L’OTAN poursuit ses exercices militaires en Europe et déploie 30 000 soldats

Source Aube-Digitale

L’OTAN a entamé cette semaine en Norvège des exercices militaires programmés, auxquels participent 30 000 soldats, 220 avions et 50 navires de guerre, selon un communiqué de l’alliance militaire publié mardi.

Bien qu’aucune mention du conflit entre la Russie et l’Ukraine n’ait été faite, les exercices impliquent « des dizaines de milliers de soldats de toute l’Europe et de l’Amérique du Nord [qui] s’entraînent ensemble dans des conditions climatiques difficiles dans le cadre de l’exercice norvégien Cold Response 2022 », selon l’alliance.

Des États non membres de l’OTAN, la Suède et la Finlande, une nation qui partage une large frontière avec la Russie, ont participé aux exercices, selon le communiqué.

« Environ 30 000 soldats de 27 pays, dont les proches partenaires de l’OTAN que sont la Finlande et la Suède, prennent part à l’exercice, ainsi qu’environ 220 avions et plus de 50 navires », a également écrit l’OTAN.

Cold Response 2022 a été planifié bien avant l’invasion de l’Ukraine par Moscou le 24 février, et il vise à montrer comment la Norvège gérerait des renforts. Les exercices navals, aériens et terrestres ont lieu tous les deux ans sur de vastes zones de la Norvège, y compris au-dessus du cercle polaire.

« C’est un exercice défensif », a déclaré lundi le général Yngve Odlo, responsable officiel de Cold Response. « Ce n’est pas une opération militaire à visée offensive », a-t-il ajouté, selon la chaîne de télévision norvégienne TV2.

L’OTAN a déclaré avoir proposé une invitation à la Russie pour observer les exercices, mais Moscou a refusé d’y participer.

« Tout renforcement des capacités militaires de l’OTAN près des frontières de la Russie ne contribue pas à renforcer la sécurité dans la région », a déclaré la semaine dernière à l’AFP l’ambassade de Russie en Norvège à propos des exercices.

Mais la Russie « a la capacité sur place de suivre (l’exercice) d’une manière tout à fait légitime », a déclaré M. Odlo à TV2. « J’espère vraiment qu’ils respecteront les accords en vigueur », a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine a invoqué l’expansion de l’OTAN vers l’est ces dernières années pour justifier sa décision d’envahir l’Ukraine le mois dernier, décrivant cette évolution comme une menace pour la souveraineté russe.

À la suite du début du conflit Ukraine-Russie, les sondages ont montré qu’un nombre croissant de citoyens de Finlande et de Suède – qui sont membres de l’Union européenne et considérés comme des partenaires de l’OTAN – envisagent de rejoindre l’OTAN. Toutefois, au début du mois de mars, le Premier ministre suédois, Magdalena Andersson, a publié une déclaration indiquant qu’une demande d’adhésion à l’OTAN n’était pas envisagée à court terme, car elle serait susceptible d’aggraver les tensions en Europe.

Le week-end dernier, Sergei Belyaev, chef du deuxième département européen du ministère russe des affaires étrangères, a déclaré à l’agence de presse Interfax que la Suède et la Finlande pourraient subir des conséquences si elles rejoignaient l’alliance.

La non-participation de ces deux pays à l’OTAN est « un facteur important pour assurer la sécurité et la stabilité en Europe du Nord », a-t-il déclaré.

Aube-Digitale

2 Commentaires

  1. Ils feraient bien d’aller faire leurs exercices à la con vers le détroit de Béring et d’arrêter d’amener des soldats, des avions, des bateaux de guerre… c’est d’un ridicule !
    La Chine devrait faire aussi des exercices avec la Russie par les temps qui courent…
    On voit que les cerveaux de certains sont complètement grillés.

  2. Exercice ou redéploiement ?

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