La course folle de l’Europe vers l’abîme Tarick Dali | GPTV La Matinale

Source Géopolitique-Profonde

Tarick Dali est un conseiller en communication et ancien journaliste au Figaro. Il a cofondé Droite Libre et occupe actuellement le poste de secrétaire général adjoint du CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans). En plus de ses responsabilités politiques, il a mené une carrière significative dans le secteur de l’équipement automobile, notamment en tant que Directeur de Développement pour la France, où il a acquis une compréhension approfondie des défis industriels et économiques auxquels l’Europe fait face aujourd’hui.

L’industrie automobile européenne : une mort annoncée ?

Depuis la décision du Parlement européen d’interdire la vente de véhicules à moteur à combustion à partir de 2035, les constructeurs sont plongés dans une course effrénée vers l’électrification. Cette transition, censée réduire les émissions de CO2, masque des enjeux économiques et géopolitiques majeurs, notamment la dépendance accrue envers la Chine pour les terres rares nécessaires à la production des batteries.

Le déclin de la production automobile en France en est une preuve alarmante. En 2004, la France produisait 3,8 millions de véhicules. En 2022, ce chiffre a chuté à environ 1,4 million. Cette baisse drastique reflète la perte de compétitivité et le désengagement industriel, un phénomène qui affecte non seulement la France mais aussi l’ensemble du continent européen.

Voitures électriques : la dissonance cognitive de la transition écologique

Derrière le discours de la transition énergétique, se cache une réalité bien plus sombre. Alors qu’on nous vante les voitures électriques comme une solution miracle pour lutter contre le changement climatique, leur impact environnemental est loin d’être neutre.

Par exemple, la production d’une batterie de voiture électrique génère entre 150 et 200 kg de CO2 par kilowattheure. Pour un véhicule type avec une batterie de 60 kWh, cela représente environ 9 à 12 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’une voiture thermique sur plus de 100 000 kilomètres.

Culpabiliser pour manipuler : la stratégie de la transition

Sous couvert de “sauver la planète”, les populations sont constamment culpabilisées pour les pousser à adopter des comportements conformes à l’agenda écologique. On manipule les masses avec des messages alarmants sur l’environnement, où chaque conducteur devient responsable des catastrophes climatiques.

Un exemple frappant de cette manipulation est l’utilisation de drames sociaux, comme le décès tragique d’un jeune cycliste à Paris, attribué à la présence de voitures. Cette rhétorique vise à faire accepter l’idée qu’il est nécessaire de bannir totalement les véhicules de la capitale, sans tenir compte de la complexité de la question ni des alternatives viables. L’objectif est clair : appuyer sur les émotions pour justifier des politiques restrictives, au détriment de la liberté de circulation.

Transition énergétique : à quel prix ?

Les parlementaires européens, aveuglés par une vision idéologique, ont largement ignoré ces pratiques. En acceptant de se détourner des moteurs à combustion, l’Europe fait également le choix de sa dépendance énergétique à long terme envers des puissances étrangères comme la Chine. Ce pays contrôle 80 % de la production mondiale de terres rares, indispensables pour les batteries et autres composants électroniques. Il est donc illusoire de penser que cette transition renforcera l’indépendance énergétique de l’Europe.

Au final, les véhicules électriques ne sont pas la solution écologique qu’on nous vend. C’est un prétexte pour taxer davantage, tout en enrichissant des multinationales qui détiennent les clés de cette transition énergétique forcée. Par exemple, les nouvelles taxes sur le poids des véhicules et sur les émissions de particules non échappement touchent majoritairement les voitures électriques, plus lourdes que les véhicules thermiques.

Le démantèlement du nucléaire : une fausse solution

Alors que l’on nous impose la transition vers l’électrique, une autre énergie propre, bien plus performante, est détruite en silence : le nucléaire. Cette énergie, qui ne produit pas de CO2 et qui permet à la France d’être quasiment indépendante en termes d’électricité, est pourtant régulièrement attaquée par les politiques environnementales. En réduisant la part du nucléaire dans le mix énergétique français, le gouvernement expose la France à une dépendance accrue aux énergies fossiles, en particulier le gaz, souvent importé de l’étranger à des coûts faramineux.

Le paradoxe est évident : alors que le nucléaire est la source d’énergie la plus propre et la plus fiable sur le long terme, l’Europe, sous pression idéologique, choisit de le démanteler, préférant investir massivement dans des solutions intermittentes comme l’éolien ou le solaire, qui ne pourront jamais assurer une stabilité énergétique. Cela met en péril notre sécurité énergétique et notre indépendance nationale.

L’effondrement de la production Française

L’impact direct de cette transition est déjà visible en France, autrefois l’un des fleurons de l’industrie automobile mondiale. Des usines ferment, les emplois se raréfient, et les grandes marques se tournent vers des solutions à court terme qui ne permettront jamais de revenir au sommet. Par exemple, l’usine Renault de Flins, qui produisait plus de 140 000 véhicules par an, a été transformée en site de recyclage, marquant ainsi un recul de la production industrielle.

La “gigafactory” inaugurée par Emmanuel Macron en 2023, censée booster l’industrie de la batterie en France, promettait la création d’un millier d’emplois, un chiffre dérisoire comparé aux 15 000 emplois perdus dans le secteur automobile ces dernières années. La France, comme le reste de l’Europe, se dirige vers une désindustrialisation massive, sapant son indépendance et sa compétitivité mondiale.

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Un Commentaire

  1. On rigole d’autant plus, que les usines qui fabriquent des batteries en France en jettent tellement en fin de chaîne que c’en est un plaisir !
    https://www.numerama.com/vroom/1803986-pourquoi-lusine-francaise-de-batteries-stellantis-jette-encore-la-moitie-de-ses-cellules.html

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