Source Le Média en 4-4-2
Dans un revirement inattendu mais stratégique, Donald Trump a annoncé mardi sa volonté de réduire de manière significative les droits de douane imposés à la Chine, tout en réaffirmant la position de force des États-Unis dans les négociations commerciales bilatérales. Cette annonce, faite depuis les jardins de la Maison-Blanche, a provoqué un vent d’optimisme sur les marchés financiers mondiaux, fragilisés depuis des mois par une guerre économique sino-américaine intense.
Un geste d’apaisement, mais sans capitulation
Le président américain a surpris en évoquant une baisse « substantielle » des surtaxes douanières appliquées aux importations chinoises, qui atteignent actuellement des sommets historiques de 145 %. « Ces taxes ne resteront pas à ce niveau. Elles vont diminuer de manière importante », a-t-il déclaré devant les journalistes. Toutefois, Trump a précisé qu’il n’était pas question de les supprimer complètement : « On ne reviendra pas à zéro. »
Par cette déclaration mi-ferme, mi-conciliatrice, l’ancien magnat de l’immobilier semble vouloir désamorcer les tensions avec Pékin tout en maintenant une posture de fermeté. « Nous allons nous montrer très aimables. Eux aussi. Et on verra ce qu’il en ressort », a-t-il lancé.
Vers un nouvel accord commercial sino-américain ?
Cette volonté d’assouplissement tarifaire pourrait ouvrir la voie à une reprise des échanges entre les deux premières puissances économiques mondiales. Trump a d’ailleurs affirmé que les États-Unis fixeraient les conditions d’un futur accord : « Ce sera un accord juste, et nous dicterons ses termes. »
Malgré l’absence de confirmation officielle d’une reprise du dialogue par les autorités chinoises, les signaux émis par Washington sont clairs. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a estimé lors d’une réunion confidentielle à Washington que les surtaxes actuelles « asphyxient littéralement » le commerce bilatéral, agissant comme un véritable embargo économique.
Réactions des marchés : optimisme prudent
À l’annonce de cette inflexion politique, les places boursières asiatiques ont immédiatement rebondi, de Tokyo à Hong Kong. Le dollar, quant à lui, a profité de ce regain de confiance pour se redresser face aux principales devises mondiales.
Ce climat d’accalmie a été renforcé par une autre déclaration rassurante de Donald Trump : il n’envisage pas de limoger Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed), malgré les critiques virulentes émises ces dernières semaines à son encontre. Une prise de position qui a aussi contribué à stabiliser les marchés, jusque-là déstabilisés par l’incertitude politique américaine.
Un bras de fer commercial aux lourdes conséquences
Pour rappel, début avril, Donald Trump avait déclenché une tempête économique en instaurant des droits de douane massifs sur de nombreux partenaires commerciaux, en particulier en Europe et en Asie. Seule la Chine restait confrontée à une taxation de 145 %, un niveau jugé insoutenable à long terme par nombre d’économistes.
Pékin avait réagi avec des contre-mesures musclées, imposant à son tour des surtaxes de 125 % sur les produits américains. Ce cycle de représailles croisées avait conduit à une chute drastique des échanges et pesé lourdement sur la croissance mondiale. Le FMI, d’ailleurs, a abaissé sa prévision de croissance globale pour 2025 à seulement 2,8 %, en grande partie à cause de cette instabilité commerciale.
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