décision de refuser la servitude, d’exiger justice, de porter la flamme d’un avenir où liberté, responsabilité et solidarité ne sont pas que des mots creux, mais des réalités vécues. Le réveil est possible, à condition d’oser briser les chaînes, ensemble, et de bâtir, enfin, une société digne de ses promesses.

Alors, à vous qui lisez ces lignes, la question à vous poser est simple. Resterez-vous spectateur passif d’un naufrage annoncé, ou choisirez-vous d’être l’artisan d’un changement réel, radical et nécessaire ? La servitude volontaire est un poison qui se combat d’abord dans l’esprit. Osez penser par vous-même, osez remettre en cause, osez agir, osez désobéir à l’absurde, car c’est là, et seulement là, que commence la vraie révolution. L’avenir ne s’offre pas, il se conquiert. À vous de prendre ce risque, ou de continuer à regarder, impuissant, le monde s’effriter autour de vous. 

Il n’est plus temps de tergiverser. Il n’est plus l’heure de débattre mollement entre un « ni-ni » confortable et une indignation sans conséquences. Le monde vacille, la société s’effondre sous ses propres contradictions, et pendant que l’édifice craque de toutes parts, beaucoup se contentent encore de colmater les fissures au lieu de saisir la masse pour abattre le mur. La fin est proche, pas comme une prophétie mystique, mais comme une évidence politique, sociale, civilisationnelle. Chaque jour perdu à attendre un miracle, à espérer un sursaut venu d’en haut, renforce les chaînes qui nous tiennent. Les élites n’ont plus peur du peuple parce que le peuple a peur de lui-même, peur de sa propre force, peur de faire le saut décisif hors de la cage. Il n’est plus temps de réfléchir, mais d’agir. De prendre parti, de choisir son camp, sans détour ni faux-semblants.

Car l’heure n’est plus à la tiédeur, cette posture lâche qui se croit équilibrée, est devenue complicité. On ne peut plus prétendre rester neutre quand tout appelle à la révolte. On ne peut plus dire « je ne fais pas de politique » quand la politique, elle, décide de tout ce que tu manges, de ce que tu penses, de ce que tu as le droit de dire, de vivre, ou de rêver. Ne pas choisir, c’est déjà choisir ! Choisir le camp de ceux qui gagnent en te maintenant à genoux.

Choisir son camp, c’est avant tout refuser la peur. Refuser cette petite voix intérieure qui dit que rien ne changera. C’est décider de dire non. Non à l’apathie. Non à la soumission. Non à la domestication des esprits. Et oui à l’action. ! Oui à la reconquête de la souveraineté, de la dignité, du sens. Oui à la résistance, la vraie, pas celle qui se vit à travers des tweets et des likes, mais celle qui s’incarne dans le réel, dans la rue, dans les cœurs et dans les actes.

L’histoire ne pardonne jamais les lâches ! Les générations à venir ne se souviendront pas des modérés, mais des courageux. Le sablier est presque vide et le choix n’est plus théorique, mais c’est maintenant ou jamais qu’il faut le faire…

Alors la question à vous poser dès à présent est simple, brutale et définitive : Resterez-vous à genoux, ou vous lèverez-vous enfin ?

Phil BROQ.

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Un Commentaire

  1. magnifique ode à la vérité. Mais !
    les allemands qui avaient perdu la guerre sont morts au combat mais les élites ont quitté le champ de bataille pour couler des jours heureux aux Amériques.

    Actuellement  » nous sommes en guerre  » une guerre sanitaire pour éliminer les Vieux parqués dans les mouroirs puis la 2ème bataille ce sera aussi les vieux de plus de 65 ans, ceux qui nous coûtent Mais ils ont travaillé dur et cotisé pour de petites rentes dans la majorité des cas, j’en suis un exemple.
    Il ne faut pas tirer sur les vieux ils ont été trompés, abusés.
    Je comprends le désarroi de cette jeunesse quadragénaire qui fatigue et cherche les coupables.
    Il faudra pourtant tenir le coup, se sacrifier au travail jusqu’à l’âge nécessaire à aménager en fonction de la difficulté physique produite. Si le sacrifice n’est pas accepté reste seule la bataille ultime  » la confrontation contre les élites et ses chiens  »
    Que le meilleur gagne ! voilà l’issue la plus belle, la plus héroïque.
    Qui veut se mouiller ?

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