Comment va notre maison la Terre ?

Pas très bien si j’en crois l’article écrit et envoyé par Eaglefeather. C’est synthétisé pour ne pas être trop long et fastidieux à lire. Pour ceux qui sont intéressés par les soubresauts de notre planète et par l’activité solaire, vous y trouverez les dernières études. Sans faire de catastrophisme, il faut suivre l’évolution de ces phénomènes. La Terre est vivante, elle évolue sans cesse depuis des milliards d’années. La différence avec ces changements inquiétants, c’est que la Terre est beaucoup plus peuplée, bâtie, exploitée, ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices.

Auteur Eaglefeather

C’est loin d’être du catastrophisme, mais selon six dernières découvertes et les études qui en ont d’écoulés ne semblent pas être des plus rassurantes pour la vie sur Terre. Bien évidemment, elles n’auront pas fait les lignes principales des « médias officiels » biens occupés ailleurs. C’est une manœuvre pour assoupir l’opinion et la laisser affronter seule, des cataclysmes qui auraient pu être, non pas évités, mais alerter leurs impacts sur la vie.  

Un trou au fond de l’océan Pacifique, d’où s’échappe un fluide, d’autres trous sont découverts cette fois dans l’Atlantique, la planète absorberait son eau et la stockerait dans ses entrailles, le phénomène de liquéfaction des sols semble s’accentuer au Japon.

Une fuite surprenante.

Aux États-Unis, un évènement naturel pourrait bien mettre le pays à genou, et on ne peut s’en défendre à coup d’AR-15 : le Big One. Selon les géologues, ce tremblement de terre massif, provoqué par des mouvements le long de la faille de San Andreas, se reproduit tous les 150 ans environ. Le dernier en date ? C’était en 1906. Le séisme est donc relativement imminent, mais alors que nos connaissances scientifiques progressent dans le domaine de la géologie, des chercheurs viennent de faire une découverte plutôt inquiétante.

Alors qu’ils naviguaient au large de la ville de Newport (nord-ouest des États-Unis), des chercheurs ont détecté des bulles qui provenaient du fond de l’océan. Intrigués par ce phénomène inhabituel, qu’ils ont découvert par hasard, les scientifiques ont envoyé un robot inspecter cette “fontaine sous-marine”, surnommée Oasis de Pythia (Pythie).

“Ils ont exploré dans cette direction et ce qu’ils ont vu, ce ne sont pas seulement des bulles de méthane, mais de l’eau qui sortait du plancher océanique comme un tuyau d’arrosage”, explique le géologue Evan A. Soloman dans un communiqué. Cette dernière ajoute d’ailleurs : “C’est une chose que je n’ai jamais vue et qui, à ma connaissance, n’a jamais été observée auparavant”.

Mais alors pourquoi le sol fuit–il, et quel est le rapport entre cette découverte et le prochain Big One ? Dans une récente étude (lien ci-dessous*), les chercheurs expliquent en quoi ce “trou” nous en apprend plus sur la tectonique des plaques.

Un “lubrifiant” de plaques tectoniques.

L’oasis de Pythia est située dans la zone de subduction de Cascadia, une région de failles entre la plaque de Juan de Fuca et la plaque nord-américaine. Pour expliquer ce qui passe dans cette faille, Evan Soloman compare cette région à une table d’air hockey géante, où l’eau remplacerait l’air :

“Si la pression du fluide est élevée, c’est comme si l’air était activé, ce qui signifie qu’il y a moins de frictions et que les deux plaques peuvent glisser. Si la pression du fluide est plus faible, les deux plaques se bloquent – c’est à ce moment-là que le stress peut s’accumuler.”

Autrement dit, l’eau serait une sorte de lubrifiant de plaques tectoniques. Et si ce lubrifiant s’échappe, comme c’est le cas ici, cela signifie que la pression entre les plaques tectoniques est plus forte et donc… que le risque de séisme augmente.

Attention, cela ne signifie pas que le Big One va avoir lieu demain pour autant : ce n’est pas la première fois que ce genre de phénomène est observé, certes, mais comme le disent les chercheurs, la géologie est un domaine scientifique relativement récent. Finalement, ce genre de découverte permet d’en savoir un peu plus sur la tectonique des plaques, et, in fine, de mieux prévoir les prochains séismes.

https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.add6688

De mystérieux autres trous.

Cette fois l’information émane d’une équipe de la NOAA. Cette découverte remonte à juillet 2022, c’est son étude qui a retardé sa diffusion. Elle reste toute aussi surprenante que celle précédente et n’a été faite qu’à 2540 m de profondeur dans une zone dénommée « Fracture Charlie-Gibbs ». Cette fracture serait le prolongement de la faille du Saint Laurent vers la dorsale Médio-Atlantique, la traverse pour se prolonger par celle formant le Canal de Bristol où elle se divise en deux parties, l’une allant vers le Dogger Bank et remontant vers le Nord (Göteborg, Stockholm et Saint Petersbourg, etc) et l’autre plus vers l’Est, Londres, puis traverse le sud de la Mer du Nord où elle se sépare encore en plusieurs branches, l’une vers la Mer de Wadden et vers Groningen, les autres se dispersent entre la Zélande et la région d’Anvers.

Les scientifiques ont eu la surprise d’observer « plusieurs ensembles linéaires de trous dans les sédiments du fond marin », alors qu’ils pensent que ce serait créé par l’homme, ils constatèrent que le sédiment environnant s’amasse sur les bords extérieurs, ce qui suggère implicitement qu’un courant suffisamment puissant probablement liquide s’échappe de ces trous.

La planète engloutirait elle-même ses océans.

C’est ce qui ressort d’une étude menée depuis 2018 dans la région de la Fosse des Mariannes. Phénomène largement sous-estimé par les chercheurs, la tectonique des plaques favoriserait un engloutissement de trois fois supérieur à ce qui est communément annoncé dans les rapports, et allant totalement à l’encontre de l’idée qu’elle remplirait un océan interne, sous la croûte terrestre.

Des grondements terrestres.

« Nous savions que la subduction des zones pouvait mener à la descente de l’eau, mais nous ignorions à quelle quantité d’eau nous avions affaire », explique Chen Cai, auteur principal de l’étude parue dans la revue Nature en 2018*. Pour contrer les importantes variations trouvées dans les précédentes études, Cai et son équipe ont eu recours à une méthode bien particulière.

Ensemble, ils ont prêté l’oreille à un an d’enregistrements des sons de la Terre (depuis ses sons ambiants jusqu’au grondement des séismes) grâce à un réseau de 19 sismographes placés au niveau des fonds océaniques, le long de la fosse des Mariannes, associés à sept autres appareils basés sur des îles. À cet emplacement, la plaque pacifique glisse sous la plaque des Mariannes pour se diriger vers les profondeurs du manteau terrestre.

De cascades en volcans.

À mesure que la plaque se déplace, elle capture avec elle d’importantes quantités d’eau, métamorphosée en minéraux hydroxylés. Ces « roches humides » sont progressivement transportées toujours plus profondément dans le manteau terrestre grâce au mouvement de subduction. Cette eau serait par la suite ramenée à la surface sous forme de vapeur lors d’éruptions volcaniques.

Ces résultats soulignent le rôle important joué par la « subduction » dans le cycle de l’eau.

* https://www.nature.com/articles/s41586-018-0655-4

Les résultats des recherches semblent toutefois indiquer que l’activité volcanique à elle seule ne suffirait probablement pas à libérer les quantités d’eau absorbées par la Terre. Ils révèlent que, pour la seule région de la fosse des Mariannes, ce phénomène cause « l’engloutissement » d’une quantité d’eau quatre fois supérieure aux précédentes estimations. Au niveau mondial, il faudra selon les chercheurs multiplier les estimations par trois.

« Cette étude montre que les zones de subduction déplacent bien plus d’eau vers les profondeurs de la Terre – plusieurs kilomètres sous la surface – que nous ne le présumions, commente Candace Major, directrice de programme pour la division océans de la fondation scientifique nationale qui a financé l’étude. Ces résultats soulignent le rôle important joué par la subduction dans le cycle de l’eau. »

Le sol nippon se liquéfie de plus en plus.

Lors du violent séisme du 11 mars 2011, certaines villes japonaises ont dû faire face à une liquéfaction des sols. Un phénomène dangereux et fréquent mais qui depuis s’est amplifié d’une ampleur inédite.

Des torrents et des jets d’eau jaillissent du sol lors de chaque séisme, si le séisme du 11 mars 2011 a été particulièrement dévastateur, on ne mesure pas encore l’étendue totale de tous ses dégâts qu’il aura provoqué sur le territoire japonais. Des images tournées dans certaines villes de l’archipel révèlent en effet un phénomène très surprenant et particulièrement dangereux : une liquéfaction des sols. Perdant toute leur résistance, ceux-ci deviennent boueux et parviennent difficilement à soutenir les bâtiments qui penchent ou s’enfoncent. C’est dans la ville d’Urayasu dans la préfecture de Chiba que le phénomène a été le plus important avec une liquéfaction de 85% des sols, selon le journal Yomiuri Shimbun.

En réalité, le phénomène est bien connu des scientifiques et ce n’est pas la première fois qu’ils l’observent. Depuis le séisme de Niigata en 1964, la liquéfaction des sols s’est même produit de nombreuses fois suite à des fortes secousses sismologiques. Mais l’ampleur et la sévérité du phénomène ont cette fois-ci surpris les experts japonais. Selon un ingénieur en génie civil d’une Université de Tokyo et interrogé par le Washington Post, le sol de la ville d’Urayasu présentait un risque de liquéfaction élevé dû à sa composition en sable, cendres volcaniques et débris.

Lorsque des secousses surviennent sur un tel sol saturé en eau, elles affectent grandement les forces qui s’exercent entre les particules présentes et provoquent une augmentation de la pression de l’eau contenue. Face à cette brusque élévation, les particules s’écartent de plus en plus conduisant à une perte de résistance du sol. L’eau peut alors jaillir et les sols ne sont plus capables de soutenir efficacement les structures. Un phénomène qui peut également entraîner des glissements de terrain, comme l’explique Science et avenir. Au Japon, la liquéfaction a particulièrement affecté les réseaux d’eau et de gaz et certains bâtiments se sont enfoncés.

Une étendue de centaines de kilomètres

D’après des ingénieurs de l’Université de l’Oregon aux Etats-Unis, la durée du séisme, de 5 longues minutes, expliquerait en partie l’ampleur du phénomène. Partis au Japon constater les dégâts, ces scientifiques ont réalisé une vidéo montrant leurs observations : on y voit alors l’ingénieur Scott Ashford et ses collègues s’embourber ou marcher d’un pas hésitant sur des sols totalement tremblants. Des images surprenantes qui témoignent de la dangerosité du phénomène.

Une Gigantesque Tornade de feu solaire.

Heureusement pour nous, cette tornade de près de 120.000 km tournoyant à près 500.000 km/h n’était pas orientée vers la planète Terre, selon l’Observatoire des dynamiques solaires de la NASA.

Ce phénomène de protubérance serait lié d’une certaine manière à une inversion du champ magnétique solaire, selon un cycle calculé sur 11 ans.

Toujours est-il, qu’il ne faut surtout pas sous-estimer les effets dévastateurs que ces éjections de masses coronales peuvent avoir sur la Terre. Selon de récentes études, certains grands bouleversements survenus durant  l’histoire, auraient été occasionnés par de vastes et imposantes explosions solaires.

Ce 28 mars dernier, il fut observé la formation d’un trou énorme à la surface du soleil, appelé aussi « Trous Coronaux » soit près de 20X notre planète. Cette formation si elle se confirme, ce qui semble se confirmer pour l’heure, serait la source d’une nouvelle tempête solaire.

L’astre du jour, bien que source de la vie et essentiel pour elle, il peut s’avérer mortel aussi. Le nombre de tâches étant en augmentation, suggère une intense activité, qui est loin de se calmer. Ce trou situé sur l’équateur solaire, pourrait éjecter des vents solaires susceptibles d’atteindre les 1,8 millions de km/h vers la Terre. Le dernier trou aussi grand était lui, de 30X la taille de la Terre, et se situait quant à lui, dans l’hémisphère sud du soleil, donc pas en direction de la Terre.

Longue vie et prospérité à tous.

Eaglefeather