Enrobé de « belles paroles et de bons sentiments » pour justifier le tout, c’est à une dictature à laquelle nous aurons droit. Bonne analyse de Mr Jacques Henry. Volti
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Par Jacques Henry
Eric Heymann, économiste principal à la Deutsche Bank Research, avertit que le Green Deal européen et son objectif de neutralité climatique d’ici 2050 risquent de créer une méga-crise européenne, conduisant à « une perte notoire de bien-être et d’emplois ». Et il prévient : cela ne fonctionnera pas sans « un certain degré d’éco-dictature ».
L’analyste considère comme frauduleux que le Green Deal soit présenté dans tous les domaines comme « une nouvelle stratégie de croissance » qui permettrait à l’UE de devenir une «société juste et prospère ». Bien que cela puisse paraître bon sur le papier, écrit Heymann, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’économie européenne et l’ensemble de ses systèmes politiques et juridiques devront être fondamentalement modifiés.
Pour le moment, les conséquences révolutionnaires de l’agenda climatique de l’UE sur la vie quotidienne sont « encore relativement abstraites » et pour la plupart des ménages « toujours acceptables ». Bientôt, cependant, la voie vers la neutralité climatique nécessitera des interventions drastiques dans le choix des moyens de transport, la taille des logements, les moyens de chauffage, la possession de biens de consommation électroniques, ainsi que des restrictions dans la consommation de viande et de fruits tropicaux. Et il prévient que ces restrictions et violations de liberté déclencheront inévitablement une « résistance politique massive ».
Certains partis politiques trouveront des arguments contre des mesures strictes de protection du climat si ces dernières conduisent à une augmentation significative des prix de l’énergie ou à des restrictions de liberté personnelle ou de droits de propriété. Mais ne nous leurrons pas : ces partis trouveront des soutiens aurpès des électeurs. Au niveau de l’UE, il y aura des conflits majeurs sur la distribution, qui peuvent contribuer à (davantage) de divisions au sein du bloc. Sommes-nous prêts à faire face à cette polarisation ? Ci-dessous des extraits de l’analyse d’Eric Heymann (Deutsche Bank Research).
Neutralité climatique: sommes-nous prêts pour une discussion honnête ?
Un certain degré d’éco-dictature sera nécessaire
L’impact de la politique climatique actuelle sur la vie quotidienne des gens est encore assez abstrait et acceptable pour de nombreux ménages. La politique climatique prend la forme de taxes et de redevances sur l’énergie plus élevées, qui rendent le chauffage et la mobilité plus chers. Certains pays ont fixé des normes minimales d’efficacité énergétique pour les bâtiments ou des règles similaires dans d’autres domaines. Cependant, la politique climatique ne détermine pas nos vies. Nous prenons des décisions de consommation clés, par exemple si nous voyageons, combien de fois nous voyageons et quels moyens de transport nous utilisons, si nous vivons dans une grande maison ou un petit appartement et comment nous chauffons nos logements, combien d’appareils électroniques nous avons et combien de fois nous les utilisons intensément ou combien de viande et de fruits exotiques nous mangeons. Ces décisions ont tendance à être prises sur la base de nos revenus et non sur des considérations climatiques.
Si nous voulons vraiment atteindre la neutralité climatique, nous devons changer notre comportement dans tous ces domaines de la vie. C’est simplement parce qu’il n’y a pas encore de technologies rentables adéquates pour nous permettre de maintenir notre niveau de vie d’une manière neutre en carbone. Cela signifie que les prix du carbone devront augmenter considérablement pour inciter les gens à changer leur comportement. Une autre option (ou peut-être complémentaire) consiste à resserrer considérablement la législation réglementaire. Je sais que « éco-dictature » est un vilain mot. Mais il se peut que nous devions nous demander si et dans quelle mesure nous serons disposés à accepter une sorte d’éco-dictature (sous la forme d’une loi de régulation) pour aller vers la neutralité climatique. Voici un exemple : que devons-nous faire si les propriétaires ne veulent pas transformer leurs maisons en immeubles à émission zéro, s’ils n’ont pas les moyens financiers de le faire, si cela n’est pas possible pour des raisons techniques ou si les investissements associés ne sont pas rentables ?
Perte de compétitivité ou restrictions au libre-échange
Si l’UE évolue beaucoup plus rapidement vers la neutralité climatique que le reste du monde, les prix du carbone dans l’UE augmenteront également plus rapidement. Cela réduira la compétitivité des entreprises à forte intensité énergétique dans l’UE. Sommes-nous prêts à payer ce prix ? Probablement pas : rappelez-vous qu’en principe personne ne doit être laissé pour compte. Allons-nous donc subventionner ces entreprises pour leur permettre d’utiliser une technologie coûteuse mais respectueuse du climat ? Cette option sera difficile à mettre en œuvre à long terme en raison de contraintes budgétaires. Une discussion honnête devra alors aborder le fait que chaque euro dépensé pour la protection du climat n’est plus disponible pour les dépenses d’éducation, de recherche, de santé publique, d’infrastructure numérique, de sécurité intérieure et extérieure, de réductions d’impôts ou de pensions plus élevées. La Commission européenne prévoit d’introduire un système d’ « ajustement carbone » aux frontières pour résoudre le problème de la concurrence. Pensons-nous vraiment que cela n’obligera pas les pays touchés à introduire des contre-mesures ? Sommes-nous vraiment prêts à abandonner les avantages du libre-échange au profit de la protection du climat ?
Une résistance politique massive à venir
Personne ne doit être laissé pour compte sur la voie de la neutralité climatique. Cette déclaration du Green Deal revient probablement à essayer une quadrature du cercle. Un revirement majeur de la politique climatique entraînera certainement des perdants tant chez les ménages que chez les entreprises. En outre, la prospérité et l’emploi risquent d’en souffrir considérablement. Si tel n’était pas le cas, la protection du climat serait une entreprise impossible à atteindre. Ces développements auront évidemment un impact sur le paysage politique, à la fois au niveau national et européen. Au niveau de l’UE, il y aura des conflits majeurs sur la distribution, qui peuvent contribuer à davantage creuser les divisions au sein du bloc. Sommes-nous prêts à faire face à cette polarisation ? Ou allons-nous ajuster nos ambitions en matière de politique climatique si nous constatons que des politiques climatiques (trop) ambitieuses ne sont pas acceptables pour une majorité ?
Commentaire de votre serviteur. Les visées hégémoniques du World Economic Forum (Klaus Schwab) ne pourront s’appliquer qu’à l’Europe, soumise depuis des décennies à une propagande « climatique » continue dont je dénonce la validité depuis près de dix ans sur ce blog. Cette propagande a instillé la peur du réchauffement du climat dans les esprits afin que les peuples soient plus facilement manipulés (ce qui rappelle étrangement ce qui se passe actuellement avec le SARS-CoV-2). Rappelons le mot de Christine Lagarde : « nous allons tous griller comme des toasts si nous ne faisons rien pour le climat ». Je n’imagine pas que des pays comme la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, les pétro-monarchies du Moyen-Orient ou encore les Etats-Unis accepteraient de telles mesures. Je ne mentionne même pas les pays africains. Il est grand temps que les peuples européens sortent de leur état d’hallucination collective et réalisent que ce « combat » pour sauver le climat est un leurre. Ce mégalomane dangereux à la tête du World Economic Forum croit apparemment que nous, minuscules êtres vivants sur la planète Terre, sommes capables de modifier le climat par nos ridicules émissions de CO2 qui ont été décrétées comme nuisibles pour le climat alors que des forces infiniment plus puissantes le modifient, à commencer par l’activité solaire. Le Green Deal européen va couvrir des territoires entiers de moulins à vent d’une totale inefficacité, les populations vont-elles rester silencieuses ? Klaus Schwab se prend-t-il pour un dieu ? Je pencherais plutôt sur le fait qu’il se prend plutôt pour un nouvel Hitler qui veut mettre sous sa coupe l’ensemble de l’Europe …
Voir aussi sur le sujet :
- Mille milliards d’euros pour sauver le climat en Europe. Qui va payer ?
- Climat : la psychose collective allemande
- Le « Green New Deal » européen : un miroir aux alouette
COMPLÉMENT
En parlant de dictature verte, les khmers verts ont déjà envahi les principales villes de France ; ils ont même leur propre maire à Lyon, Grenoble (depuis 7 ans), Bordeaux, Marseille (avant qu’elle ne démissionne) ; et exercent leur influence à Paris, Nantes notamment.
La dictature s’implante doucement au niveau local avant d’exploser au niveau national.
Si en plus, certains « verts » deviennent LREM alors…
En 1967 il y a eu le rapport dit de » IRON MOUNTAIN » qui, en conclusion d’une réflexion sur comment et où percevoir de nouvelles taxes, avait annoncé que la voie d’avenir était celle de l’environnement.
5 ans avant le CLUB de ROME…….quand-même !!