Empreinte écologique et oeuvre narcissique :

Bon, toujours avec le même objectif (être têtue, avachie dans la fange citadine et refuser d’être stigmatisée !) : suite à mon article sur l’ardoise du pauvre relativement à la pollution et à son empreinte écologique (https://lesmoutonsenrages.fr/2021/06/03/empreinte-ecologique-et-calculs-de-terrain/), j’insiste sur la créativité (oui, oui, j’ai mis mon ardoise à jour !)…

Parce que je n’ai pas mal à mon ex (ADD, je t’emmerde !), j’ai mal à mon jardin en permaculture et aussi, fidèle à moi-même : j’ai joué, j’ai perdu, l’essentiel est de savoir qu’il existe, que les fleurs, légumes, fruitiers, etc. poussent, que les pollinisateurs y sont nourris sans produits chimiques et que les poules y sont bien traitées. Corbier ?

Quand on a mal, on cherche du bien-être, pas vrai ? Avec abnégation, goût pour l’effort et ténacité, cela peut donner un retour à la lutte acharnée : consommer le moins possible et astucieusement. Bref, surtout, ne pas baisser les bras… Encore debout et toujours active dans mes pratiques alternatives de réduction de mon empreinte écologique et de travail de réflexion sur l’équité, au quotidien (https://lesmoutonsenrages.fr/2021/05/22/sauvegarder-le-vivant-en-ville-avec-un-minima-social), ainsi la douleur est atténuée et cela évite :

a)la violence physique (envers l’autre ou soi-même… C’est pareil ?)
b)l’hyper consommation, de tout poil.
Les sceptiques peuvent le vérifier : à quand votre dernier anxiolytique, doliprane, verre d’alcool, acte de violence, etc. ?

Personnellement, il y a encore du boulot : café et fume (et il va falloir y remédier). Et aussi, j’ai mal à mon jardin, donc et c’est difficile. Mais céder et se laisser sombrer sans lutte, ce serait le trahir, lui. Alors je pense et j’écris pour panser… Et consommer le moins possible :

#L’univers artistique : cosmologie interne et permaculture de l’âme, une arme contre bigfarma ?

Comme un mouton me l’a si gentiment fait remarquer : suis-je la fille de Rochex et de Jackie ? Question symbolique, évidemment. Réponse brève : peut-être bien. Quoi qu’il en soit, à l’éternel retour de Nietzsche j’aime répondre : permaculture.
Le projet radical d’autonomie (Cf. fichiers distribués sur les ME via facebook, N.B.) rural était axé exclusivement sur cette dernière. C’est à dire « porter de l’eau et couper du bois ».
Oui, il y avait le lavoir. Et son eau pure à en mourir : malheureusement, certaines pratiques, la cohésion de groupe (mauvaise ?) et les vanités ? Une pastille de javel, ce n’est pas précisément un épandage de Roundup, pas vrai ? Sauf pour les salamandres qui avaient pondu dans le lavoir, cette année-là. J’avoue, écrire n’est que vanités : celles d’un univers, d’une âme, réduits à néant par d’autres univers (nous y voilà, elle plane « l’écrivain »). C’est ainsi que je vois le monde : l’infiniment petit et l’infiniment grand ne sont peut-être régis que par une seule loi (l’unification ? Comme je me la pète !). Celle de la permaculture, alors ? C’est à dire : celle de la médiocrité humaine face à la nature ?
Permanature, donc, pourquoi pas ? Parce que l’homme pose ses gros pieds maladroits partout, son regard bovin, aussi. Parce qu’il voit le doigt plutôt que la lune, parce qu’il s’émerveille cinq minutes (trois ans, relativisons le temps, c’est pareil…) et qu’il détruit par sa seule existence un univers qui n’a pas besoin de lui mais qui, par la force du temps, l’a si bien intégré qu’il a fini par l’absorber (l’aimer ?).
Et pourquoi pas ? Mon univers artistique, en adéquation avec mon âme, possède un jardin aimant, généreux et riche de souvenirs de terre, d’humus, de compost, de roses, de cosmos, de vers, de chenilles, de mulots, de pièges à mulots, de chats, de litières improvisées, de pétro-poubelles qui servent à arroser, de semis, de légumes, de fruits, de papillons, d’abeilles, de choux, de sueur, de labeur, de douleurs musculaires incalculables, etc. Et d’une mésange, aussi. Pas farouche, gourmande et joueuse ! Equité, équilibre et harmonie, à l’état pur.
Un projet à quatre bras, mon univers. Plus celui de centaines de milliers de vies. Ah et Corbier et le voisinage, aussi. Tout cela, comme une galaxie où la vie est miraculeusement possible, est parvenu à cohabiter. Pourtant, nous nous haïssions. La convivialité a la vie dure : pas facile de dégager des moments conviviaux quand les univers qui se croisent sont trop inharmonieux… Cela donne de la violence, le plus souvent : dans l’univers, le véritable, en tout cas. En vrai, cela donne un univers (le mien, mes expériences et ma pensée) qui accepte l’autodestruction, le trou noir : par amour du vivant, pour l’avenir, les gosses qui ne sont pas les miens mais que je me dois de protéger. Je suis adulte, c’est mon devoir. Une galaxie absorbe parfois une autre galaxie, paraît-il : alors mon univers absorbé n’est rien, tant qu’il y a des abeilles sur les choux et que les poules sont heureuses. Et puis, j’ai une petite jardinière nourricière et un bébé Carter, alors…
Bref, mise à la porte manu militari de cet échantillon cosmique : mon univers était-il finalement sur le point de gagner ? Peu importe, l’enjeu est de taille, il s’appelle écologie.
Mon jardin en permaculture est désormais à l’intérieur de moi. Sa projection : le cerisier a-t-il poussé ? Le noyer à côté a-t-il été changé de place ? Et mes cosmos, ils se resèment ? Combien reste-t-il de poules ? Sont-elles en bonne santé ? Le chien a-t-il appris à les garder sans les mordre ? C’est avec cette permaculture intérieure que j’ai crée, à nouveau, un petit biotope, un mode de vie alternatif équitable (au mieux !), un rapport cosmique avec des plantes, des oiseaux et des âmes. L’univers à l’intérieur de moi se sent gagnant, à tout point de vue : mes travaux d’écriture, comme des petits cailloux (des graines ?) laissés sur la route du retour à la vie sauvage avec lesquels aucun babylonien ne trouvera le mode d’emploi de la sauvegarde du vivant (info vérifiée : ils ne me lisent pas, ouf !). Prends ton sac à dos, tes idées, tes petites mains et démerde-toi ! En revanche, ma plume (mon âme ?), le travail de créativité pour panser et toute l’énergie relative à la lutte silencieuse (passée et présente) et à la recherche du « divin » dans mon jardin en permaculture s’y trouvent : évidemment, puisque ce sont les mêmes mains abîmées de travail, la même petite cervelle et le même jardin intérieur qui s’expriment. Parce que la misère et le caoutchouc (entre autres) y étaient, aussi. Parce qu’un jardin en permaculture est une aventure fantastique, que le rapport à l’immatériel y est hors norme : mon esprit a traduit (et traduit encore) cette expérience et l’écrit.

Demain n’est pas mort, c’est le chien du voisin, roman policier à caractère politique, sociologique, écologiste/gique, manuscrit refusé chez Edilivre, démarches éditoriales en cours  (extrait) :

 » (…) Il maçonnait donc son captage lorsqu’il songea à nouveau à l’empoisonnement accidentel de la cuve. Bien sûr, le sanglier mort aurait tout aussi bien pu tomber par hasard, sans viser personne. Seulement, il n’y croyait pas. Ni au hasard, ni à la thèse de l’accident. Généralement, les thèses qui arrangeaient le plus grand nombre l’effrayaient. Et alors qu’il se demandait pourquoi – car tout retour à la terre s’accompagne d’introspection, il avait lu à ce propos, dans le métro – le chant étrange d’un oiseau vint troubler ses travaux. Heureusement, c’était la dernière pelletée de mortier : il l’appliqua avec soin, s’épongea le front et chercha le volatile dans les branches encore dénudées des châtaigniers et des bouleaux alentour. L’oiseau poussait des cris appuyés et des cognements de bec sur le tronc d’un arbre venaient s’ajouter au boucan. Un cri comparable à celui d’un homme qui prend peur. Mais il ne s’agissait pas de peur. Non. Martinez ferma les yeux pour une écoute plus ciblée : le cri venait du dessus, légèrement sur sa gauche. Au sol, l’eau du captage était maintenant captée avec efficacité et le ruissellement épars et continu était devenu volume et pression hydraulique. Et il pouvait l’entendre, cette résurgence menue transformée en cumul. Bientôt, l’acheminement de cette eau sous pression dans les canalisations qu’il bricolerait, jusqu’à sa parcelle de terrain, en contrebas sur la partie boisée et sur laquelle un bélier hydraulique se chargerait de remonter le tout jusqu’à sa cuve. (…) « 

Illustration autoportrait @copyright

10 Commentaires

  1. je me demande ,comment ce fait il que tes articles soient publiés ici, avec la doxa qui y règne ??https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  2. @predateur : c’est à dire ? Désolée, je n’ai pas compris : je ne connaissais pas ce concept de doxa. J’ai lu rapido : quelles seraient les raisons de mon « éloignement » de la « doxa » ambiante ? Quelle est-elle, d’ailleurs, d’après toi ?

    • pour faire court , je ne pense pas que le blog va ouvrir trés longtemps une rubrique bibliothèque rose ou érotique ….https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif
      j aurais plutôt préféré une rubrique petites annonces ….d ailleurs j en profite pour proposer une porte en bois vitrée avec son encadrement ……..

      • @predateur : l’un n’empêche pas l’autre et bibliothèque « rose » ou « érotique » me paraît un peu réducteur… M’enfin, c’est ton interprétation, je n’y touche pas !
        Je vais aller chercher des graines : si ça intéresse quelqu’un ! (tu vois, je sais joindre l’utile à l’utile !)

        • C’est vrai Pre.dateur, tu exagères, Karabo n’a jamais prétendue marcher sur mes plates bandes ! Elle est bien plus que ça !

          Et puis, et puis, c’est une belle plume, donc pourquoi pas, ça ne mange pas d’pain un petit feuilleton en marge histoire de se changer un peu les zidées !

          Si un jour je trouves l’inspiration je vous en écrirais un aussi, suffit que je me remémores deux ou trois soirées mondaines ^^

          Akasha.

          • @Aah ! Merki Ak’…
            Un tel commentaire sur l’extrait relatif à l’éjac’ faciale, je veux bien mais là… C’est excessif ! Il y a bien quelques scènes un peu salées dans ce polar (en même temps, c’est de bonne guerre, je crois : puisqu’il le faut pour vendre !) mais de là à le qualifier d’érotique, quel prude ce predateur ! Tu as retrouvé ta prose érotico-mondaine ?

            • Heu ? Je ne l’ai jamais vraiment eue, surtout si je dois écrire un truc plus long comme l’extrais que tu proposes ici, je peux le faire, mais ça me demanderait du boulot, là ou toi un texte de cette taille tu l’écris en faisant un tricot !
              En plus en orthographe même si je ne suis pas une buse, j’ai mes limites.

              Akasha.

              • @Akasha : bah essaye ! Je fais des ateliers d’écriture, je te guide si tu veux. ça aide à panser et donc à penser/agir. Si ça se trouve, ça t’allègera de réminiscences encombrantes = tu sors sans maquillage au bout de quelques textes ! Surtout si tu es publiée et un peu lue : Edilivre est une super maison alternative, collaborative, ouverte et écolo (à priori = on revient pas sur le saturage du label et les dérives…). En tout cas moi j’en suis contente et j’ai refais les calculs relatifs à mon empreinte écologique actuelle en ville : je n’ai plus les mains dans la terre – pour l’instant – mais je m’y retrouve !

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