Par Erwan Castel pour Alawata
On connaissait déjà les attaques régulières des forces ukrainiennes dans les régions russes de Rostov sur le Don, Belgorod et Koursk qui sont frontalières à celles du conflit en cours.
Mais dans la nuit du 4 au 5 décembre l’Etat Major ukro-atlantiste a mené de nouvelles attaques dans la profondeur du territoire russe, en lançant des drones contre les aérodromes de Engels près de Saratov et celui de Dyagilevo près de Riazan.
Ces 2 attaques dont on ne connait pas encore tout mes détails et mode opératoires auraient été réalisées à l’aide de drones à grande autonomie, peut-être des TU 142 soviétiques encore présents dans l’arsenal ukrainien.
Quelques heures plus tard, les autorités ont reconnu ses attaques subies (ce qui constitue un notable changement dans la politique de communication d’habitude opaque jusqu’au mensonge) et promis qu’elles seraient suivi de ripostes appropriées.
Les dégâts annoncés et que semblent confirmer les premières images des sites bombardés sont :
Sur Engels : 2 blessés et 2 avions endommagés,
Sur Dyagilevo : 3 tués et également des dégâts legers sur des avions.
Vidéo surveillance capturant le moment de l’attaque sur l’aérodrome de Engels.
Malgré leurs faibles résultats, ces attaques soulèvent plusieurs points très sensibles :
- La porosité de la surveillance antiaérienne russe sur plusieurs centaines de kilomètres.
- La vulnérabilité d’une importante base stratégique nucléaire russe (Engels).
- L’implication quasi certaine de satellite de l’OTAN pour renseigner les attaques.
Nul doute que l’Etat Major russe va promptement réagir, à la fois en interne pour renforcer sa sécurité aérienne, mais aussi et surtout sur le front ukrainien pour appliquer la riposte radicale qui s’impose.
Bombardier stratégique russe TUpolev 22M3 de
la base de Dyagilevo endommagé par l’attaque.
Même si pour l’Ukraine les résultats de telles opérations militaires sont principalement psychologiques et médiatiques, on peut se demander si elles ne révèlent pas la dimension sado-masochiste d’une fuite en avant suicidaire du régime de Kiev.
Car la réaction politique et la réponse militaire de Moscou seront obligatoirement radicales et sans appel, engageant la confrontation entre les deux pays plus en avant sur le chemin de la capitulation sans condition du régime de Kiev, même s’il fait pour cela passer par la destruction de ce pays soviétique devenu une colonie militaire de l’OTAN.
Dernière minute :
Une autre attaque par drone semble avoir frappé ce 6 décembre l’aérodrome militaire de Koursk, tandis que des sources non officielles mais pertinentes évoquent pour Dyagilevo l’hypothèse d’une attaque menée avec un camion piégé, étant donné qu’aucun débris de drone n’est visible sur les lieux de l’explosion.
Erwan Castel
Photo satellite du lieu de l’explosion sur Dyagilevo