Culture : La France de pire en pire et de PISA en PISA

Au royaume des nuls, les crétins sont rois, c’est dans la logique des choses pour détruire un pays. Quand il y a effondrement sociétal, ça passe par l’appauvrissement du langage et de fait, à la baisse du niveau de l’expression tant orale qu’écrite et, quand on ne se comprend plus, souvent ce sont les poings qui ” parlent et expliquent”. Bien qu’essayant de faire respecter une bonne expression écrite, ce qui passe par l’orthographe, la syntaxe, les choix des mots et autres subtilités de notre belle langue, force est de constater que, ceux qui sont “épinglés” (gentiment), n’apprennent rien et refont les mêmes erreurs et fautes à longueur de temps. Mais, ce n’est rien si on compare le niveau des élèves d’aujourd’hui, avec ce qu’il était il y a plus de 40 ans où à la fin du XVIIII ème siècle.

On s’ingénie à donner le (sésame) “BAC” à quasiment tout le monde pour ne pas discriminer les cancres ? Les deux parties orale et écrite, pourrait être remplacées par une pour laver et l’autre pour rincer….. ils sauront au moins comment faire la vaisselle. Et, le petit “génie” en charge de l’éducation, s’interroge sur l’opportunité du redoublement ? Nul doute que si on faisait passer les épreuves du simple certificat d’études primaires des années 60/70, il y aurait peu d’élu.

Que dire de La fameuse dictée de Mérimée, la plus difficile de la langue française ? (Pour les courageux ! Faire la dictée). Quant au calcul n’en parlons pas, c’est aussi désastreux…. La baisse du niveau requis pour recruter les enseignants, n’y est pas pour rien. Ça fait des années que ça dure. Pas étonnant que l’on fasse la chasse à l’éducation à la maison. La crétinisation est en marche et comme le dit si bien Jean-Paul Brighelli “C’est le français qu’on assassine. En s’attaquant à notre langue, c’est à la Nation que l’on s’attaque.” Ne m’en voulez pas trop, je ne suis pas une experte es langue française, ni moraliste mais j’essaye ou essaie, (les deux sont admis) de bien écrire, j’aime mon pays, ma culture et je ne veux pas de cette sous-culture “progressiste”, ni de l’inversion des valeurs fondamentales qui sont le ciment de notre société, la langue en fait partie. Offrez des livres à vos enfants, la lecture aide beaucoup 🙂

Source H16

La dernière enquête PISA vient de sortir et ses résultats sont clairs : les efforts entrepris par les gouvernements successifs ces trente dernières années en matière d’instruction finissent par payer ! Le niveau des élèves français s’effondre et la majorité des élèves qui sortent de l’école sont maintenant nuls en lecture, en écriture et en calcul.

Reconnaissons ici performance publique : alors que l’insécurité a clairement succédé au simple sentiment d’insécurité, c’est diamétralement opposé pour l’apprentissage qui n’est plus maintenant qu’un sentiment d’apprentissage qui permet, en distribuant un vague diplôme à la fin, d’apaiser les tensions sociales et faire croire à l’aptitude de tous. Ainsi, alors qu’en 2000, la France pouvait se targuer d’être onzième au classement des pays de l’OCDE par le score moyen en mathématiques de ses élèves – et quinzième en lecture – elle n’était plus qu’à la 26ème place en math et à la 25ème en lecture en 2022.

C’est bien une véritable dégringolade qui semble moyennement inquiéter le gouvernement.

Ainsi, l’actuel ministrion en charge de l’Éducation nationale, un certain Attal, a fait assaut de communication pour bien expliquer toutes les belles gesticulations résolutions que lui et sa lourde administration allaient lancer afin de remédier à cette inquiétante baisse du niveau des élèves français.

Bricolages sur le bac via une épreuve de math en première, tentative d’imposer un niveau minimal pour l’accès au lycée (qui hérisse déjà si fort les enseignants qu’on devine déjà l’échec), énièmes bidouilles de programmes notamment en primaire, saupoudrage de gimmicks à la mode (ici, de l’intelligence artificielle parce que “cryptomonnaie” ou “dérèglement climatique” auraient été trop ouvertement du foutage de gueule), il ne manque qu’un Comité de citoyens, un petit Grenelle et un numéro vert pour boucler le plan com’ du frétillant clown aux manettes.

Le lecteur, même mal affûté, comprend assez vite qu’avec ces propositions périplaquistes, le ministrion s’occupe surtout d’occuper la galerie. Aucune des mesures envisagées (dont l’application réelle promet le pire) ne permettra une amélioration sensible du système scolaire français : l’idéologie, gangrenant complètement le corps d’inspecteurs et, dans une mesure à peine moindre, le corps enseignant, garantit à elle seule que les modifications de trajectoire seront marginales ; le socialisme profond, dans lequel toute l’Éducation nationale baigne maintenant avec délice comme un pachyderme dans sa boue, interdira par définition toute libération bureaucratique nécessaire aux établissements tant du côté des programmes que du recrutement des professeurs ou même de la sélection des élèves.

Enfin, la discipline et la sécurité des classes, ce volet indispensable permettant de garantir une atmosphère propice à la concentration, l’instruction et le passage des savoirs dans un cadre idoine, n’est non seulement pas abordé par le freluquet qui sert de ministre, mais est même activement combattu par toute son administration elle-même.

Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil rapide (une fesse distraite ?) à la presse de grand chemin pour comprendre l’ampleur du problème : il apparaît que les établissements républicains sont régulièrement l’objet de drames parfois violents mais toujours consternants qui poussent les enseignants, ces petits mammifères généralement mous, à se raidir et protester. Le fait que ce soit en pure perte en dit long sur la trajectoire générale de la bureaucratie qui étouffe l’enseignement en France.

Et pendant qu’à Libourne, on épilogue discrètement sur une lettre anonyme menaçant de mort une enseignante et que l’académie de Besançon estime que le danger n’est ni grave ni imminent alors qu’un élève se balade avec un pistolet chargé dans l’établissement, se rassurant sans doute du fait que le port d’arme est interdit en France, on pourra regarder du côté de l’académie de Versailles qui a, elle aussi, une façon très à elle de gérer le harcèlement dont certains élèves sont les victimes.

On se souviendra en effet des lettres assez étranges (et pour ne pas dire menaçantes) que ce rectorat avait envoyées à des parents se plaignant du harcèlement subi par ses enfants, dont le contenu expliquait que les parents devaient “adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers (…) tout personnel de l’Éducation nationale”.

Ceux qui auraient crû, naïvement, qu’il s’agissait d’une malencontreuse tournure de phrase (pourtant répétée dans plusieurs lettres) et d’une formulation maladroite d’une administration qu’on espère à l’écoute de ses assujettis, en seront pour leurs frais : en pratique, il est commun qu’en plus du harcèlement que les élèves subissent parfois, les parents qui s’en plaindraient se retrouvent sous enquête de la part des administrations sociales qui savent bien comment garantir que le #PasDeVague sera imposé.

Violence dans les établissements, harcèlement entre élèves, harcèlement (parfois sexuel) des personnels sur les élèves, harcèlement des administrations sur les parents qui tentent de faire valoir leur bon droit, déni de la part des rectorats, tous ces problèmes – qui ont un impact sévère et évident sur la capacité d’apprentissage des élèves – sont connus, profonds et absolument pas abordés par les frétillements ridicules du ministrion actuellement en charge.

Au passage, pourra-t-on s’étonner vraiment que ces aspects de sécurité et de discipline ne soient pas pris en compte, voire évités par tous les ministres en poste depuis 30 ou 40 ans, alors même que l’Éducation nationale est, de l’aveu de tous, un bastion indétrônable de la gauche, cette gauche qui pousse la tolérance et la permissivité jusqu’à l’absurde et qui a toujours su trouver les bonnes excuses pour continuer sur sa lancée laxiste ?

En définitive, le score PISA de la France encapsule fort bien l’impasse catastrophique dans laquelle s’est fourvoyé le pays en insistant sur une Éducation nationale monolithique, bureaucratique, repliée sur elle-même et bien plus prête à se protéger elle-même qu’à tenter de protéger les élèves et leur apporter l’instruction indispensable à leur construction sociale et psychologique. Refusant, par idéologie, par déni et par principe, de revenir à des fondamentaux pourtant éprouvés de méthodes, de discipline et d’objectifs ambitieux, de liberté des établissements et des programmes, cette administration n’est plus qu’une forteresse agissant pour sa seule sauvegarde.

Le ministrion, essentiellement occupé de son propre avenir, n’a aucun plan pour corriger ces problèmes et il n’est de toute façon pas équipé pour.

Le prochain score PISA sera donc bien pire.

H16

Volti

5 Commentaires

  1. Trés bon article pour le fond ; quant à la forme : peu mieux faire…
    1) «es langue française» : «es» est la contraction de «en les» et doit être suivi du pluriel ; ainsi on peut dire «es mathématiques», mais «en langue française».
    2) «en charge de l’Éducation nationale» : anglicisme, en français «chargé de ou responsable de».
    3) «actuellement en charge»: anglicisme, «ministres en poste», ça c’et bon!
    En toute humilité, bien sûr !

    • Le niveau des français en général n a jamais été bien haut.
      Certains sortait du lot. C est tout.

    • Merci Catho de base 🙂 Je dis bien que j’essaye, pas que je suis spécialement lettrée, j’aime beaucoup notre langue. Je ne suis qu’une autodidacte avec encore bien des lacunes. J’ai tenté la dictée de Prosper Mérimée et… je suis tombée dans pas mal de pièges 😉 Donc oui ! je suis de ton avis, peut mieux faire. Ce qui me désole c’est qu’il y a bien pire et que ça ne va pas s’arranger.. 😉 Encore merci !!

  2. Ah Volti… la dictée de Mérimée, Napoléon III y avait fait 32 fautes, et l’impératrice 30. Je me suis contenté de 5. C’était au printemps de 1964 !
    https://i53.servimg.com/u/f53/11/40/28/12/nodier10.png

  3. bonsoir,
    texte correct quand même, surtout par rapport à ce qu’on peut parfois lire…

Les commentaires sont clos.