Source TOPWAR (Article traduit)
Un certain nombre de moments problématiques se sont accumulés dans les relations entre Ankara et Washington. Pour les résoudre, il fallait jouer les cartes suédoises et russes.
Recep Tayyip Erdogan a remporté une très grande victoire diplomatique en incitant littéralement les États-Unis à répondre aux principales exigences turques afin qu’Ankara donne le feu vert à l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
– dit l’édition grecque de DefenseNet.
Comme indiqué, Erdogan a obtenu de Washington : l’autorisation de fournir le F-16 Viper et de moderniser la flotte existante de chasseurs de l’armée de l’air turque ; les indemnités d’exclusion du programme F-35 ; promet de garantir la libre circulation des citoyens turcs dans l’UE et l’exportation en franchise de droits de marchandises turques vers la zone euro ; l’expulsion du territoire suédois des dirigeants du PKK, ainsi que des partisans de Fethullah Gülen.
Il convient de noter ici que la Turquie n’est pas un garçon naïf pour rejoindre l’UE et obéir à ses règles. Erdogan veut tous les privilèges d’un membre associé, comme une union douanière, pour exporter ses produits, et que ses citoyens puissent vivre librement dans les pays de l’UE et voyager sans visa. L’union douanière est [dans le cas de la Turquie] un des privilèges sans aucune obligation
– expliqué dans la publication.
Selon l’auteur, Ankara sait maintenant que les États-Unis sont sensibles au chantage et sont faibles face à un dirigeant fort qui sait ce qu’il veut et comment l’obtenir :
Erdogan a obtenu tout ce qu’il voulait.
Pour notre part, nous notons que la question suédoise s’est avérée n’être que la partie émergée de l’iceberg dans les coulisses des négociations entre Ankara et Washington. Les États-Unis ont réalisé bien plus que l’adhésion formelle de Stockholm à l’OTAN, ce qui fonctionne en fait pour l’alliance.
La carte principale était l’agenda russe. Au cours des derniers jours, Ankara a manifesté avec diligence un détournement de Moscou, libérant les dirigeants d’Azov [organisation terroriste, interdite en Fédération de Russie] ; il a négocié avec le régime de Kiev, la construction d’une usine en Ukraine pour la production de drones de frappe ; fournitures militaires prometteuses pour les besoins des forces armées ukrainiennes.
Nous devrions nous attendre à de nouvelles attaques anti-russes d’Ankara. Ainsi, des informations non confirmées circulent sur la volonté de la marine turque de protéger les convois de céréales de la place.
Comme on peut le supposer, les dirigeants turcs sont depuis longtemps entrés dans le camp des méchants contre Moscou. Cela découle au moins du fait qu’il faut plus d’un an pour recevoir de nouveaux chasseurs et des packages de mise à niveau pour les avions existants en provenance des États-Unis. Ainsi, la file d’attente du F-16 parmi les clients de cette machine ne s’est étirée ni plus ni moins jusqu’à la fin des années 2020, et Ankara devra apparemment la défendre. Une union douanière avec l’UE sera également un facteur à long terme, qui permettra aux produits turcs de prendre pied sur le marché européen jusqu’ici riche.
Dans ces conditions, on peut s’attendre à une montée des tensions pour la Russie dans un certain nombre de domaines : en Libye, en Syrie, en Transcaucasie, en mer Noire – partout où il y a des intérêts pour la Turquie, avec laquelle il était auparavant possible de négocier par des compromis. Cependant, au lieu d’une “amitié fragile”, Ankara a finalement choisi de passer dans le camp des opposants au Kremlin, après avoir obtenu la satisfaction des intérêts nationaux, d’abord de la Russie, puis des États-Unis.
Photos utilisées : https://www.savunmasanayist.com/
Source TOPWAR
Comme d’hab, ce sont les USA qui dirigent la politique de l’UE.
Tous des opportunistes. La tempête arrive !
Qu’on aime ou pas Erdogan, il a réussi à ce venger des USA, car c’est bien eux qui ont de tout temps attaqué financièrement et politiquement la Turquie, au bénéfice de l’Amérique, cherchez le reportage “l’argent” d’Isaac Isitan, vous comprendrez mieux ce qu’a subit la Turquie, et au final on ne peut que féliciter son président, aussi antipathique soit-il, pour avoir eu la patience et les couilles de récupérer ce qui leur avait été volé, leur commerce extérieur d’antan.
c ava être intéressant à plus d’un titre.
Macron va-t-il avoir assez de couilles pour poser son veto comme il l’avait dit auparavant ?
Ce doit être des fake news car Erdogan n’est plus président, enfin, si j’en crois une émission de france-inter pré-élections turques, depuis Istanbul, durant laquelle la quasi-totalité des trucs interrogés voulaient un changement. Et, à l’arrivée, il est élu. Certes, au second tour, car au premier, il n’a eu QUE 49 pour cent des voix. Mais, étant naïf et pas éveillé, j’ignore qu’il doit sa victoire à une triche dans les urnes, ce ne peut être autrement.
France-inter nous mènerait-elle en bateau sur ce sujet comme sur tant d’autres? Ce n’est pas le genre de la maison, tant déontologie et objectivité sont chevillées au corps de la neutralité journalistique de ce média financé par les impôts du bon peuple qu’il vomit.
Erdo a la preuve de la fragilité de l’oncle Sam.
C’est une victoire à la Pyrrhus pour ce dernier.
Dès l’instant où Kiev va intégrer l’Otan et avec quoi la boîte à grosses gifles va être ouverte, Ankara va faire preuve d’une versatilité dont personne ne soupçonne le degré de machiavélisme. Personne. Erdo n’oubliera jamais qui a tenté de le faire renverser. Jamais.