Dans le Donbass la mèche est allumée

Va-t-on accepter que ces psychopathes nous entraînent dans le chaos, qu’ils veulent pour Europe ? Avec les “chevaux de Troie” à la botte des USA qui dirigent les états, on y est presque. Tout ce que la Russie pourra dire restera lettre morte, ils (les USA) veulent un conflit, loin de chez eux comme d’habitude et pour leurs profits.

Voir par Erwan Castel sur place dans le Donbass : SITREP du 18 février 2022 (en cours)

Par Manlio Dinucci pour ilmanifesto.it via Mondialisation.ca

Tandis que la situation dans le Donbass est de plus en plus incandescente, Biden, à la veille du colloque avec Poutine, a convoqué (en visioconférence) le 11 février ce qui de fait est le conseil de guerre de l’OTAN et de l’Union Européenne : le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, le premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le premier ministre italien Mario Draghi, le président polonais Andrzej Duda, le président roumain Klaus Iohannis, le premier ministre canadien Justin Trudeau, flanqués du président du Conseil Européen Charles Michel et de la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen. Le conseil de guerre OTAN-Ue a déclaré que “si la Russie effectue une ultérieure invasion de l’Ukraine, les États-Unis, avec leurs Alliés et partenaires, répondront de façon décisive et imposeront un coût immédiat et lourd.“ C’est ce qu’a dit le lendemain Biden à Poutine, non seulement au nom des États-Unis mais de l’OTAN et de l’Union Européenne. Refus total de toute tractation, de fait une déclaration de guerre, souscrite pour l’Italie par Mario Draghi sous les yeux d’un Parlement silencieux et consentant.

Chaque jour les signaux de guerre imminente vont s’intensifiant. Le Département d’État est en train d’évacuer l’Ambassade à Kiev, et prévient les citoyens étasuniens de quitter l’Ukraine car “il ne serait pas en mesure de les protéger de l’attaque russe”. Même chose à la Farnesina (ministère des affaires étrangères italien). Le Pentagone retire d’Ukraine 160 instructeurs militaires, qui ont entraîné les forces de Kiev. Restent cependant des conseillers et instructeurs militaires appartenant aux Forces spéciales USA et OTAN, qui ont de fait la direction de l’Armée et de la Garde Nationale de Kiev. Au premier rang le bataillon néo-nazi Azov, qui s’est déjà distingué par sa férocité contre les populations russes du Donbass, promu par ses mérites au rang de régiment mécanisé de forces spéciales, armé et entraîné par l’OTAN. Sous le même insigne que la Division Panzer SS Das Reich, une des 200 divisions hitlériennes qui en 1941 envahirent l’Union Soviétique. Elles furent battues, mais le prix payé par l’Union Soviétique fut très élevé : environ 27 millions de morts, pour plus de la moitié civils, correspondants à 15% de la population (en regard de 0,3% des USA pour toute la Seconde guerre mondiale) ; environ 5 millions de déportés en Allemagne ; plus de 1.700 villes et bourgs, 70 mille petits villages, 30 mille usines détruits.

Tout cela se trouve dangereusement oublié, tandis que la Russie continue à répéter, parlant à un mur, qu’elle n’entend pas attaquer l’Ukraine et dénonce la concentration croissante de troupes de Kiev en face du Donbass habité par les populations russes. Ici Kiev a déployé plus de 150 mille soldats. Ils sont dotés de véhicules lance-roquettes Grad, chacun pouvant lancer jusqu’à 40 km, dans une salve de 20 secondes, 40 roquettes de 122 mm avec des têtes munies d’explosif qui, dans la déflagration, investissent une vaste zone avec des milliers de fragments métalliques coupants ou des petites bombes à retardement. Une attaque à grande échelle avec ce type d’armes, contre les habitants russes des régions de Donetsk et Lugansk, provoquerait un massacre et ne pourrait pas être arrêtée par les forces locales constituées d’environ 35 mille soldats.

La guerre pourrait exploser avec une opération sous faux drapeau. Moscou dénonce la présence au Donbass de mercenaires USA avec des armes chimiques. La mèche pourrait être une provocation, comme une attaque contre un village ukrainien, attribuée aux russes du Donbass qui seraient attaqués par les forces écrasantes de Kiev. La Fédération russe a prévenu : dans une telle situation elle ne resterait pas sans rien faire, mais interviendrait en défense des russes du Donbass, en détruisant les forces attaquantes. 

Ainsi exploserait, au coeur de l’Europe, une guerre tout à l’avantage des États-Unis qui, à travers l’OTAN dont font partie 21 des 27 pays de l’Ue, et à travers la collaboration de l’Union européenne même, ramènent l’Europe à une situation semblable, mais plus périlleuse encore, à celle de la guerre froide, en renforçant l’influence et la présence étasunienne dans la région.

Manlio Dinucci

Article original en italien :

Nel Donbass la miccia è accesasi

Edition de mardi 15 février 2022 d’il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio 

La source originale de cet article est ilmanifesto.it

Copyright © Manlio Dinucciilmanifesto.it, 2022

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12 Commentaires

  1. Washington n’est pas encore sous les bombes ? Si elle bouge encore un cil, cela pourrait arriver…..

  2. Suite du sitrep d’hier.
    Cela continue.
    Parallèlement à leurs bombardements permanents, les forces ukrainiennes semblent avoir engagé sur les territoires de Donetsk et Lugansk une campagne d’attaques terroristes visant notamment des infrastructures civiles. Ainsi dans la nuit du 18 au 19 février, la ville de Lugansk a été secouée par 2 explosions successives visant un gazoduc et une station service (voir pus bas dans chrono des bombardements à 00h00).

    https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/02/nuit-ardente-lugansk.html

  3. En moins de 24 heures, plus de 6.600 personnes, dont 2.400 enfants, ont été évacuées vers la Russie depuis les républiques autoproclamées du Donbass sur fond de craintes d’une invasion de Kiev. Depuis l’aggravation de la situation depuis le 17 février, la région a subi de nombreux pilonnages avec des armes interdites par les accords de Minsk.
    https://fr.sputniknews.com/20220219/en-continu-plus-de-6600-habitants-du-donbass-evacues-sur-fond-de-nombreux-pilonnages-par-kiev-1055234351.html

    • 22/02/2022/0:06 ==> 220+220+220+006 ==> 666 !!
      Mardi 22 février 2022 0:06 heures AM…….

      22 février 2014 : Le président ukrainien Ianoukovitch destitué suite à la révolte de Maïdan
      Provoquées par la rupture des négociations de l’Ukraine avec l’Union européenne, le 21 novembre 2013, les manifestations pro-européennes de Maïdan, la place centrale de Kiev, redoublent d’ampleur le 18 février 2014. Deux jours plus tard, l’intervention de la troupe fait plus de quatre-vingt morts parmi les manifestants. Le Parlement destitue le président et n’a rien de plus pressé que de déchoir la langue russe de son statut de deuxième langue officielle. Il s’ensuit des dissensions entre l’Est russophone et le reste du pays. La mesure, d’une insigne maladresse, est rapportée dans les heures qui suivent mais le mal est fait. Vladimir Poutine se saisit du prétexte pour provoquer la sécession de la Crimée et proclamer son retour dans le giron de la Russie après un référendum organisé le 18 mars 2014.

  4. les chiffres sont a donner a tous ceux qui défendent la vaccination, et il faut leur demander des explications.
    Une extrapolation avec les chiffres civils sont assez faciles a faire.

    https://www.francesoir.fr/politique-monde/des-donnees-de-larmee-americaine-securite-vaccination

  5. Voilà un 19
    L’activité guerrière dominait, de mars à octobre, une portion définie de l’année religieuse romaine correspondant à la saison primitivement réservée à ce type d’activité. En mars, sous la tutelle du dieu qui donnait son nom à ce mois, un ensemble de cérémonies visait à inspirer aux combattants sur le départ le délire sacré, le furor, requis par l’état particulier où ils entraient ; en octobre, une nouvelle série de rites, au retour des combattants, les désacralisait pour faciliter leur passage à la vie civile.

    Deux équipes de prêtres spécialisés étaient chargées d’opérer ces transitions : les Saliens du Palatin, consacrés à Mars, assuraient l’ouverture de la saison guerrière ; les Saliens de la Colline, consacrés à Quirinus, intervenaient pour la clore. Les premiers opéraient le 19 mars, les seconds le 19 octobre. À ces deux dates, portant les ancilia (les douze boucliers bilobés dont onze étaient la fidèle reproduction d’un talisman tombé du ciel) qu’ils frappaient à coups de javelots, les Saliens parcouraient les rues de Rome en chantant un hymne propre à leur collège et en se livrant à une danse à trois temps, la tripudium. Leur intervention se limitait à cela. Mais le sens en était différent selon la date : le 19 mars, il s’agissait de « mettre les boucliers en mouvement » (« ancilia movere »), le 19 octobre de « ranger les boucliers » (« ancilia condere »). Aussi, l’équipe du mois de mars intervenait-elle au nom du dieu Mars, technicien des combats, celle d’octobre au nom de Quirinus, protecteur de la paix.

    — Jean-Paul BRISSON
    https://www.universalis.fr/encyclopedie/saliens-religion-romaine/#i_44706

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