Les JO de la dernière chance ?

Je ne sais évidemment pas quel en sera le succès ou l’échec, mais notre président Macron joue gros sur ces Jeux Olympiques parisiens. Au plus bas de sa popularité, il essaie tout, tous azimuts, mais joue son va-tout sur cette compétition internationale sur laquelle seront braqués les projecteurs du monde entier. Je ne voudrais pas être oiseau de mauvais augure, mais la partie n’est pas gagnée. Macron ira-t-il plonger dans la Seine et nager avec ses petits bras musclés ? Rien n’est moins sûr simplement parce qu’à l’image de tout le reste, rien n’est prêt et les embuches s’accumulent.

Bien entendu, c’est une organisation extrêmement complexe qui demande une coordination exceptionnelle. La France sera-t-elle à la hauteur ? Si l’on se fie à l’Etat de déliquescence des services de notre pays, il n’y a pas de quoi être rassuré ! Et si tout est polémique aujourd’hui, ce Gouvernement ne fait que rajouter de l’huile sur le feu en permanence, à celui qui aura la plus grosse allumette entre Macron et Hidalgo. Macron en proposant la chanteuse française Aya Nakamura se doutait bien que cela créerait des réactions de toutes sortes. L’affiche des JO, en l’absence de croix sur l’hôtel des Invalides en rajoutait une couche. Hidalgo avait bien démarré également en virant les bouquinistes des quais de Seine. Puis ce sont les migrants et autres sans-abris qui sont « déménagés », allant jusqu’à affréter des bus pour les disperser dans la campagne. Récemment ce sont les wokistes qui s’emparent des tenues des athlètes américaines, on n’avait pas vraiment besoin de cela. Et ce sont aussi les entreprises priés de ne pas faire de travaux pendant les jeux, puis les parisiens eux-mêmes qui doivent montrer patte blanche pour espérer ne serait-ce que rentre chez eux, avec moultes données personnelles passées au crible pour l’occasion.

Effectivement, il ne s’agirait pas qu’un attentat ait lieu. Naturellement au regard des potentielles victimes mais aussi de l’image d’une France au bord du gouffre incapable d’assurer la sécurité sur son propre sol, comme cela est déjà le cas dans de trop nombreux territoires. Alors pour cela, on dépêche des forces de partout. Les commissariats et les gendarmeries vont être vides pendants les jeux, tous les fonctionnaires seront à Paris, laissant le champ libre aux racailles et terroristes de toutes sortes partout sur le territoire.

Quant au public, « Qr codé », fouillé, parqué, il pourra surtout payer pour assister à cette fête du sport et des nations dont les fondements initiaux sont désormais totalement oubliés. Un public qui paira cher, très cher même, sans compter l’envolée des prix des logements et autres lieux de restauration qui risque de mettre à plat le plus épais des portefeuilles. A noter que même les bébés en poussette ou dans les bras des parents devront avoir un billet payant.

Il faut dire aussi que l’ardoise des jeux va être salée. J’avoue m’être régalé d’une info de France 24 dans son émission l’info éco du 16 avril dernier titrant « A 101 jours du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris, un budget dépassé mais pas explosé ». Alors je ne sais pas ce qu’il faut aux journalistes de France 24 pour qu’un budget explose ? Prévu à 6,8 milliards d’euros le budget final se situerait entre 10 et 12 milliards d’euros explique ensuite l’animateur de l’émission, pratiquement le double ! Nous n’avons effectivement pas la même notion de dépassement d’un budget.

Souhaitons que tout se passe bien, que la cérémonie d’ouverture soit réussie et que l’on ne soit pas dans un « plan B » à minima au regard de la mobilisation et du budget consacré, mais franchement, je ne la sens pas bien l’affaire, pas bien du tout.

Sylvain Devaux

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