Par Alexandre Lemoine pour Observateur Continental

Les autorités de l’Union européenne songent à ce qu’il faudrait faire des réfugiés ukrainiens une fois que Moscou et Kiev auront cessé les hostilités. Ils sont actuellement plus de 4 millions en Europe. Le futur statut juridique devra être déterminé par chaque État membre de l’UE.
L’Union européenne n’a pas encore de plan concernant les millions de réfugiés ukrainiens après la fin du conflit entre Moscou et Kiev. Actuellement, leur statut juridique dans l’UE est défini par la Directive relative à la protection temporaire, mais son application est temporaire et prendra fin avec le cessez-le-feu, écrit le portail Euractiv.
Cette directive a été élaborée en 2001, mais elle n’est entrée pleinement en vigueur qu’après février 2022, lorsque l’opération militaire de la Russie en Ukraine a commencé. L’année dernière, les gouvernements de l’UE sont convenus de prolonger la directive jusqu’en mars 2026.
Ce document leur permet d’accorder aux citoyens ukrainiens le droit de vivre, de travailler et d’accéder à tous les services dans l’UE. Cela a représenté un salut pour 4,3 millions d’Ukrainiens. La majorité s’est installée en Pologne, en Allemagne, en République tchèque et en Slovaquie.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le nombre d’Ukrainiens prêts à rentrer dans leur pays après la fin des hostilités diminue. En 2024, 65% ont confirmé leur intention d’y retourner contre 77% il y a deux ans. La proportion des indécis a atteint 24% contre 18%.
Après l’expiration de la directive, chaque État membre de l’UE devra décider lui-même, en tenant compte de sa législation nationale, ce qu’il faut faire des réfugiés ukrainiens: chercher à intégrer les migrants ou les encourager à rentrer chez eux.
Certains pays prennent déjà des mesures dans ce sens. Ainsi, selon le portail, la Pologne prévoit d’offrir un statut de résident temporaire de trois ans aux Ukrainiens qui étaient sous la protection de la directive européenne pendant au moins un an.
La République tchèque n’accordera pas de nouvelles mesures de protection temporaire après la fin du conflit, mais proposera un permis de séjour spécial de cinq ans aux citoyens ukrainiens qui résident dans le pays depuis au moins deux ans et qui ont un emploi.
Le ministère allemand de l’Intérieur a déclaré avoir déjà élaboré des options d’action, mais les décisions concrètes seront prises par le prochain gouvernement. En même temps, le ministère a noté qu’une approche européenne unifiée était nécessaire par rapport à cette question.
Entre-temps, la Commission européenne a déclaré que des discussions avaient commencé sur l’avenir de la directive et les conséquences de son démantèlement. Une position commune pourrait être formulée au cours du premier semestre de cette année.
Auparavant, The Guardian rapportait que des milliers de réfugiés ukrainiens en Hongrie risquaient de se retrouver à la rue. Selon le journal, le gouvernement de ce pays a cessé de leur fournir un logement. Budapest a justifié cette décision en expliquant que certaines régions occidentales de l’Ukraine étaient « sûres » pour y revenir.
Fin 2024, le média InPoland, citant des données d’Eurostat, signalait un flux de réfugiés ukrainiens quittant la Pologne pour l’Allemagne.
Le magazine The Economist indiquait que le nombre de réfugiés ukrainiens installés en Europe et prêts à rentrer dans leur pays avait diminué de près de moitié, et que les Ukrainiens vivaient des allocations, ce qui irrite les Européens.
« Il y a deux ans, un sondage a révélé que 74% des réfugiés ukrainiens prévoyaient de retourner en Ukraine. Aujourd’hui, seuls 43% des réfugiés souhaitent revenir », note l’article.
Selon le magazine, les allègements fiscaux et les allocations pour les réfugiés ukrainiens les ont pratiquement dispensés de chercher du travail. Cela a suscité le mécontentement parmi la population locale en Europe en raison de la dépendance des réfugiés aux prestations sociales.
En Allemagne, le taux d’emploi parmi les réfugiés ukrainiens à la fin de 2024 s’élevait à 43%, mais dans d’autres pays, comme l’Italie et l’Espagne, ce chiffre est plus bas. La Pologne connaît une augmentation de l’emploi. Les obstacles à l’emploi en Allemagne sont le manque de crèches et la préférence de certains Ukrainiens de vivre des allocations. En Allemagne, le montant de l’allocation est de 563 euros par mois, et plus de 700.000 des 1,2 million de réfugiés en bénéficient.
Des médias ont rapporté que l’Allemagne avait l’intention de supprimer les allocations pour les réfugiés ukrainiens.
Alexandre Lemoine
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Il est certain qu’il faut les inciter à retourner chez eux, du moins dans leur pays, en attendant si nécessaire, que leurs habitats soient reconstruits. C’est de la responsabilité du gouvernement uk dont l’armée a tout fait pour que des milliers d’immeubles soient détruits.
Si, sur les 4 millions, 64% rentraient, ce serait déjà pas mal. Ensuite, on change leurs statuts vu qu’ils ne peuvent plus être considérés comme réfugiés.
Peut-être aussi faut-il voir quelles sont les intentions des réfugiés uk en Russie, car il y en a aussi, et l’article n’en parle pas. Évidemment … Il est impensable pour certains que des UK se soient réfugiés en Russie …