Par Christelle Néant pour Donbass-Insider
Le 3 avril 2023, la femme qui apporté le buste contenant l’engin explosif qui a tué le reporter de guerre Vladlen Tatarski, Daria Trepova, a été finalement arrêtée. La façon dont l’arrestation de cette femme et l’assassinat de Vladlen Tatarski ont été couverts par les médias et officiels occidentaux révèle la nature profondément terroriste des gouvernements occidentaux, de l’Ukraine et de leurs soutiens en Russie.
La femme qui a remis à Vladlen Tatarski le buste contenant les explosifs qui l’ont tué, qui se faisait appeler Nastia, a finalement été identifiée comme étant Daria Trepova. Elle et son mari se sont avérés être sans surprise des soutiens actifs d’Akexeï Navalny, et de bien d’autres mouvements pro-occidentaux en Russie. L’an passé ils ont été arrêtés pour avoir participé à une manifestation en soutien de l’Ukraine après le début de l’opération militaire spéciale.
Malgré cela, Daria Trepova a réussi à s’infiltrer au sein du cercle proche de Vladlen Tatarski. Elle a été recrutée pour cela par le journaliste Roman Popkov, qui lui a d’abord enseigné le journalisme, puis lui a demandé de remplir une mission pour une connaissance, en échange de la promesse de paiements de 20 000 roubles (230 euros) pour chaque étape accomplie, et d’un travail dans un journal à Kiev une fois la mission terminée. Sauf que la connaissance de Popkov s’est avéré un agent des services de renseignement ukrainiens !
Elle a tout d’abord déménagé à Moscou, converti une chaîne Telegram qu’elle avait créé en 2021 en chaîne prétendument patriotique en décembre 2022, a entretenu une correspondance avec Vladlen Tatarski, puis elle s’est tout rendu à la librairie Listva et y a rencontré le reporter de guerre une première fois. C’est là qu’elle s’est présentée sous le nom de Nastia, que les témoins de l’attentat terroriste ont cité par après. Elle a pris des photos d’elle avec Vladlen pour prouver que cette partie de sa mission était accomplie, et elle a reçu de l’argent pour ça. Puis elle est revenue proposer des cartes postales artistiques que la librairie pourrait vendre à des fins caritatives.
Une fois cette mise en confiance accomplie, elle a reçu un colis livré par un chauffeur de taxi : la fameuse boîte contenant la statuette piégée. Le chauffeur de taxi ne savait pas ce qu’il transportait et la livraison a bien sûr été payée de façon anonyme.
Puis, fin mars elle est arrivée à Saint-Pétersbourg, et a loué un appartement à 5 minutes du lieu où devait avoir lieu la soirée patriotique. Sa mission cette fois était d’aller à la soirée livrer la fameuse statuette. La suite on la connaît déjà : elle livre la statuette, tente de repartir en prétendant être timide, Vladlen lui dit de s’asseoir près d’elle, et après un certain temps, la bombe qui était dans la statuette explose, tuant le reporter de guerre sur le coup et blessant 40 personnes (le bilan a été plusieurs fois revu à la hausse depuis le 2 avril 2023).
Grâce aux caméras de vidéo-surveillance installées dans les rues de Saint-Pétersbourg, la fuite de la terroriste a pu être tracée. Quelques minutes après l’explosion elle quitte le café et retourne à l’appartement qu’elle loue pour se changer et couper ses cheveux, essayant ainsi de se rendre méconnaissable.
Puis elle change d’appartement et se rend à 20 km de là, sur le Parnasse, où elle arrive vers 23 h. À ce moment-là, les services de renseignement russe l’ont déjà identifiée et savent désormais où elle est. Ils laissent passer quelques heures pour organiser l’intervention et la laisser contacter d’éventuels complices ou visiter d’autres lieux, qui feront tous l’objet d’interventions séparées.
Ils arrêtent alors Daria Trepova, et l’interrogent rapidement pour savoir si elle sait pourquoi elle a été arrêtée. La femme prétend s’être fait avoir et avoir été manipulée, qu’elle ne savait pas ce qui se trouvait dans la statuette, quelle croyait qu’il s’agissait juste d’un système de surveillance.
Le problème c’est que le niveau de préparation de toute cette opération et son attitude au café montre clairement qu’elle savait qu’il s’agissait d’une bombe, puisque au départ elle tente de repartir une fois la statuette donnée à Vladlen Tatarski sous prétexte qu’elle est timide, et qu’elle ne reste que parce qu’il insiste (et que cela aurait paru ultra suspect qu’elle dise non). De plus, elle avait de quoi changer d’apparence, et avait des billets d’avion pour fuir rapidement en Ouzbékistan.
Si comme elle le prétend, elle croyait que la statuette contenait un simple dispositif de surveillance, pourquoi mettre en place une telle logistique pour fuir rapidement et discrètement ? Et surtout pourquoi avoir essayé de partir rapidement une fois la statuette remise à Vladlen Tatarski, si ce n’est parce qu’elle savait qu’il valait mieux ne pas rester à proximité ?
Ses excuses n’ont en tout cas pas convaincu le comité d’enquête russe qui a décidé de la poursuivre pour acte terroriste commis par un groupe organisé et de possession illégale d’engins explosifs. Elle a été mise en détention préventive pour deux mois. Et que sa version soit vraie ou pas, on voit clairement, comme l’a souligné la chaîne Telegram « Actualités mondiales et françaises », que dans tous les cas, cela prouve que les soutiens de l’Occident en Russie ne sont pour ce même Occident que des consommables, à utiliser et à jeter comme un vieux mouchoir usagé une fois la mission accomplie.
Quelque soit la version, elle savait de toute façon (et elle le dit elle-même) que ce qu’elle faisait été illégal et qu’elle était en train de trahir son pays !
Là où toute cette affaire devient à la fois sordide mais révélatrice, c’est lorsqu’on regarde la façon dont elle est traitée par les médias et les officiels occidentaux. Il n’y a eu aucune condamnation de l’attentat terroriste commis contre Vladlen Tatarski. Pire les médias occidentaux en sont à tenter de justifier cette horreur en prétendant qu’il n’était pas journaliste, mais blogueur (voire un propagandiste), et comme il a servi auparavant dans la milice populaire, qu’il était donc une cible légitime (on a entre autre vu cette horreur chez Christo Groziev de Bellingcat), et que le café n’était pas purement civil, car soi-disant c’était un centre de cyber-activistes pro-russes (ce qui est faux comme le prouvent les nombreuses photos du café).
Sauf que ce cher Christo Groziev, ainsi que tous les journalistes occidentaux qui relayent ces arguments de merde pour justifier ce qui est je le rappelle un acte terroriste (!!!) oublient que ces mêmes arguments peuvent se retourner contre eux ! Si on dit que Christo Groziev est un simplement propagandiste de l’OTAN, et que le restaurant où il mange régulièrement est un centre d’activistes pro-OTAN, cela veut-il dire qu’on peut justifier d’y faire exploser une bombe ? Allô !!!!
Pire encore, un autre membre de la fosse à purin médiatique qu’est Bellingcat, Aric Toler rigole même de l’attentat terroriste commis contre Vladlen Tatarski.
« Putain de merde, Fomine s’est fait Zakharchenkoer [référence au premier chef de la RPD, Alexandre Zakhartchenko qui a lui aussi été assassiné par un attentat terroriste mené par Kiev – ndlr] », peut-on lire dans son tweet.
Et cette abjection on la retrouve dans les médias français qui dénigrent Vladlen Tatarski, justifient son assassinat, voire en rigolent. J’aimerai rappeler aux raclures de fond de fosse sceptique qui font cela, qu’après l’attentat de Charlie Hebdo qui a coûté la vie à huit membres de la rédaction du journal, le Kremlin avait condamné les attentats et souligné via la voix de Dmitri Peskov, le porte-parole du Président russe que « rien ne peut justifier des attentats terroristes ».
En effet, rien ne peut justifier des attentats terrorises. Et en essayant de défendre Daria Trepova, la terroriste qui a assassiné Vladlen Tatarski (en la présentant comme une pacifiste innocente), tout en tenant de justifier cet assassinat d’un journaliste (ce que Max était ne vous en déplaise messieurs les journalistes occidentaux qui croient qu’ils ont le droit de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas), les gouvernements occidentaux, l’Ukraine et leurs soutiens en Russie viennent de prouver qu’ils n’ont rien à envier à l’État islamiste !
Christelle Néant
ah mince alors , une si jolie blonde , qui va terminer sa vie en Sibérie , au goulag !! quel gachis…!!
peut-être pas pour tout le monde 😉
Les temps ont changé on ne dit plus goulag on dit « colonies disciplinaires »
Mais cela n’a rien a voir avec une jolie colonie de vacances même si la région est superbe, travail forcé jusque 16 heures par jours, tabassage et torture mentale si vous en sortez soit vous êtes brisé soit enragé ou fou…la différence avec le goulag à l’ancienne on ne laisse plus mourir de faim les prisonniers, bref je ne voudrait pas être a sa place, peut être aurait il mieux valut qu’elle soit morte.
Abjecte, la France couverte de honte, elle aussi, par ces journalistes dont le comportement mériterait au moins de les rayer de la profession. Quel public peut souscrire à cela et applaudir avec eux, on n’ose imaginer.