Auteur Laurent Brayard pour Donbass-Insider
Cet article a été publié le 26 mars 2016 par Laurent Brayard alors reporter de guerre dans le Donbass, suite à la publication d’une lettre pour dénoncé le film du journaliste français Paul Moreira. Ce dernier dans un documentaire montrait la réalité des massacres de russes dans l’Est de l’Ukraine, à Odessa le 2 mai 2014 et surtout les nazis très nombreux qui grouillaient dans les compagnies de défense du Maïdan, puis dans l’armée ukrainienne. Il n’existe pas de Nuremberg de l’information à ce jour. Ni aucune loi pour poursuivre en justice des « journalistes » qui participeraient à une propagande visant à soutenir un régime se livrant à des crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, tortures, massacres de civils sans défense, assassinats d’opposants politiques et autres répressions. Et pourtant, si un tel tribunal international existait, les 18 journalistes qui seront décrits en fin d’articles, mériteraient de passer en justice. Si cela n’était pas possible, alors ils auront de tout façon montré leur vrai visage en tentant de faire taire l’un des leurs, qui lui voulait dire la vérité.
Les journalistes qui s’étaient déshonoré à cette époque étaient :
Ksenia Bolchakova, ancienne élève de Sciences-Po, correspondante France 24, longtemps à BMFTV, depuis lors collaborant à TF1. Particulièrement active lors de la désinformation à l’œuvre au moment du Maïdan et du retour de la Crimée à la Russie (2013-2015).
Yves Bourdillon, collaborateur au journal Les Échos, appartenant au groupe LVMH, énorme groupe français de luxe conduisant tout droit à Bernard Arnault, l’un des trois hommes les plus riches au monde… et mêlé à de très nombreuses affaires et scandales. Dont certains courent toujours.
Gulliver Cragg, collaborateur à l’époque de France 24, élève de la prestigieuse université d’Oxford, puis de Sciences-Po Paris. Il se posa pourtant de nombreuses questions et accepta de me parler et d’entendre mes arguments pendant 45 minutes (mars 2016). Ce britannique vînt dans le Donbass et une francophone qui lui parla dans le Donbass, du nom de Yulia Safonova, le supplia de dire la vérité sur le Donbass. Il se garda toujours de la dire. Il est toujours le correspondant de ce média à Kiev et a beaucoup pesé au final dans le désinformation.
Marc Crepin, célèbre journaliste français, il a même l’honneur d’avoir sa page Wikipédia pour services rendus, il avait reçu le Prix Eugène-Picard de l’Académie française (1983), et fut correspondant à Moscou pour Radio-France, un média d’État sous contrôle du gouvernement français (2012-2016), il est à l’avant-garde de la désinformation et de la lutte dans la 2e Guerre froide entamée contre la Russie (depuis le début des années 2000). Il est devenu journaliste indépendant en 2017 et semble avoir pris le large.
Régis Genté, journaliste mais aussi écrivain, il a écrit un certain nombre d’ouvrages à charge contre la Russie, notamment sur le Caucase russe ou sur la soi-disant manipulation du football par le président Poutine (à l’occasion de la Coupe du monde FIFA de 2018). C’est un journaliste indépendant, plutôt lui aussi discret et un peu en retrait, ce propagandiste expérimenté est très souvent relayé par les médias contrôlés par le gouvernement français dont RFI ou France Culture, il travaille également de Tbilissi pour France 24 ou le Figaro, deux journaux très engagés dans la russophobie ambiante depuis des années.
Laurent Geslin, un cas à part qui donna sans doute sa signature pour faire nombre et par copinage, il est en réalité un photographe professionnel, ayant des réseaux étendus et puissants, au point de pouvoir exposer jusque dans la puissante et emblématique organisation des Nations Unies (ONU).
Sébastien Gobert, pierre angulaire du journalisme antirusse et anti Poutine, tenace et constant dans la désinformation sur le Donbass, il affirme être un expert politique du monde slave et de l’Europe de l’Est et travaille lui aussi dans La Libre Belgique, installé en Ukraine depuis 2011 et a fait du conflit du Donbass et de l’antirussie un véritable business, publié par Libération ou Radio-France. On retrouve les mêmes ! Et on recommence… à noter qu’il fut longtemps en contact avec certains activistes du Donbass pour tenter de s’y infiltrer, mais sans succès, ce qui lui permit au moins jusqu’en 2016 de glaner quelques informations.
Paul Gogo, l’un, si ce n’est le plus ridicule des journalistes générateurs de désinformations, médaille de la ville de Saint-Lo… pour son « travail » de reporter de guerre dans le Donbass (2014), se vantant que le dernier à l’avoir reçu était un résistant de 1944 (lui qui a fréquenté des membres du Pravy Sektor dont il affirmait qu’ils n’étaient pas tous des nazis), il n’a jamais cessé son travail de sape de la cause des insurgés du Donbass et de la Russie, travaillant dans différents médias, dont surtout Libération et à présent La Libre Belgique, correspondant à Moscou, un de ses amis autrefois planqué à l’agence russe Tass, me raconta, sans savoir qui j’étais, sa haine de la Russie du président Poutine (décembre 2021), également affilié au média de Georges Soros Slate, où lui et ses amis pratiquent la diffamation et l’intimidation (qu’il est difficile de pratiquer, car trop visible dans les médias principaux du système). Également dénonciateur de journalistes de vérité comme Anne-Laure Bonnel avec qui il est en conflit.
Emmanuel Grynszpan, certainement le plus discret mais non moins actif, collaborateur du Monde, mais s’exportant aussi en Belgique Le Soir ou au Québec Le Devoir (mais aussi Le Figaro, le Temps, RFI etc.), c’est pourtant l’un des plus constants ennemis de la vérité dans le Donbass et à propos du monde russe. Il n’a pas hésité ces derniers jours à affirmer que les Russes visent… les civils russes du Donbass et d’Ukraine, et ce malgré qu’il sache pertinemment la vérité à ce propos. Il a tenté au début de l’aventure des insurgés du Donbass de s’infiltrer dans ce milieu et de faire des interviews d’activistes (2014-2015) et fut correspondant à Moscou pendant très longtemps (2001-2019), d’origine ukrainienne son parti pris est plus qu’évident et il n’a pas hésité non plus à s’attaquer à l’aide humanitaire pour les civils du Donbass.
Capucine Granier-Deferre, issue de la photographie, travaillant en indépendante, le Donbass et l’Ukraine ont été un moment son gagne pain (2014-2015), elle réussit à placer ses reportages jusqu’à Paris Match, Le Monde ou le New York Times ce qui en dit long sur ses réseaux. Elle fut l’une des dernières à mettre les pieds dans le Donbass avec un certain Benoît Vitkine en suivant pendant trois jours des soldats républicains, qualifiés alors de « rebelles » ce qui était plutôt positif.
Alain Guillemoles, alias Renaud Rebardy, auteur de livres sur l’Ukraine, notamment un Ukraine, le réveil des nations (2015) favorable au Maïdan, mais aussi de livres plus anciens sur l’Ukraine, il applaudissait déjà la Révolution Orange par un autre livre Même la neige était orange : la Révolution ukrainienne (2005). Il s’est ajouté sans doute par conviction.
James Keogh, photographe du réseau d’Elena Volochine qui fut sur le terrain de l’insurrection du Donbass au tout début du conflit et est sorti d’une certaine et prudente réserve en apposant sa signature (il faut bien vivre et vendre des photos).
Céline Lussato, journaliste du système travaillant pour l’Obs mais aussi visible sur des médias du gouvernement français comme France Culture, sans doute venue elle aussi à l’appel d’amis pour faire nombre, proclamée « spécialiste de politique étrangère ».
Élise Menand, envoyé spécial à France 2, télévision chaîne de télévision de l’État français, elle a mouillé la chemise il y a peu pour soutenir la thèse du massacre de Boutcha, qui depuis a été débunké et peut être sans risque être attribué à l’armée ukrainienne. Sa formation est celle de tous les chiens de garde du système dénoncé par Serge Halimi en 1995 : Institut d’études politiques et école supérieure de journalisme de Lille. Elle est une amie d’une célèbre antirusse et russophobe de premier plan, Madeleine Leroyer qui avait réalisé un documentaire à charge pour la Russie et contre le régime de Vladimir Poutine, Russie le goulag moderne. J’ai eu affaire à cette « journaliste » pour RTL en 2012 et une falsification de mon interview (réalisée sur l’histoire du vétéran Nicolaï Vassenine).
Stéphane Siohan, très longtemps modeste pigiste, correspondant en Ukraine et anti Donbass constant et auteur de nombreux articles, il fait partie des journalistes ayant nié ou tenté d’atténuer la présence de néonazis très nombreux dans l’armée ukrainienne. Mercenaire de l’article, il est publié dans de très nombreux journaux et médias du système (Le Temps, Le Figaro, Le Soir etc.), sa très longue présence en Ukraine (depuis 2013), fait de lui l’un des vieux routards des journalistes du système sur place, peut-être l’un des rares osant quelques vérités, mais retombant vite dans une propagande d’État.
Olivier Tallès, journaliste plutôt discret du journal La Croix, il fait des incursions antirusses parfois remarquées comme dans un article de 2020 « dans les camps de Poutine, les vies broyées d’ex-prisonniers » et autres sujets chocs pour alimenter la russophobie et la Poutinophobie.
Elena Volochine, très connue pour sa production de fake news, dont ses photographies de camions de la DNR transformés par son imagination débordante en unités de l’armée russe, la rumeur veut qu’elle soit la fille de Gala Ackerman, proche de BHL et ayant ses entrées à l’ambassade d’Ukraine. Longtemps correspondante pour France 24, elle se dit aussi réalisatrice de films documentaires et est très liée aux USA. Après avoir été à l’avant-garde de la désinformation sur le Donbass, elle quitte Moscou (mars 2022), en affirmant que la Russie était un régime « de dictature de guerre ». Sa fuite précipitée pourrait s’expliquer pour d’autres raisons encore à découvrir.
Rafael Yaghobzadeh, photographe d’origine égyptienne, il est l’un des rares, si ce n’est le seul, à venir par la petite porte d’études d’histoire à la Sorbonne, mais entre à l’agence Sipa Press, puis devient en moins de trois ans une célébrité du journalisme, utilisée par quasiment tous les journaux du système et même plus loin (Libération, Le Monde, Le Temps, le Figaro, l’Humanité, La Croix, l’Obs, Paris-March, VSD etc.). Très habile carriériste, il est devenu immédiatement le reporter couvrant la guerre en Ukraine depuis l’invasion russe, pour Libération, un des trois journaux les plus antirusses, avec Le Figaro et Le Monde. Il a reçu ou a été nominé pour plusieurs prix d’importance, sans parler d’expositions et projections de ses photos un peu partout, notamment par exemple dans la Bibliothèque nationale de France, ce qui en dit long sur ses soutiens. La France et le monde n’ont pas fini d’entendre parler de lui !
Laurent Brayard pour le Donbass Insider
Quelle différence, avec une journaliste maintenant retraitée, et qui a « la chance » de posséder une fiche Wikipedia terriblement « à charge ». Pour le coup, sa mère était née à Odessa, de souches multiples dont un arrière-grand-père venu de Mongolie, et était paraît-il très dure. Malgré tout cette journaliste continue à aimer la Russie, et à écrire à contre-courant. D’où d’ailleurs sa fiche Wiki à charge et très orientée. Elle aussi a été primée par l’Académie française.
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Je la connais suffisamment pour être d’accord avec elle là-dessus, et sur de nombreux points, et pas du tout d’accord sur d’autres. Un exemple de sa prose (à laquelle j’ai dû participer pour l’éditer) :
https://www.lulu.com/fr/fr/shop/chantal-dupille/au-coeur-de-la-p%C3%A8gre-am%C3%A9ricaine/paperback/product-1ggeewzg.html?page=1&pageSize=4
On dit non sans humour – et je le pense – que les journalistes ont chupa-chupé plus de verges que les trimardes en personne. Et quand on a vu sur l’affaire du Covid le nombre de spécialistes-plateau pérorant et palpant à qui mieux mieux pour imposer un vaccin expérimental, on ne peut point être surpris. Ces mêmes spécialistes aujourd’hui spécialistes de la chose militaire en Ukraine se sont recyclés comme on recycle le plastoche !
Un mot pour finir : des salauds !
Bien résumé ! En fait le critère pour définir un journaliste, c’est qu’il est au chômage puisque la carte de presse n’est plus autant une condition fiable. Des quidams « ordinaires » font un vrai travail de journaliste très correct !