Faut-il cantonner la religion à la sphère privée, c’est à dire, au fond, à la sphère « pipi-caca »?

 

Certes, quand les musulmans bloquent dans les rues de grandes villes européennes comme Marseille la circulation pour faire leur prière, cela en effet pose un problème quant au maintien du bon ordre public. Il convient donc de les amener à respecter les us et coutumes de la république. Cela est normal.

En revanche ce qui l’est moins, c’est que la dictature féministo-maçonnique-LGBT qui règne en occident, instrumentalise les excès de l’islam, pour essayer au passage et en douce de réduire le fait religieux en général et le catholicisme en particulier, à une peau de chagrin. Bizarrement, les excès de l’islam semblent, en effet, être une aubaine, une sorte de cadeau inespéré, pour «les bouffeurs de curé» en tout genre.

Ainsi, régulièrement, nous entendons tel ou tel ministre, tel ou tel philosophe ou apparatchik du système, nous expliquer qu’il faudrait absolument cantonner la religion à la sphère privée. Eh oui, interdire le voile pour ensuite au nom de l’égalité citoyenne, pouvoir interdire le port du crucifix.

Or, cantonner la religion à la sphère privée revient à s’opposer au commandement du Christ « allez et apportez la bonne nouvelle au monde entier ».

Personne n’est obligé d’être chrétien, mais quand on l’est, il y a un minimum de commandements à respecter. Oui il y a, pour ainsi dire, un cahier des charges éthique et dogmatique auquel il convient d’adhérer. Quelqu’un qui par exemple, au nom du respect de la vie créée par Dieu, sera contre l’avortement, mènera forcément (s’il est honnête) un engagement politique dans lequel il s’opposera ouvertement à l’avortement. Les pitoyables grand-écarts «spirituels» proposés par des gens comme l’ancien premier ministre français François Fillon (nous avons tous en mémoire sa déclaration peu avant le premier tour des présidentielles de l’époque: «Je suis en privé contre l’avortement et contre le mariage du même sexe, mais en public je suis pour»), risquent de ne pas beaucoup peser dans la balance de la justice éternelle. Diront-ils à Dieu, ces insensés, le jour du jugement: «vous comprenez, Seigneur, en privée j’étais un bon catho, mais en publique, j’étais pour les lois sataniques de la culture de mort». Ne se rendent-ils pas compte que ce faisant, ils font passer les lois immondes des républiques maçonnique occidentales devant les lois éternelles de Dieu?

Accepter de réduire la religion à la sphère privée comme veut nous l’imposer la dictature (et ses bobonnes à tout faire, c’est-à-dire tous les politiciens, de l’extrême gauche jusqu´à la fausse droite catholique nationale), est non seulement une contradiction et une imbécillité sémantique sans pareille, mais aussi, cela revient, de graduation en graduation, à la réduire nécessairement, en toute dernière analyse, au summum du privé. Et qu’est-ce que le summum du privé? Où se situe le lieu où l’on est enfin seul et dans lequel aucun prosélytisme n’est possible? N’est-ce pas, au fond, la sphère « pipi-caca »?

En gros, le bon croyant républicain, le croyant «comme il faut», le croyant passé à la moulinette de la pensée unique, devra désormais accepter de prier seulement dans les toilettes et en Catimini.

Ne nous leurrons pas. Ceux qui veulent imposer cette nouvelle approche de la pratique religieuse comme devant être définie comme ultra privée, n’ont en réalité d’autre but que de rendre la religion illégale «tout court». En clair: le «tout religieux» doit être caché et le «tout pourri» (par exemple le vomi de Netflix ou les pubs permanentes plus ou moins subliminales en faveur du LGBT dont les merdias nous bombardent en permanence), cela, en revanche, doit être public.

Ce qui est particulièrement affligeant dans cette histoire, c’est que nous trouvons de plus en plus de chrétiens, à la fois lâches et abrutis (abrutis, il est vrai, par 230 ans de dictature culturelle maçonnique non-stop, cela, je le reconnais, est une circonstance atténuante) qui souscrivent entièrement à cette nouvelle approche. Eh oui, notre Fillon, n’est pas une exception.

«La vérité vous rendra libre» a dit le Seigneur. La vocation de la vérité, par définition, est d’être propagée à toute la création et certainement pas de rester cantonnée à la sphère «pipi-caca» comme on voudrait nous le faire croire.

Chers amis, ne permettons pas à ces scélérats de faire de nos toilettes nos nouveaux lieux de culte. Cela est en opposition frontale avec l’enseignement du Christ:

«Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit» (Matthieu 28 :29)

 

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A propos Jean-Pierre Aussant

Auteur des essais "le complot inconscient" (génocide participatif du sexe masculin), "l'instrumentalisation du corona" (objectifs civilisationnels et anthropologiques à long terme) et de "vomis thérapeutiques". Jean-Pierre Aussant publie en outre dans diverses revues en France et en Allemagne.

2 Commentaires

  1. Il est sain de penser sainement et de le dire sans ambiguïté. Merci.

  2. Aujourd’hui, pour être libre, il faut être courageux.
    Je pense à ce propos à l’un des copains de collège de mon fils. Ils étaient tous athées – ils le sont toujours – sauf lui. Cela n’a pas empêché tous les copains, invités, à être présents dans la cathédrale le jour de son ordination en tant que prêtre. Il est venu deux ou trois fois chez mon fils, avec les potes : lui, toujours en soutane, ce qui aujourd’hui doit être bien rare – mais tout de même pas la « barrette » sur la tête.
    Il n’empêche que, là où il a sa paroisse et même ailleurs, il soit très respecté. Cela vaut bien le voile des dames ! Il n’y a pas si longtemps, nos paysannes ne sortaient jamais « en cheveux » ! Et les hommes portaient béret, casquette, haut-de-forme, ou autre, quel que soit leur statut social… et quelle que soit la saison !

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