Sciences Po, Sorbonne : le revers sévère de la Police de la Pensée

par Georges Gourdin pour Strategika via Reseau-International

C’est très politiquement engagé :

Issus de la bourgeoisie, les étudiants de Sciences Po et de la Sorbonne s’érigeaient, en Mai 68, contre la société «bourgeoise» dont ils étaient les rejetons gâtés. Le monôme une fois passé, ils se sont tous retrouvés aux bonnes places de la fonction publique, où ils ont pu bien profiter du Système qu’ils dénonçaient. Ce sont eux qui aujourd’hui bénéficient des retraites les plus avantageuses après une carrière sans risque.

Ce mouvement contestataire venait alors des États-Unis.

Tout comme aujourd’hui :

«Une inspiration totale de ce qu’il se passe aux États-Unis», se lamente sur France Info Yossef Murciano, secrétaire national de l’Union des Étudiants juifs de France. De son côté le président du Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, évoquait sur LCI «un climat de terreur intellectuelle» [sic] : «Il n’y a rien de massif» mais «ça fonctionne, ça prend en otage le campus entier, ça empêche la liberté académique et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur une partie des étudiants juifs».

Il est cocasse d’entendre ces propos de la part d’institutions qui usent et abusent du «Point Godwin» et de «Reductio ad Hitlerum».

Ce 30 avril 2024, Yves Juhel, maire de Menton, s’offusque de voir un drapeau palestinien sur le bâtiment de Sciences Po Menton : «J’ai appris à 17:30 qu’un drapeau palestinien flottait sur Science Po, ça m’a mis dans une rage folle car il s’agit d’un bâtiment communal». Il a aussitôt interpellé la commandante de police de Menton et le préfet «pour que la police puisse intervenir».

Il a oublié que Sciences Po Menton accueille les étudiants du Collège universitaire qui ont choisi la mineure Méditerranée-Moyen-Orient.

Pourquoi, par ailleurs, n’interpelle-t-il pas avec autant de «rage» le préfet lorsqu’il rend visite à Christian Estrosi à l’Hôtel de Ville de Nice, lui qui arbore le drapeau israélien dans son bureau.

L’arroseur arrosé

Le soutien à Israël est la clé de voute de la doctrine diplomatique et militaire américaine, par suite européenne et donc française. Pas touche à Israël, sous peine d’être taxé d’antisémitisme. Benjamin Netanyahou ne s’en prive pas et qualifie d’antisémites tous les chefs d’État qui ne soutiennent pas sa politique expansionniste.

Les étudiants américains et français montrent qu’ils ne craignent plus cette manipulation culpabilisatrice

Cette révolte estudiantine sème la panique parmi les régisseurs de la Pensée Unique et leurs relais politiciens. Le verrou sémantique «antisémite» est en train de sauter.

Restent trois questions que nous nous posons :

Ces étudiants gâtés rentreront-ils dans le rang comme leurs grands-parents ? Si tel n’est pas le cas, nous assistons alors à un bouleversement complet du paradigme occidental dont les répercussions historiques peuvent être profondes.

S’il est indéniable que ce mouvement vient des États-Unis, comment est-il né dans ce pays si bien tenu par l’État Profond ?

Ce mouvement s’est développé en France avec le concours actif de LFI. Mais jusqu’où La France dite Insoumise sera-t-elle le relais de ce mouvement né outre-Atlantique ?

source : Strategika

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