Une opinion qui tient la route sur les agissements du locataire élyséen, qui vient enrichir celles déjà proposées. Merci Ratpack18
Par Alexandre Gerbi pour Agoravox

Les huiles de l’État profond états-unien peuvent sabler le champagne.
Comme prévu, le Donald se charge de dégager l’oncle Sam du bourbier ukrainien en se rabibochant avec Poutine, Groëland en cadeau Bonux (le Danemark, nabot européen, aura le droit de se taire). « En même temps », sur le vieux continent, Macron, Starmer, Merz et Von der Leyen en tête, poursuivent dans la logique de guerre avec la Russie.
Résumé de la fable : la vieille Europe, d’ordinaire servile, défie soudain le grand frère états-unien. Washington peut bien restaurer avec Moscou la paix en Ukraine, c’est dit : Paris, Londres, Berlin et Bruxelles prépareront la guerre contre la Russie. Les vassaux n’imitent plus leur seigneur. L’image est originale. On pourrait croire qu’elle défie toutes les lois féodales. Il n’en est rien…
Brzezinski must go on
L’argument développé par Macron et ses amis pour nous entraîner dans une logique belliciste ? La Russie projetterait une expansion militaire à l’Ouest, oui, madame Michu. « Nous sommes en guerre ! », vous vous souvenez ? Tous aux abris, les chars russes grondent à nos portes !
En réalité, mais ça on ne le dira pas à madame Michu, la bonne nouvelle du jour, c’est que paix ou pas paix en Ukraine, nous resterons en guerre (virtuelle) avec la Russie. Et ce qu’on s’abstiendra encore plus de lui dire, à Lucette Michu, c’est que les dirigeants européens, en bons agents de Washington, se donnent les moyens de poursuivre le plan Brzezinski. La brouille avec la Russie empêche la jonction euro-russe préjudiciable, axiomatiquement, à la puissance états-unienne. Tout ceci a été théorisé depuis longtemps, et même rendu public en 1997, avec la publication d’un célèbre ouvrage de géopolitique et géostratégie, Le Grand Echiquier…
Les Etats-Unis font la paix avec Poutine mais maintiennent leurs principaux vassaux européens brouillés avec lui. Émancipés en apparence, Macron et consorts appliquent en réalité les ordres mais il ne faut pas le dire. Il faut même faire semblant qu’ils se sont tout à coup libérés les bougres, en demeurant fidèles à la doctrine qu’incarnait la momie Biden. Dans les faits, la guerre contre la Russie, c’est le meilleur moyen de continuer à piller, de poursuivre la razzia, mais aussi de les isoler. Au moment même où lesdits Etats-Unis lorgnent sur le Groënland, dépendance européenne…
Vous commencez à comprendre ?
Autopsie d’un prétexte
Comme nous l’avions fait il y a cinq ans presque jour pour jour lors de l’escroquerie covidienne commençante (confinement déclenché le 17 mars 2020, voir ici, ici, ici, ici ou là), interrogeons donc le point nodal du narratif macronien.
A l’époque la dangerosité réelle ou pas du Coronavirus, aujourd’hui la dangerosité réelle ou pas de Poutine et de la Russie.
La Russie est, de très loin, le plus grand pays du monde : 17 millions de km². Soit vingt-sept fois la France (métropole et outre-mer) ou 1,7 fois les Etats-Unis pourtant déjà gigantesques. Son immense territoire recèle des richesses colossales, notamment en pétrole et en gaz.
Mais ce géant géographique pâtit d’une population relativement faible : 144 millions d’habitants « seulement ». Deux fois la population française, pour un territoire vingt-sept fois plus grand que la France. Un pays, par ailleurs, dont le niveau de vie, bien qu’ayant bondi depuis un quart de siècle, n’est pas encore mirobolant. Même s’il progresse malgré la guerre en cours…
En outre, la dynamique démographique du peuple russe est faible. Les Russes font aussi peu d’enfants que les Occidentaux…
A travers ces différentes réalités, on comprend aisément qu’un expansionnisme russe, coûteux en hommes et en moyens, pour des profits discutables et pour le moins incertains, serait insensé. Pour ne pas dire absurde. Alors que les Russes ont tant à faire chez eux…
Pacifisme poutinien
Au contraire de la logique de guerre expansionniste dans laquelle Macron les prétend inscrits, il est dans l’évident intérêt des Russes de s’entendre avec les Européens. Leur escalade militaire et leur intervention en Ukraine ne sont que la conséquence de l’agressivité des Occidentaux, qui sont venus les chercher jusqu’en Ukraine qui est leur berceau, et dont l’histoire est liée à la sienne, pour le meilleur et pour le pire, depuis au moins trois siècles. Mais les Occidentaux n’avaient-ils pas, avec plus de succès, fait la même chose à la Serbie au Kosovo ?
Pour qui suit la politique du président russe depuis 2000 (parfois par Medvedev interposé), année de son accession au pouvoir suprême, tout indique que s’il n’avait tenu qu’à elle, la Russie poutinienne se serait rapprochée de l’Europe dans une logique gagnant-gagnant. C’est d’ailleurs ce qu’elle a tenté de faire jusqu’à une date récente. Notamment en livrant à l’Europe un gaz à un prix défiant toute concurrence (Nordstream 2 devait permettre d’ouvrir encore plus les vannes). Tout en laissant s’implanter chez elle un grand nombre de multinationales occidentales, pour leur plus grand profit. A vrai dire, ce faisant, Poutine ne faisait que tenter de briser le grand échiquier de Brzezinski, plan américain déjà évoqué visant à empêcher l’unité euro-russe, estimée mortelle pour les Etats-Unis…
Le type de relation que la Russie souhaitait nouer avec l’Europe, et souhaiterait sans doute encore nouer si les dirigeants européens étaient remplacés par des Trump ou des Orban, cette relation peut s’imaginer en observant celles qu’elle entretient avec la Chine, et plus généralement avec les BRICS. Une coopération constructive et pacifique, sans coup fourré dans la manche. Logique qui semble en train de s’élargir aux Etats-Unis. Sous cet angle, on mesure l’aberration de l’option euro-macronienne de jouer la guerre… Et le cynisme américain qui, en définitive, réserve à l’Europe seule sa politique à l’ancienne, usant de ses hommes de paille et de ses réseaux pour continuer de soumettre les pays contrôlés, France et Allemagne au premier chef, à un âpre équarrissage. La menace russe, purement fictive, maintenue en Europe quoique disparue outre-Atlantique, faisant ici office de levier…
Telle est la sinistre réalité : Macron et ses comparses européens mentent. La Russie n’est nullement une menace pour l’Europe. Au contraire, elle pourrait même devenir sa meilleure alliée.
C’est là une évidence. Pour parvenir à la cacher au Français, et mieux encore, à changer cette évidence en son inverse, il faut une propagande caricaturale, permanente et grossièrement mensongère. Une propagande analogue à celle qui nous fut servie pour faire avaler aux masses terrorisées l’extrême dangerosité du Covid-19 (0,1 % de mortalité), présenté alors très sérieusement comme « une nouvelle peste » par les autorités.
Comme la Russie l’est aujourd’hui.
Le triptyque du Grand Dépouillement (« Great Reset »)
Troisième escroquerie majuscule de Macron, l’escroquerie de la guerre avec la Russie compose avec les escroqueries du Covid et du changement climatique à la sauce CO2, le triptyque, assez grotesque lorsqu’on y songe, du Grand Dépouillement (« Great Reset »). C’est-à-dire le triple levier du pillage bien réel et efficace des pays européens, de leurs Etats et de leurs populations.
Le volet nouveau, particulièrement orwellien, de la guerre perpétuelle contre la Russie, totalement d’arrière-garde au regard de la marche du monde, aberrante à maint titre, permet en réalité, et tout simplement, la poursuite de la destruction de la petite économie (commerçants, artisans, petits industriels, petits et moyens agriculteurs) et bientôt, pour couronner le tout, cerise sur le gâteau, sous prétexte de guerre et de dette vertigineuse accumulée, le siphonnage plus ou moins direct de l’épargne privée. Sans oublier l’accroissement supplémentaire d’une dette déjà écrasante…
L’agenda 2030 de Davos dans toute sa splendeur, « vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux », avec BlackRock dans le rôle de deus ex machina en forme de prodigieuse pompe aspirante.
Le bellicisme de Macron et de ses comparses répond, une fois de plus, aux intérêts conjoints des Etats-Unis et des ploutocrates aux appétits insatiables. Miam-miam. Par ici la bonne soupe. Tout ce beau monde va encore une fois pouvoir s’en mettre plein les fouilles et se remplir la lampe. Des centaines, des milliers de milliards à la clef…
La privatisation, doucement entamée dans les années 1980, parvenue à son point d’aboutissement. Privatiser tout, jusques et y compris les biens de madame Michu, même son bas de laine. Même son slip. Oui, madame Michu, vous pouvez garder les poils de moule, c’est cadeau !
Blague à part, les Français et leurs amis européens vont-ils encore une fois se laisser, de la façon la plus énorme qui soit, manipuler et dépouiller jusqu’au trognon à grands coups de mirage russe ?
Question à mille milliards de dollars…
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Ben oui le plan (le Film) du Complexe Militaro-industriel de la Secte Messianiquée [*] assisté de leur IA (avec 25 ans d’avance sur celle qu’on nous montre actuellement) se déroule sans accroc ; la réélection de Trump va permettre de finir le travail de dépeçage des Nations européennes – avec le rapprochement des USA avec la Russie à la place de l’UE {qui de ce fait finira de s’autodétruire} …C’est pour ça que Trump a été replacé à la Maison Blanche.
Avec ce divertissement militariste continuel, et l’arrivée de IA rendu incontournable, on file tout droit vers la Mise sous Contrôle Numérique Totalitaire des masses, sans la moindre opposition, ni réaction.
[*Deep State tout comme les Pseudos Patriotes servant le même Complexe (tel 2 bras d’un même corps)].