Est-ce l’heure du Venezuela ?

Pétrole vénézuélien/Pour illustration/123.rf

Je vous propose un bel exemple d’article, visant à influencer l’opinion de la diaspora vénézuélienne et sud américaine (et autres). Connaissant les mesures d’embargo par les USA, visant le Vénézuéla, et la tentative de mettre à la tête du pays le pantin Juan Gaido de la même veine qu’un Macron ou un Zélensky, dans une tentative de coup d’état qui a lamentablement échouée. Comment pourrait-on accorder du crédit à la “soumission” supposée de Maduro envers les USA ? (N’oublions pas Ugo Chavez..) Son absence à l’ONU, ne lui a pas permis de voter pour ou contre les sanctions contre la Russie.

D’après cet article, Maduro serait près à “oublier” le “vol de 31 T d’ or”, (les avoirs ont été gelés en Angleterre). L’économie de son pays ruinée, les souffrances de son peuple, pour permettre aux USA la remise en route de leurs raffineries, qui ne peuvent fonctionner avec leur production locale.

Donc, sous prétexte d’allègement des sanctions et la fourniture de pétrole brut, Maduro pourrait accepter de signer avec le diable ?

Il semblerait qu’une telle proposition des USA serait faite, car, leur production ne leur permettra pas de tenir les engagements envers l’UE, suite aux sanctions contre la Russie. Ce n’est que mon humble avis, n’étant pas analyste politique ou géopolitique, mais logiquement, le Vénézuéla n’a aucun intérêt à se soumettre au bon vouloir de son “bourreau”. Qu’en pensez-vous ?

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Par Germán Gorraiz López pour Mondialisation.ca

La crise ukrainienne pourrait provoquer un changement dans la stratégie américaine puisque l’administration Biden étudierait la mise en œuvre de la tactique de la carotte au Venezuela. qui comprendrait l’assouplissement des restrictions actuellement en vigueur sur le pétrole vénézuélien pour revitaliser la force motrice de l’économie vénézuélienne ainsi que l’annulation de l’interdiction de Trump d’importer le diesel nécessaire au maintien de la chaîne de transport de marchandises et de fournitures médicales.

Les États-Unis auraient considéré Juan Guaidó radié, ils déplaceront donc leurs pièces pour forcer un gouvernement de transition composé de personnalités consensuelles de l’opposition et du chavisme qui devront préparer de nouvelles élections législatives et présidentielles pour 2023 dont la feuille de route aurait été travaillée lors de rencontres discrètes entre représentants du gouvernement et interlocuteurs de l’opposition avec la médiation de la Délégation du Royaume de Norvège et dont les premières livraisons ont eu lieu au Mexique sous l’égide d’AMLO.

Ces négociations étaient suspendues depuis octobre après l’extradition vers les États-Unis d’Alex Saab, mais les États-Unis ont récemment annoncé qu’ils seraient prêts à revoir la politique de sanctions contre le Venezuela si le dialogue entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition se résumait. Après l’imposition de fortes sanctions à la Russie par les États-Unis, nous assistons à l’ordre de Biden d’interdire l’importation de pétrole russe, qui représente en pratique 8 % du total de pétrole importé par les États-Unis, et dans ce contexte, nous assistons à la surprise visite d’une délégation américaine à Maduro pour parvenir à la stabilité énergétique des États-Unis.

Le pétrole brut du Venezuela est lourd comme le brut russe, avec lequel le Venezuela serait l’alternative énergétique de Biden pour compenser l’absence de pétrole brut russe, puisque le Venezuela aurait la capacité de produire environ 3 millions de barils par jour, mais l’imposition de sanctions par les États-Unis a provoqué l’obsolescence des installations pétrolières vénézuéliennes et une réduction drastique de la production quotidienne aux 800 000 barils actuels. Après cette rencontre, Maduro a ordonné la reprise immédiate du dialogue avec l’opposition au Mexique tout en annonçant, en signe de bonne volonté, la libération de Gustavo Cárdenas, ancien dirigeant de Citgo (filiale américaine de PDVSA) ainsi que du cubano-américain Jorge Alberto Fernández auquel le reste du soi-disant « 6 de Citgo » pourrait succéder.

Par conséquent, nous serions dans le prélude d’une véritable négociation après les élections locales et de gouverneur du 21 novembre qui ont fixé la radiographie de la nouvelle cartographie du pouvoir local au Venezuela avec la nette victoire du madurismo après avoir obtenu la victoire dans 8 États en plus de la capitale Caracas par rapport aux 3 obtenus par l’opposition. Ces négociations porteront sur la libération des prisonniers, la levée des sanctions contre la direction madurista, la reprise de l’aide humanitaire et la préparation d’un calendrier pour les élections qui se tiendront en 2023. De plus, nous pourrions assister au début d’une nouvelle étape pour le Venezuela qui signifierait la résurgence de son industrie pétrolière, son acceptation par la communauté internationale et la prise d’un rôle actif dans le nouveau scénario géopolitique mondial qui se dessinerait après la crise ukrainienne.

Germán Gorraiz López – Analyste politique

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

Copyright © Germán Gorraiz López,

Mondialisation.ca, 2022

Germán Gorráiz López est un analyste politique qui écrit sur les questions économiques et géopolitiques. Ses articles paraissent dans de nombreuses publications en Europe et aux États-Unis.

Voir d’autres aricles : https://foreignpolicynews-org.translate.goog/author/germanlopez/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

Volti

3 Commentaires

  1. Avant toute négociations le Venezuela doit exiger le retour de cet or, l’arrêt des sanctions et des excuses/aveux/dédommagements et de la part des américains. Sinon, s’ils ont tenu jusqu’ici, ils tiendront encore jusqu’à ce que les réserves de pétrole soient épuisées aux USA. Mais j’ai l’impression que même avec ça ils ne voudront jamais négocier avec ces “yankees de merde”. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

  2. J’ai rigolé avec les noms de Petrocarabobo et Quiriquire.
    Je cherche a voir si Repsol continue d’extraire du brut.
    Et peut-être l’importer en Espagne même sous les sanctions amerlock.

    Nous sommes venus au Venezuela en 1993 pour développer notre activité Upstream à travers différents projets répartis dans tout le pays. Depuis, nous y gérons plusieurs actifs bruts et gaziers en phase de développement et de production, ce qui nous a permis d’acquérir une vaste expérience dans les bruts légers et moyens, ainsi que dans les gaz associés et non associés. Quelques exemples de cela incluent notre travail avec le gaz offshore dans le champ Perla, les projets de développement de pétrole brut à Petrocarabobo et l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures gazeux dans le bloc Quiriquire.

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