La tonne de cacao plus chère que la tonne de cuivre ! Et c’est ce qui va arriver au blé et nous ne sommes pas prêts.

Source Insolentiae

Les cours du cacao bondissent et n’en finissent plus de monter cette année pour deux raisons.

La première c’est la spéculation. Et cette spéculation est liée à la seconde raison qui est les récoltes désastreuses.

El Niño en grande partie responsable

« Il y a eu plusieurs rapports d’agriculteurs en Côte d’Ivoire qui indiquent que la chaleur a affaibli la culture de cacao », relève Izidine Pinto, climatologue de l’Université du Cap cité par la BBC. Selon lui, les températures élevées augmentent le taux d’évaporation et laissent les cultures avec trop peu d’humidité.

Si le phénomène météorologique El Niño est en grande partie responsable de ces chaleurs intenses, il est également associé à d’autres bouleversements météorologiques tels que des épisodes de sécheresses et de pluies accentués.

Dans certains pays d’Afrique producteurs de cacao comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire, la sécheresse a récemment été interrompue par une saison des pluies particulièrement intense, provoquant de graves dégâts. Ces conditions humides ont permis à une infection fongique appelée « swollen shoot », ou virus de l’œdème des pousses du cacaoyer, de proliférer et de pourrir les fèves de cacao sur les arbres. »

Voilà ce que le cela donne quand on regarde les cours.

Si je vous parle du cacao aujourd’hui c’est pour vous préparer à ce qu’il va inévitablement arriver sur d’autres matières premières agricoles. Soyons clairs. On peut se passer de chocolat. Ce n’est pas un produit de première nécessité. Il est plus difficile de se passer de riz ou de blé qui sont la base de l’alimentation de milliards d’habitants de la planète.

Si nous avions des dirigeants intelligents, nous aurions des greniers pleins pour tenir deux ans avec des stocks massifs afin de passer les périodes de disettes qui s’annoncent.

Se préparer à affronter les « changements climatiques » ce n’est pas en triant les poubelles et en faisant son compost que l’on va changer quoi que ce soit.

Il faut constituer des stocks stratégiques alimentaires pour pouvoir maîtriser les prix et l’inflation en période de pénuries. Il faut également prévoir des immenses stockages d’eau pour pouvoir,  y compris, en faire commerce et la vendre (ou la donner dans le cadre d’une diplomatie française de l’eau) à ceux qui en auront besoin.

Nous sommes gouvernés par des ânes sans vision et c’est fatigant.

Et parce que collectivement nous n’arriverons à rien, préparez-vous individuellement et à votre échelle !

Charles SANNAT

Tous les articles, la tribune libre et commentaires sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les Moutons Enragés ne sauraient être tenus responsables de leur contenu ou orientation.

Volti

6 Commentaires

  1. « …. parce que, collectivement, nous n’arriverons à rien…… »
    Je laisse à Charles Sannat le contenu de ses propos, car il est ÉVIDENT pour moi, justement que seule une action collective dure permettra d’en sortir. Manifestement, il ne pense pas comme moi !

  2. On peut toujours accorder le bénéfice du doute à la conclusion de Sannat
    « Et parce que collectivement nous n’arriverons à rien, préparez-vous individuellement et à votre échelle ! ».
    Pourtant ça dit clairement ce que ça veut dire.
    La collectivité est là où se doit d’être le pouvoir. Et à plus forte raison au futur, le pouvoir sera sera collectif, en groupements d’intérêts, en collectivités locales en mode de coopération, comme la multipolarité au niveau « global ». Ce n’est pas vraiment réinventer la roue, « juste » s’extirper des rouages technocratiques et s’inscrire consciemment dans le cercle de vie, formé de différents cercles. Et ceci dans le respect de l’unicité de l’individu.
    Oui Volti, « plus ça va, moins on a l’impression… ». Il faut en passer par un stade de dés-illusion afin d’être plus dans le vrai. Tout comme nous allons passer par une époque d’auto destruction (de ce qui est obsolète en nous) en même temps que s’opère une prise de pouvoir à la fois individuelle et collective.
    Aussi, à ce qu’on dit, jusqu’à « la fin », le grain ne sera pas trié de l’ivraie.
    Conclusion: je retourne au super m’acheter du chocolat!
    Entre parenthèses, monnaie courante chez les Mayas des neiges d’antan.
    Bonne journée.

  3. Et pis, faute de blé on peut rogner les vieilles tuyauteries. Ça fait les dents et ça ne mange pas de pain.
    On a rien sans rien.
    On sacrifie la brioche si emblématique de notre superdupont bedonnant, et, je dirais même plus, bidonnant, au profit d’une ligne filiforme qui rappelle le temps jadis des spaghettis et du gaz pas cher de pipeline.
    Et pis, il nous reste encore notre cassoulet pour philosopher dessus comme « gros dégueulasse ».
    Bon, faut pas se morfondre. Même si faut bien en finir un jour.
    Oui survivre en attendant.
    On a tous en nous un scout.
    Quand même, Hamster jovial me manque…
    Je me demande si l’option « mourir de rire » nous a été subrepticement supprimé…
    Je sens le malin complotiste me posséder.
    Y a-t-il un numéro genre S.O.S machin pour se balancer aux autorités ?
    Merci.
    PS: Merci Gotlib pour avoir titillé mes zygomatiques.
    L’insouciance de l’enfance…
    Douce France…

  4. Il y a longtemps qu’on voit venir le problème. On a eu le temps de se préparer. Et s’il y a encore des cigales, tant pis. Je ne parle pas ici des personnes qui n’ont absolument pas eu les moyens de s’acheter 20 kg de riz dans un magasin asiatique (moins cher) ou quelques kg de farines diverses, des légumes secs…. Il n’y a pas que le blé dans la vie. Quant au chocolat, si ce n’est pas encore fait, n’attendez pas pour faire encore quelques réserves. C’est bon pour le moral ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

Laisser un commentaire