Source Le Courrier des Stratèges
L’été avance, comme la session parlementaire, et progressivement on comprend que, même sans majorité absolue, Emmanuel Macron peut dérouler le fil de sa pelote très Great Reset compatible. Autant sur le pouvoir d’achat que sur le passe sanitaire, le scénario continue, derrière l’écran de fumée dressé par LFI et par le RN.
Le mérite revient à Bruno Le Maire d’avoir expliqué en quoi la politique économique du gouvernement était inspirée par le Great Reset, et de l’avoir résumée de façon saisissante pour expliquer en quoi elle n’est pas libérale, mais profondément étatiste, dans la lignée du Big Government tant vanté par Klaus Schwab et scrupuleusement appliquée un peu partout, à commencer par les Etats-Unis.
La vidéo de son intervention à l’Assemblée Nationale est sans ambiguïté sur le sujet.
Une politique du pouvoir d’achat inspirée du Great Reset
Si certains ont pu avoir des inquiétudes (ou des espérances) sur la paralysie du pouvoir du fait de sa majorité seulement relative, le déroulement des débats parlementaires doit forcément les décevoir. Car la politique gouvernementale se met consciencieusement en place, conforme aux recommandations du Great Reset.
C’est particulièrement le cas avec le projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui est essentiellement fondé sur une logique d’assistance et de dépense publique, au détriment de l’effort et de l’autonomie des personnes. La visée même du projet de loi est, comme le dit très bien Le Maire, en rupture avec le “néo-libéralisme” et en parfait accord avec les positions du World Economic Forum. Il s’agit de déverser de l’argent public pour stimuler la demande, dans une démarche paradoxale consistant à permettre aux ménages de résister à la transition climatique.
Pour les aspects “cachés” ou peu expliqués du projet de loi, notamment pour tout ce qui touche à la prétendue “souveraineté énergétique”, le projet de loi prépare par ailleurs des nationalisations massives dans le secteur énergétique qui permettront à l’Etat, le jour J, d’imposer notre dépendance totale aux Etats-Unis à coup de mesures administratives.
Une première loi de finances dépensière
On ne dira pas mieux du projet de loi de finances rectificative, qui exprime à la perfection la folie dépensière du gouvernement, dans une surenchère permanente avec les Soviétisants de la France Insoumise.
On retiendra en particulier cette mesure en trompe-l’oeil consistant à supprimer la redevance audiovisuelle. Officiellement, la mesure sera compensée sur la TVA. Dans la pratique, l’audiovisuel public voit ses marges d’autonomie encore réduite. Nous y reviendrons.
Je recommande à tout le monde de bien lire ce petit tableau extrait du rapport introductif à la loi, qui décrit très bien le désastre en cours. Les dépenses du budget général franchissent pour la première fois le cap des 500 milliards € de dépenses. Elles devaient plafonner à 461 milliards dans la version initiale de la loi de finances. Les recettes fiscales augmentent de près de 30 milliards par rapport à la loi initiale.
Autrement dit, la politique économique menée est en tous points celle du Big Government : l’Etat dépense à tour de bras, et se finance en partie sur la hausse des recettes fiscales dont les entreprises et les classes moyennes sont les grandes pourvoyeuses.
Le tableau ci-dessous montre qui, aujourd’hui, fournit l’effort de soutien à ces dépenses nouvelles colossales :
Comme on le voit, c’est l’impôt sur les sociétés qui participe à l’essentiel de l’effort nouveau, avec la TVA. L’impôt sur le revenu n’y tient qu’une part marginale. Taxer la richesse produite pour soutenir la consommation des plus pauvres, taxée au passage par la TVA, voilà une logique propre à la théorie monétaire moderne, dont nos lecteurs savent qu’elle a pris le pouvoir à la BCE depuis le passage de Mario Draghi, et qu’elle est l’alpha et l’oméga de la pensée davossienne.
Ce n’est pas parce que Bruno Le Maire ne comprend rien à la pièce qu’il joue que des souffleurs ne sont pas là pour lui dire les dialogues qu’il doit réciter.
Une politique de soumission à l’ami américain
Derrière cet édifice où l’Etat affirme tout mettre en oeuvre pour “protéger” les Français, se met en réalité en place une grande politique de rupture avec le bloc sino-russe, et une subordination totale aux intérêts américains.
La logique de ces projets de loi consiste en effet à préparer des rationnements énergétiques, et une substitution des achats faits à la Russie par des achats faits aux alliés atlantistes, voire aux Etats-Unis. Bien entendu, cette stratégie n’est absolument pas discutée, ni par la majorité, ni par l’opposition.
Ce silence de la classe politique sur les vrais sujets du moment s’explique en partie par la nullité même des élus : qui a compris que l’écran de fumée qui se dresse est uniquement l’exécution d’une politique aveuglément pro-américain écrite ailleurs ? qui a compris que les votes qui se succèdent, article après article, à l’Assemblée Nationale, ne sont que des coups de pioche donnés dans la terre pour creuser notre tombe ?
Nous reviendrons cette semaine, point par point, sur ces éléments qui se mettent en place au vu de tous et au su de personne.
AUCUN député ne réagit ?
L’été en pente douce
« …Maintenant tu as les mains libres… » ptite référence audiovisuelle
Coucou Seba 🙂
C’est la Marisol Touraine à Macron ! Elle ajouta aussi « tu vas pouvoir faire ce que tu veux ». Elle lui a porté la poisse la dinde..
Je connais mes classique ^^
Akasha.
;)…. yes
« qui est essentiellement fondé sur une logique d’assistance et de dépense publique, au détriment de l’effort et de l’autonomie des personnes. »
Ca va pas plaire aux gens de droite, mais il faudra bien se rendre compte qu’avec l’intelligence artificielle et les machines, les efforts pour l’autonomie, ça va devenir injouable. Ce genre de doctrine ne correspond plus du tout aux réalités d’aujourd’hui.
L’homme est de plus en plus remplacé par les machines, et ça ne va pas aller en s’améliorant, bien au contraire. Par contre, la production de richesses elle, ne changera pas, c’est juste que ça sera produit par des robots.
Du coup, il faudra bien redistribuer la richesse à ceux qui ne bossent pas, pour qu’ils puissent acheter la production.
C’est la base du fameux article de la drogue et les jeux pour les « inutiles ».
Quand j’étais jeune, certains imaginaient ça pour l’an 2000, l’ère ou l’homme n’aurait plus besoin de travailler parce que tout serait fait par des machines. C’est un sujet qui mériterait maintenant une réflexion un peu plus concrète que les doux rêves de l’époque, si on ne veut pas que ça tourne au cauchemar entre les mains des pires salopards que l’humanité a jamais produit.