LES POLITICIENS UKRAINIENS EN ÉTAT CHOC FACE À LA SITUATION EN AFGHANISTAN

Par Christelle Néant pour Donbass-Insider

Suite au chaos engendré en Afghanistan par le retrait des États-Unis, il semble que certains politiciens ukrainiens commencent à comprendre que la même chose les attend, provoquant une onde de choc dans le monde politique à Kiev.

Sans surprise, certains politiciens ukrainiens, comme l’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavel Klimkine, essayent de se rassurer autant qu’ils essayent de calmer la population ukrainienne, en déclarant que l’Ukraine peut éviter le même sort que l’Afghanistan en restant un « allié fiable et fort » des États-Unis.

L’ancien ministre essaye de faire croire que l’Ukraine ne subira pas le même sort que l’Afghanistan car « nous, Ukrainiens, avons montré ce qu’est l’esprit de combat », alors que « les Afghans n’en sont pas capables, malgré les équipements et les armes ».

« La conclusion pour nous devrait être très simple : les États-Unis apprécient les vrais alliés, fiables et forts. Qui ne se rendent pas. Mais en même temps, ils ne pardonnent jamais la corruption et l’incapacité à être fort et à atteindre des objectifs. Ils n’aident que ceux qui se battent pour eux-mêmes, et l’Afghanistan est un autre exemple. C’est une chose à laquelle il faut réfléchir », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Quand on voit combien de désertions il y a eu dans l’armée ukrainienne depuis le début de la guerre dans le Donbass, et combien de soldats ukrainiens en Crimée ont décidé de rejoindre l’armée russe en 2014, la déclaration de Klimkine sur l’esprit combatif des soldats ukrainiens a de quoi faire rire à gorge déployée.

C’est d’ailleurs sur un ton très enjoué que l’avocate ukrainienne Tatiana Montiane a répondu à Klimkine, en assurant à la « poubelle génétique nazie » que peu de politiciens ukrainiens auront le temps de fuir l’Ukraine (contrairement au Président Ghani qui a réussi à fuir l’Afghanistan avec une énorme quantité d’argent), et que la plupart finiront pendus le long les routes.

« Klimkine, petit chat ! Quand les Yankees finiront par vous jeter comme de la verroterie, peu d’entre vous auront le temps de fuir l’Ukraine. La plupart d’entre vous seront pendus à des poteaux télégraphiques le long de champs sans fin. Tu imagines ? Des rangées interminables de Maïdanoutes [gens ayant fait le Maïdan – NDLR], la tête couverte d’une casserole, pendus à des poteaux le long des routes… Médite sur cette image, salopard ! Bientôt, cela deviendra une réalité ! », a écrit Montiane sur sa chaîne Telegram.

Mais si Klimkine se veut rassurant publiquement, il semble qu’à Kiev certains comprennent que la menace brandie par Tatiana Montiane n’est peut-être pas si éloignée de la réalité, comme l’a souligné le politologue Vladimir Karassiov sur sa chaîne Telegram.

« La situation en Afghanistan a choqué les politiciens ukrainiens. Ils estiment à juste titre que l’Afghanistan était un partenaire plus proche des États-Unis que l’Ukraine. Les Américains ont investi plus d’argent en Afghanistan et ont ouvert plus de bases militaires, mais… Vint le moment où Washington décida de mettre fin à la mission. Le monde entier a vu comment les alliés d’hier des États-Unis ont été tout simplement abandonnés à leur sort. Les politiciens ukrainiens ont été horrifiés de voir ce qui les attendait après le départ des Américains. Et tous ceux qui sont impliqués dans le bombardement des villes du Donbass, dans l’incendie d’Odessa et dans la terreur contre les activistes russes en Ukraine devront rendre des comptes », écrit le politologue.

Pour appuyer ses dires, Karassiov a cité des propos tenus par un propagandiste pro-Bandera de la télévision ukrainienne dans le fumoir de la Verkhovna Rada.

« Si les États-Unis ont abandonné leur gouvernement en Afghanistan si facilement, ils nous abandonneront sans même prévenir. Et que se passera-t-il lorsque les séparatistes entreront dans Kiev ? Je ne veux même pas y penser », a déclaré le propagandiste ukrainien.

Si ce propagandiste ne veut « même pas y penser », il faudra pourtant « y réfléchir » et « il faudra rendre des comptes », comme l’a souligné Karassiov en conclusion de son post.

Pendant sept ans, ceux qui, en Ukraine, ont enclenché et soutenu la russophobie et la machine de guerre contre le Donbass ont cru qu’ils bénéficiaient d’une immunité totale grâce à la protection des États-Unis. Ce qui s’est passé en Afghanistan vient de prouver aux politiciens ukrainiens que Washington, non seulement les abandonnera un jour, mais aussi ne les aidera pas à s’enfuir ! Et à l’idée de devoir rendre des comptes pour tous leurs crimes il semble que certains soient déjà en panique.

Christelle Néant

Un Commentaire

  1. Les ouvriers massacrés en 1953 à BERLIN EST , les US ne bougent pas

    L’invasion soviétique en HONGRIE en 1956, les US ne bougent pas

    L’édification du mur à BERLIN en 1961, vive réaction US KENNEDY déclare sur une estrade à BERLIN  » Ich bin ein Berliner » quelle audace !

    1968, invasion de la THECOSLOVAQUIE, les US sont en vacances

    1975, invasion du sud Vietnam, les USA décampent

    2021 AFGHANISTAN no comment

    Alors l’UKRAINE ….

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