Par Lediazec
Un poème et des crobars, c’est peu, mais c’est tout ce que nous pouvons offrir au milieu du chaos qui nous submerge en cette période de tradition où tout le monde souhaite le meilleur à tout le monde sous le fracas des bombes et les éclats de mitrailles. Malgré notre bonne volonté on s’interdit de chanter « Tout va très bien, Madame la Marquise » !
On sait tous comment tout cela avait fini !
Du fil à retordre
Un presque quart de siècle 21 avalé
La vie brûle ses dentelles
Dit adieu aux hirondelles
C’était l’automne
Et c’est l’hiver
C’est Noël qui s’en vient
Mémoires blessées
Logées sous les combles
Fredonnant un air chaud
Dans ce recoin sombre
Où le passé chante son passé
Qui sait ce que la poussière recouvre ?
Danse, danse, danse
Sous un ciel bleu
Sous un ciel pourpre
Sous un ciel de papier
Tandis qu’au dedans
Tout au fond
Cette chose qui lancine
Plantée comme une aiguille
Dans le vaudou de nos peurs
Un quart de temps de siècle
Horreurs passées, horreurs à venir
L’année s’en va, faut-il applaudir ?
L’année s’en vient, faut-il s’en réjouir ?
Feuilles mortes qui ne finissent pas de mourir
Qui ne finissent pas de revenir
Qui finiront par faire éclore
Des fleurs pour l’avenir
Qui sait ?
Bientôt la fin… d’une année de merde de plus !
Et youpiiii ne manque plus qu’un souvenir de chien sous le pied gauche, une échelle pour passer dessous, en vérifiant tout de même qu’il ne tombe pas un pot de peinture (ce serait ballot), un chat noir, une grand-tante Aspasie qui se rappelle au souvenir de sa chère famille (euhhh), et le sourire est de rigueur.
Salut les moutons et moutonnes,
ma nouvelle année commence aujourd’hui, je vous souhaites un bon retour du Roi (le Roi étant qui vous souhaitez), accueillez le dans votre cœur et partagez le à vos proches.
Joyeux Noël et bon courage à nous
Pourquoi un Roi ? Encore ces fêtes de fin d’année que je déteste car tout est fermé , ces fêtes où l’on vous fait sentir depuis la naissance , à l’école et ailleurs , que l’on est coupable de ne pas avoir de fratrie à réunir, de maman à fêter ( ah cette horreur d’être obligé de faire à l’école des beaux dessins destinés à personne ) . Un ami m’a dit qu’il passait les deux soirées de réveillons de fin d’année enfermé dans le noir pour ne pas que ses gentils voisins ne viennent l’inviter par pitié , le sachant sans famille, à des repas où il ne connait personne . Des fêtes de débauche commerciale , bouffe , alcool , cadeaux , qui n’ont rien à voir avec notre fête traditionnelle du solstice d’hiver sur laquelle les catholiques ont plaqué la date inconnue de la naissance de Jesus Christ, l’enfant de Marie , une gamine de seize ans .
Salut l’ami, un Roi, une Reine ce que tu veux…, mon Roi est simplement le Soleil et aujourd’hui il regagne du terrain…la première partie de ton message tombe à l’eau et en ce qui concerne Noël, perso on est 2, tu n’as qu’à passer à la maison…pas de cadeau si tu veux, juste du temps passé ensemble à rire et à pleurer de notre sort…joyeux Noël quand même.
Salut Mianne.
Pour moi il y a un Noël mémorable : celui de 1968. Membre bénévole, évidemment, d’une chorale locale alors que j’étais étudiant, j’ai été pressenti pour animer avec mes copains de tous âges la « messe de minuit » d’une petite ville près de Poitiers.
A la fin de la cérémonie, les organisateurs ont proposé aux membres de la chorale à se joindre à eux pour un réveillon. Mieux que cela, chacun de ceux qui étaient là a eu droit à un petit cadeau. Nous ne savions pas que cela avait été prévu.
La cérémonie avait été très émouvante, avec entre autres ce court mais si magnifique Notre Père de Rimski-Korsakov où je tenais avec deux amis la partie de basse.
Pour JClaude, une autre version du Notre Père, orthodoxe cette fois. Elle n’est pas chantée, mais cela permet de voir les différences d’interprétations.
Coucou Mianne,
Oui, c’est une période difficile pour certains. Il ne tient qu’à nous de refuser la fête commerciale, ce qui n’empêche pas de se faire un petit plaisir. Tu as raison, Noël est plaqué là encore sur une fête païenne, dans le but de faire disparaître cette dernière dans l’esprit des humains.
Je pense qu’on peut y voir autre chose, notamment l’occasion de reprendre contact avec notre enfant intérieur, celui qui a bien souffert le plus souvent, et qu’on a mis au rebus car, coûte que coûte, il fallait grandir, ne pas pleurer, ne pas s’apitoyer sur soi… que sais-je encore ?
Faire renaître la joie et la spontanéité de cet enfant, le prendre dans ses bras, le consoler. Pour se faire, on peut prendre une peluche et s’imaginer que c’est l’enfant que nous étions il y a … si longtemps.
La période que nous vivons est grave et nous ne savons plus nous émerveiller de tout ce que la nature nous offre, de la fleur à l’oiseau, du rire d’un enfant au sourire d’un vieillard… Bref, il faudrait nous alléger. Pas facile de retrouver cet état d’être, et pourtant…
Alors, mes amis , trinquons avec Marcsupilami pour faire ouvrir le rideau nuageux et faire revenir son soleil au plus vite , plus un petit verre avec JClaude pour ses chorales . J’aime les chorales , l’acoustique des cathédrales, des églises et des abbayes . A Poitiers et dans ses environs , JClaude, tu es particulièrement gâté avec toutes les chorales qui y foisonnent , dont la magnifique Josquin Des Prés et la dynamique « les Folyglottes » https://www.youtube.com/watch?v=b8ZPdRAA8_s
Bonne soirée, les amis .
Coucou Mianne.
Aujourd’hui c’est ma fille qui fait partie d’une chorale à Poitiers, celle du conseil départemental. Il y a plusieurs années dans ce cadre, elle avait fait un déplacement à Prague, d’ailleurs plusieurs chorales s’étaient unies pour l’occasion (ils étaient 120, le groupe le plus important). Pour signe ne reconnaissance, ils avaient tous un canotier. Ils s’amusaient,à toute occasion, à lancer un chant sur une place, une rue… selon elle, un souvenir inoubliable.
Merci Lediazec pour ton message. Oui, les fleurs reviendront avec le printemps. Avec la saison, ou encore avec le printemps de nos cœurs. A nous de tout faire pour que notre terre intérieure ne soit pas stérile, et que notre petit soleil illumine tellement l’intérieur qu’il en arrive à inonder l’extérieur.
Courage à toutes et à tous !