L’Occident dans la réflexion face à la crise énergétique et alimentaire

Qui est responsable ? Qui n’a rien fait pour apaiser le conflit en Ukraine ? Qui a suivi les directives des USA pour préserver leur ego hégémonique ? Les peuples vont souffrir des décisions de leurs gouvernements. Les USA ne connaissent pas le partage, ils veulent tout et, qu’importe si leurs valets mettent les intérêts de leurs peuples à la poubelle, il y aura toujours une aumône de quelques euros, pour calmer les mécontents. Ce n’est pas la guerre qui est responsable, ce sont ceux qui ont tout fait pour qu’elle ait lieu, en sacrifiant leurs peuples (sans leur demander leur avis) aux intérêts d’une puissance étrangère. Nous allons en subir les conséquences, quant aux causes, ils trouveront bien une excuse en carton pour se dédouaner. Avec des “amis” de la sorte, nous n’avons pas besoin d’ennemis.

Source Observateur-Continental

Si l’establishment occidental tente de maintenir l’idée que tout reste sous contrôle dans l’espace concerné, en préférant s’intéresser aux difficultés éventuelles à d’autres endroits du monde, la réalité actuelle démontre que l’Occident ne sera définitivement pas épargné par les difficultés déjà en cours d’observation, notamment dans les sphères agroalimentaire et de l’énergie.

Pendant que les médias occidentaux comme Atlantico se posent la question si l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine aura des conséquences sur le marché alimentaire mondial et plus particulièrement pour les pays d’Afrique et d’Asie, la question que devrait surtout commencer à se poser les élites politico-médiatiques de l’Ouest est la suite des événements pour leurs propres pays.

En effet, si le prix des céréales a connu une forte hausse récente, avec un impact international sur la question, il ne faut pas oublier que les trois premiers producteurs mondiaux sont la Chine, ainsi que l’Inde et la Russie (étant par la même occasion le premier exportateur mondial). En d’autres termes – des puissances non-occidentales. Connaissant les risques que pourraient endurer certains pays du monde face à la hausse actuelle des prix et dans un monde où l’Occident a officialisé son refus des règles multipolaires, il n’est pas exclu que des pays en difficulté (non-occidentaux) pourront prétendre à négocier des conditions spéciales auprès des principales puissances pro-multipolaires mondiales.

Pendant ce temps, l’Occident en faux-moralisateur et faux-apôtre de la démocratie, est déjà lui-même confronté à de nombreux défis. En France, Emmanuel Macron veut la mise en place d’un chèque alimentaire, afin «d’aider les ménages les plus modestes et les classes moyennes à faire face à ces surcoûts», tout en affirmant «que la France va être confrontée à une crise alimentaire mondiale à cause de la guerre en Ukraine compte tenu du fait que l’Ukraine, mais aussi la Russie, sont des véritables greniers pour l’alimentation internationale». Surtout la Russie, faut-il bien le préciser.

En Espagne, l’envolée des prix fait flamber la colère sociale, titre TV5 Monde, faisant référence à la grève des transporteurs routiers et aux manifestations d’agriculteurs et de pêcheurs, sans oublier les simples consommateurs face à la hausse des prix, y compris de l’énergie. Tout en rappelant que près de 150 000 éleveurs et agriculteurs, touchés de plein fouet par la hausse du coût des engrais et des matières premières avaient fait le déplacement dans la capitale Madrid pour exprimer leur grand mécontentement.

D’autres pays, notamment l’Italie, ne seront évidemment pas épargnés. En passant la même Italie qui lors de la crise du Covid-19 avait accueilli en grande pompe l’aide de matériels et de spécialistes en provenance de Russie, mais qui désormais participe activement à la campagne russophobe en cours.

Dans cette réalité, l’Occident pourrait-il prétendre à de quelconques gestes de soutien de la part de Moscou? La réponse est indéniablement non. Ni dans la sphère énergétique, ni agroalimentaire. Cela sans même, pour l’instant, aborder l’éventualité d’une rupture complète relationnelle, dans le cadre des livraisons énergétiques vers l’Union européenne, ou en ce qui concerne la présence massive d’entreprises occidentales sur le sol russe.

S’il est évident que pendant que des pays comme l’Inde augmentent largement leurs importations de pétrole russe, en obtenant par la même occasion des conditions intéressantes et en privilégiant les paiements en monnaies nationales, que le Pakistan accroit sa collaboration avec Moscou dans les domaines du blé et du gaz, les pays occidentaux devront désormais s’adapter à de nouvelles réalités.

Comme le fait que l’Union européenne sera dorénavant obligée de payer ses importations de gaz russe non plus en euros ou en dollars, mais bel et bien en roubles. Une mesure qui pourrait d’ailleurs être élargie à d’autres types de produits en provenance de la Russie.

Et la question à se poser au sein des populations occidentales, et peut-être plus particulièrement européennes, qui subissent déjà les effets de cette situation, est s’il fallait en arriver là? Les accusations qui visent aujourd’hui la Russie, pour toute personne censée, ne peuvent voiler la réalité que depuis huit longues années la population du Donbass vivait la martyre sous la bénédiction des élites de l’Occident, et notamment européistes, et que le fait de suivre aveuglement les prérogatives washingtoniennes par l’Europe – sont les éléments de réponse à la situation subie, et très certainement encore à subir.

A la différence de Washington, Moscou comme Pékin n’ont pas besoin de vassaux. Mais de partenaires dignes de ce nom. L’Europe bruxelloise, en simple sous-traitant des intérêts outre-Atlantique a démontré ne pas être un partenaire digne de confiance, avec tout ce que cela implique. Quant aux difficultés observées, de l’agroalimentaire jusqu’à l’énergie, que les populations concernées demandent des comptes à leurs responsables respectifs. Peut-être qu’ils sauront leur apporter des réponses convaincantes, bien que cela soit très peu probable.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Volti

15 Commentaires

    • Ciao Pr.edateur 🙂

      Ben oui une fois n’est pas coutume, je te suis sur le sujet.

      Je ne sais pas encore ce qu’ils ont tous avec leur théorie conspi comme quoi on va faire face à une pénurie organisée (??)

      Alors que c’est une fois de plus, surtout le continent africain qui va déguster si la guerre en Ukraine dure trop longtemps…

      Maintenant des hausses de prix, on en a déjà et on en aura encore si cette foutue guerre perdure, mais je doute que ce soit le cas….

      Akasha.

      • Salut Akashoupette,
        …Et t’as lu tout ça dans le fond de ton bol de café ce matin ?

        • https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif
          Tu fais la gueule, ou t’as pas d’argumentaire ?

          • Hein heu quoi ?
            Si si je suis là, mais je suis dans le gaz !

            Non, pas du tout, c’est au gré de mes lectures sur le sujet.

            Mais des prix de fou pour certaines denrées et l’énergie ça oui, on va devoir y faire face, mais de grosses pénuries, et qui plus est prétendument organisée, oublie….

            On peut avoir des manques de produit sur de courtes périodes, mais rien de significatif.

            C’est d’ailleurs déjà un peu le cas pour certaines farines ou huile qui sont limitée par client en grande surface qu’on m’a rapporté !

            Sur les huiles à bon marché principalement car beaucoup viennent de Ukraine, pareil pour les farines de bases, c’est déjà moins le cas sur les farines un peu plus de qualités, idem pour les huiles !

            Akasha.

            • Nous verrons…
              Mais vu ce que j’ai vu (et reposté ici) depuis bien 3 ans, je doute fort que tu es raison…bien que je le souhaite !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  1. Moi je dis, tant pis pour tous ces gens qui ont voter pour Mac-cron, ils n’ont pas vu l’entourloupe, qu’ils se le bouffent maintenant et ils ont entrainé dans leur sillage tous les autres. Il est temps que la vérité soit rétablie. Il n’a pas tenu sa promesse de restaurer le pays et au contraire, tout part en décrépitude, guerre, flambé des prix, famine, pénurie, obligation, restriction, interdiction, division, humiliation, terreur, violence en bande organisé… Voilà le paradis de Mac-cron qu’on nous a promis !

    • T’en fais pas pour ces crons ils se croient blindés et ne voient pas de problème de famine . Ils ont les moyens de faire des réserves pour 2 ans mais ces cons ne savent pas comment un peuple affamé peu être pire que la famine. Je te dis pas ou va finir leur patrimoine, en fumée et leur jets pour s’extraire serviront de lampadaires.

  2. Ce type d’événement, n’arrive QUE en conjonction d’un problème politique, donc économique plus grand.

    Il faut cesser de croire et essentiellement de croire dans le maintien de l’entonnoir comme seule voie possible, il faut affamer financièrement ce système de captation et il faut aussi pour les problèmes depuis une dizaine d’années réaliser que les pénuries n’existent pas, elles sont fomentées pour réimpulser de la valeur à des cheminements économiques qui subissent naturellement les rendements décroissants. Raréfier = augmenter la valeur, c’est voulu, en 2020 on a vu les agriculteurs US se faire acheter à l’avance leur production et en échange les productions n’ont pas été délivrées partout. Ça n’a jamais rien eu à voir avec le covid mais la presse a martelé le contraire.

    Les dynamiques de peur par vagues, le sanitaire, l’alimentaire, le militaire, toutes les crises sont engendrées pour stimuler une reprise des financements, pour maintenir des rendements économiques mais le système est à bout, le réel ne vaut plus rien, il ne produit rien de viable. La fuite dans le numérique est encore plus idiote et cette fuite ne durera même pas 20 ans, la nécessité du réel va faire redescendre tous ces Harari en herbe très rapidement.

    L’essence à 2€ le litre au bout d’un an va détruire des millions d’emplois en occident. Le soubassement est en train de rompre et ils ne savent pas comment gérer la chose autrement qu’en faisant peur pour gagner du temps, renforcer la croyance, maintenir la cohésion, obtenir la coopération sans employer la force sur le peuple, mais plus le temps passe, plus les réalités apparaissent, dont celle que l’on ne travaille pas pour vivre mais qu’on vit pour travailler et que ça ne suffit même plus.

    Le système-monde est en butée, on ne peut pas sortir du cadre et les solutions pour dégager à nouveau de l’espace de progression ne se traduisent pas de 50 façons.

    Si les USA s’impatientent et commencent réellement à perdre le contrôle, ils emmèneront le monde entier avec eux. Le problème des USA c’est qu’ils sont le vecteur des mœurs et de la culture de l’intégralité de l’occident, de mc donalds à netflix, de tesla à cocacola, de nike à apple.

    Ils sont l’idolâtrie consumériste mondiale : se défaire ce ceci est compliqué dans un système monde où la croyance en dieu, inutile mais fonctionnelle, est remplacée par la croyance dans l’identification par des marques, qui sont le fondement de votre identité sociale et culturelle, toujours aussi lamentable et inutile, mais tout autant fonctionnel dans l’obtention de la coopération des peuples parce que travailler pour dépenser pour acquérir ces objets de culte définissent, sont les critères de réussite et qui permettent aux individus de se jauger.

    Pour en sortir, les biens ne doivent plus exister, il faut détruire, et revenir à la terre. et ça, personne le veut réellement.

    À partir de ce constat, à vous de décider de quel coté vous désirez être, les futuristes cornucopiens aliénés, ou les rétrogrades paysans puant. Macron a fait son choix, il a dit que les amishs ne sont pas un modèle de croissance de la société.

    Dès l’instant où vous entendez le mot croissance, c’est la secte de l’ordre imaginaire économique. Quiconque emploie le mot croissance, est à fuir, parce qu’il ne désire que sécuriser le fonctionnement de la civilisation, il ne fait que répéter l’ordre imaginaire du mensonge qui l’a constitué, pour qu’il se maintienne et qu’il en profite.

    L’autonomie, la résilience que vous entendez partout, c’est interdit, vous ne pourrez jamais l’être sans détruire le système monde civilisationnel, c’est l’essence de la réalité, le système-monde est une prison à ciel ouvert.

    Toute structuration sédentaire induisant une répartition du travail afin de planifier une action induit la création de la hiérarchie, ainsi que la dérive qui va avec, l’esclavage. C’est un cadre hérité de 12 000 ans minimum pour les traces reculées. Et toute l’organisation d’échanges qui se structure par une écriture , qui est d’origine comptable, induit par dérive de la dette. Et ce système là a 5000 ans.

    Vous ne pouvez ni sortir de la dette, ni de l’esclavage dans sa forme actuelle salariale, parce que tout votre quotidien ,l’intégralité de votre condition humaine est un cadre hérité qui date de 5000 & 12 000 ans dans ses fondations.

    Il n’y a aucune issue à part l’extinction par folie comportementale. L’avenir ne sera que souffrance. Le progrès n’a jamais été pour le bien-être, c’est une présentation faussée des manipulateurs pour réécrire l’histoire et se faire bien voir pour que le cirque continue.

    Et dieu n’a rien à voir là-dedans, il a été inventé par un groupe d’enfoirés entre -12 000 et -5000 pour faire bosser les autres dans le champ pendant que les compteurs se goinfraient sous la tente à les regarder bruler en plein soleil.

    Si vous voulez un refresh, regardez votre quotidien et regardez les cols blancs à l’assemblée, dans les repas d’affaires, partout ou ils sont visibles, et demandez-vous qui est sous la tente à regarder l’autre.

    • c est un peu du charabia,ton exposé https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
      la vente,ou pas des céréales a l avance se fait depuis des années,il y a un an des agriculteurs vendaient leur récolte de blé 2021 à 210 euros aprés la récolte le prix a monté à 250 euros aujourd hui ceux qui l ont stocké le vendent à 400 euros
      même chose pour les intrants en juillet 2021 ils pouvaient passer des contracts pour de l ammonitrate 27% pour la campagne 2022 à 430 euros aujourd hui il aborde les 1000 euros ,début 2021 il était à 220 euros tonnes
      je ne vois pas trés bien pourquoi les gens font une fixation sur le plein de leurs voitures , sachant depuis quelques années on achete principalement des SUV ,pas économique en carburant
      on peut y ajouter que ce gentil peuple versatile en a fini du bio ,des poulaillers bio à poules pondeuses ferment aprés dix ans faute de renouvellement de contrat ,et de débouché pour les oeufs
      sodiaal va même plus loin https://www.action-agricole-picarde.com/payes-pour-reduire-leurs-volumes-de-lait-bio

      • Je ne vois pas en quoi son “charabia” est incohérent puisque vous lui donnez raison dans votre premier paragraphe: vous admettez que les agriculteurs qui ont préféré stocker plutôt que de vendre à l’avance ont pu revendre plus cher par la suite.
        Les agriculteurs qui ont fait ce choix avaient surement compris comment fonctionne ce système, les revendeurs crée de fausses pénuries en ne revendant pas la totalité des récoltes pour rarifier le bien vendu pour lui donner plus de valeur et non, je vais pas le dire, ça ferait complotiste, bref, ceux qui ont stockés et qui se sont fait niqués maintes fois ont bien capté le système et profitent de la manoueuvre des revendeurs maintenant.
        Pour ce qui est de l’essence, bah ouais, pourquoi faire une fixette sur le prix de l’essence, tout le monde roule en SUV, sont cons..

        • Un très grand nombre d’agriculteurs spéculent à la bourse de Chicago.
          …Et quand il se plantent, ils se suicident.
          Mais question d’image, chutttt faut surtout pas le dire !

          • Des grenouilles qui veulent se faire plus grosses que le boeuf, triste monde guidé par l’argent.

            • Ainsi va la vie de l’agro-business-man.
              Quand ça gagne, ça s’achète le gros pick-up à la mode et ça frime.
              Et quand ça perd, ça se contente en toute modestie, d’une corde.

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