90 % de salariés en moins, 85 % de diminution des coûts, amélioration de la qualité, les chiffres effrayants d’une PME qui utilise l’IA.

Charles Sannat pour Insolentiae

L’IA est une révolution dont nous ne sommes qu’aux prémisses et ses effets sur l’emploi seront très certainement redoutables.

La preuve par cet exemple micro-économique.

« Suumit Shah, fondateur de Dunkaan, une société spécialisée dans le commerce en ligne, a raconté comment son entreprise avait adopté un chatbot géré par une IA pour son service client, entraînant le licenciement de 90 % de son équipe d’assistance.

Le choix de Suumit Shah de mettre en place un chatbot IA était motivé par des résultats significatifs. Le temps de réponse du service client est passé de 1 minute et 44 secondes à une réponse immédiate, tandis que le temps de résolution des problèmes a été réduit de 2 heures et 13 minutes à seulement 3 minutes et 12 secondes. De plus, les coûts de service client ont diminué d’environ 85 %, ce qui a amélioré la rentabilité de l’entreprise.

Bien que certains internautes aient salué cette initiative, d’autres ont exprimé leur désarroi face aux conséquences pour les employés licenciés. Certains ont critiqué la manière dont l’annonce a été faite, qualifiant le tweet de cruel et soulignant le manque d’informations sur l’assistance fournie aux salariés licenciés. Cette réaction met en évidence les préoccupations éthiques et sociales liées à l’intégration de l’IA dans le milieu professionnel. »

Enormément de « jobs » seront soumis à un risque de destruction et de disparition en raison de l’IA ou de la robotique ou de la fusion des deux dans ce que j’appelle la robolution.

Cela veut dire que travailler et penser son employabilité n’est pas une option pour chacun de nous, c’est une obligation.

Il faut également penser l’employabilité de nos enfants et de nos jeunes.

La culture et la polyvalence permettront toujours de s’en sortir car dans un tel cas, il y a possibilité d’adaption ou de montée en gamme ou encore de changement de secteur.

C’est pour cette raison et bien d’autres qu’il faut rester très ambitieux pour tous nos enfants.

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Source Capital.fr ici

9 Commentaires

  1. Pour éviter ce désagrément, l’important est certainement — et en opposition à ce qui se dit — de suivre une filière généraliste le plus longtemps possible : cela est précieux, le jour où il devient nécessaire de se reconvertir complètement. Pour ceux qui arrivent en fin d’études avec une capacité pour le moins mitigée à manier le FRANÇAIS, la pénalité risque d’être sévère. Qu’on le veuille ou non, nous vivons en France, nous avons affaire avec des Français, et toute la législation exige – EXIGE – que les écrits officiels soient en français. Même punition pour l’histoire, la géographie, toutes ces matières traitées pardessus la jambe par un ministère touché par le souci de n’obtenir que des ignares. Y compris parmi ceux qui sont sensés parcourir des filières dites “d’élite” : même celles-là sont touchées par la contagion.

    • Tu dois être trop vieux. T’as pas compris, et en disant « La culture et la polyvalence permettront toujours de s’en sortir », Sannat non plus.

      – Manier le français ?
      Osef, l’IA le fera mieux que toi, c’est justement sa base, de manier la langue. Que ce soit pour des textes officiels ou des trucs normalisés en général, tu pourras pas faire mieux. A moins de vouloir te la jouer poète ou philosophe, et encore, tout ce qui se base sur la langue, c’est mort. Et c’est valable aussi pour les traductions en n’importe quelle langue.
      – L’histoire ? La géographie ?
      Bah c’est juste des bases de données. Aucun intérêt donc, l’IA saura toujours mieux que toi.

      En fait, vous avez rien compris. Tous les métiers qui demandent ce genre de capacités sont déjà foutus. Bureautique, commerce, gestion, marketing, même informatique, bref, quasiment tous les emplois de bureau seront touchés à court ou moyen terme.

      Faut se tourner vers le concret. Le manuel. Et encore, du manuel qui est difficilement remplaçable par des machines.

      . Parce que remplir les rayons d’un supermarché, ou faire de la gestion de stocks genre magasinier/cariste, il faudra pas très longtemps pour avoir des machines pilotées par IA pour le faire. Amazon est déjà en train de miser dessus, et ils annoncent les entrepôts 100% automatisés d’ici 10 ans.
      . Agriculteur pareil, c’est déjà les machines qui font le plus gros du boulot, manque plus qu’à les faire piloter par une IA.
      . Chirurgien c’est pareil, l’IA fait déjà mieux que les meilleurs chirurgiens. Ils finiront par être remplacés.

      T’as plombier par exemple. La une IA peut pas aller chez les gens à ta place. L’aide aux personnes âgées, même si l’IA peut faire beaucoup, pour ça elle aura bien du mal à remplacer l’humain. Les métiers du bâtiment, les métiers qui exigent une supervision humaine, comme conducteur de train. Mécanicien pour divers véhicules aussi.

      Bref, tous les métiers qui demandent encore d’énormes progrès en robotique pour pouvoir être remplacés, et les métiers qui demandent de la chaleur humaine. Le reste, c’est déjà foutu.

      • Mais il faudra de toute façon le FRANÇAIS bien compris (sinon la machine comprendra mal), car l’anglais est trop imprécis, ce qui est parfois un avantage pour le souffre-douleur. Mais pas pour le résultat.
        Ajoutons que même aujourd’hui déjà, certains textes en français (ou donné comme tel) présentés sur le Net sont carrément incompréhensibles même à des personnes habituées à des écarts. On progresse ? Hum…

        • « car l’anglais est trop imprécis »

          Euh, j’voudrais pas te faire de peine, mais l’anglais est la langue la plus riche du monde.

          l’anglais est en pole position des langues les plus riches, avec plus de 200 000 mots recensés dans l’Oxford English Dictionary, dont 171 476 mots en usage et 47 156 mots obsolètes.

          Le français lui, si on en croit le Larousse, ne compte que 59 000 mots. 132 000 selon le Littré, mais ça reste quand même bien en dessous des 170 000 mots d’anglais (hors mots obsolètes).

          Du coup, le manque de précision de l’anglais, c’est surtout le manque de vocabulaire de ceux qui l’emploient.

          Ensuite, aussi précis que tu puisses être, tu n’obtiens pas les meilleurs résultats d’un seul coup. Pour la génération d’images par exemple, tu fais une description pour avoir un premier jet, et ensuite tu affines les points discordants avec l’idée que tu te fais pour obtenir le résultat voulu.
          C’est un peu comme un programme informatique. Au début tu fais un « hello world », puis tu le fais évoluer avec des majuscules, des polices de caractères, des couleurs, une taille…etc (exemple un peu con, on pourrait facilement faire tout ça d’un coup, c’est juste pour le principe).

          De fait, la précision du langage utilisé n’a pas une si grande importance, il suffit juste de préciser ce qui manque au fur et à mesure.

  2. Salut,

    « Agriculteur pareil, c’est déjà les machines qui font le plus gros du boulot, manque plus qu’à les faire piloter par une IA. » (SIC)

    C’est déjà le cas depuis au moins une décennie au USA.
    Les engins agricoles(labour, semaille, traitement, récolte) sont totalement autonomes et travaillent aux centimètres prêt, grâce à une programmation et un pilotage par satellite.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  3. Le premier parlant d’IA fut un Ane !

    « Iiiiiih aaaaahhhhh…. » https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  4. La seule solution comme le soulignait « Radagast », c’est le savoir faire manuel ! Sortir du lot … en dehors des filières générales qui aboutissent dans un entonnoir … sans réelles perspectives d’en tirer son épingle du jeu !
    De plus, développer (en loisir) des compétences transversales …
    Ex: mes deux garçons : l’un fait de la plongée et l’autre est breveté pilote « planeur » …
    Tout ça, pour acquérir une maîtrise de l’engagement, de l’autonomie, des responsabilités …
    Bref … un savoir faire !

  5. Perso, comme toute nouvelle chose, tout nouveau tout beau, et puis l’IA n’a pas pris le pouvoir, quand ca sera le cas, et c’est en train, le tableau va se noircir salement…. Mais bon, tout le monde applaudit sans chercher ou est le loup dans cette histoire… ils verront le loup trop tard!

    Pour info, les IA commencent a prendre le pouvoir meme dans des micro controleurs utilisés pour de la domotique de base, certains controleurs embarquent une partie de gestion IA (nombre de cameras en sont pourvues, et sont autonomes)…. On a meme reussi a faire acceder a ChatGPT avec des ordinateurs des années 80 grace a des interfaces (vu fonctionner CGPT sur commodore 64 et apple2)

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