S’il y avait encore un doute.. Partagez ! Volti
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Charles Sannat pour Insolentiae
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
La lettre STRATEGIES de juillet consacrée à l’effondrement est en ligne dans vos espaces lecteurs ici.
Comme promis, je voulais achever cette série de l’été sur l’effondrement par une petite vidéo, dans laquelle je voulais répondre aux deux objections les plus souvent rencontrées lorsque l’on évoque l’idée d’effondrement.
La première, c’est que le progrès nous sauvera.
La seconde ? Cela fait 20 ans que l’on parle d’effondrement, 20 ans que rien ne s’est effondré, alors il n’y aura pas plus d’effondrement demain qu’il n’y en a eu hier.
Ces deux arguments peuvent sembler bons et pertinents et c’est parce qu’ils semblent « intelligents » qu’avec bonne foi il sont prononcés.
Pourtant, ils ne résistent pas à plus de 5 minutes d’analyses intellectuelles solides.
Sur le progrès, par exemple, ce dernier est indéniable. La baisse de la mortalité infantile par exemple est souvent citée en exemple pour bénir les progrès. Tel n’est pas en réalité le sujet. Le progrès n’est pas la baisse de la mortalité infantile ou générale d’ailleurs. Nous parlons ici d’une conséquence de ce progrès. Une conséquence évidemment positive. Personne de censé ne pouvant être opposé à la baisse de la mortalité chez les enfants.
Mais encore une fois c’est une conséquence, et pour obtenir cette conséquence positive, nous avons du mettre en place tout un système productif, médical, technique, d’infrastructures qui permet d’arriver à ce résultat. Il faut construire des hôpitaux, des machines, des IRM avec des sources radioactives, des métaux rares, il faut transporter les malades par ambulances qui nécessitent du pétrole, il faut des chaînes de fabrication de médicaments délocalisées en Inde et appelés génériques, transportés par bateaux qui émettent des particules ultra-polluantes.
Ce que je veux vous démontrer, c’est que le progrès ne peut pas nous sauver, car la nature même du progrès nécessite d’utiliser beaucoup de ressources, beaucoup d’énergie. Si nous pouvons considérer qu’il faut utiliser nos ressources pour préserver la vie peut-être faudrait-il réduire nos utilisations pour d’autres type de progrès… les voitures, les écrans, et tous nos bidules que nous consommons en masse, sont appelés bien souvent progrès… mais le progrès est terriblement consommateur de ressources. Pas de progrès sans une utilisation massive d’énergie et de ressources !
Je ne vous parle même pas du progrès qui a donné Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl ou Fukushima. Je ne vous parle pas du progrès agricole qui permet de « nourrir » 10 milliards de personnes pour le moment car demain… avec des sols morts et stériles, avec des intrants, des pesticides et toute la chimie déversée, il y a un prix à l’agriculture intensive, qui se paiera demain par un effondrement de notre capacité productive. La population agricole est passée de 80% à 2% en deux siècles, uniquement grâce à la mécanisation. Pour le moment, le tracteur solaire n’existe pas plus que la fusée spatiale à l’éolienne !
Le progrès ne peut donc pas être l’alpha et l’oméga de l’espoir de l’humanité pour le futur. Il nous faut même changer notre conception du progrès et dans cette vidéo, je donne la définition actuelle du progrès, une définition en réalité mortifère !
Puis, après vient cette idée que l’effondrement est une peur irrationnelle qui ne viendra jamais.
Il est important de dire que l’absence de preuve, n’est pas la preuve de l’absence.
Il est important de dire, qu’effectivement, cela fait 20 ans que l’on en parle… et personne ne parlait d’effondrement dans les années 30, dans les années 40, même pendant la Seconde guerre mondiale qui fût une boucherie et une barbarie sans nom. Personne ne parlait d’effondrement dans les années 50 ou 60 et pourtant c’était la décolonisation et l’effondrement des empires coloniaux français ou britannique. Personne ne parlait d’effondrement dans les années 70 ou même 80.
Tout cela a commencé à la fin des années 90 et l’ex-URSS s’était effondrée, mais personne n’avait peur que tout le système ne s’effondre.
Vous savez pourquoi ?
Parce que la planète nous semblait grande.
Nos ressources immenses.
Notre capacité à augmenter sans cesse notre production infinie.
Vous savez ce qui vient de changer ?
L’humanité est comme un enfant qui comprend sa « finitude ». Il comprend qu’il peut perdre la vie, qu’il peut se blesser, il comprend qu’il est fragile, qu’il n’est pas éternel.
Cette prise de conscience est imposée par la réalité du massacre environnemental qui a lieu, du pillage de nos ressources. Internet, et les avions ont également considérablement participer à la taille « perçue » de notre planète. Elle nous semble bien plus petite qu’à l’époque où il nous fallait 3 mois pour traverser un océan !
L’effondrement en réalité a déjà commencé !
Je vous donne même la date dans cette vidéo. L’effondrement a commencé le 15 septembre 2008. Très exactement.
Et depuis, il est masqué par plusieurs éléments. Masqué par les guerres que nous menons, et par l’impression monétaire que nous réalisons. C’est tout cela que je vous démontre dans cette vidéo.
L’effondrement a déjà commencé et il va s’accélérer progressivement. Les tensions vont monter inexorablement.
Il faudrait partager. Rationner. Compter. Choisir ce que l’on peut continuer à faire croître (notre médecine, nos sciences etc) et faire décroître comme notre consommation souvent absurde. Comme nous n’en prenons pas le chemin, nous ferons sans doute l’inverse. Nous irons jusqu’à nous entre-tuer pour les dernières gouttes de pétrole.
Bref, l’effondrement a déjà commencé, il se poursuit, s’accélère et s’amplifie. Il deviendra de plus en plus palpable dans nos vies quotidiennes. C’est pour cette raison qu’il faut s’adapter.
J’ai consacré tout un dossier à cet effondrement et à la façon dont on peut individuellement renforcer ou développer sa résilience personnelle. Le salut ne viendra pas de l’État. l’État est une partie du problème.
La solution ne viendra pas du système. Le système est le problème.
Le progrès ne nous sauvera pas.
La réponse c’est vous et uniquement vous. C’est parce que nous serons de plus en plus nombreux à vouloir devenir résilients que la société dans son ensemble deviendra plus robuste. C’est vous qui allez devoir décider de vos propres préparatifs. Ce sera à vous seul de décider. C’est cela que symbolise la solitude de cet individu qui illustre la couverture de ce dossier spécial consacré à l’effondrement.
Je souhaite une excellente lecture à tous mes abonnés, pour ceux qui veulent le devenir et en savoir plus c’est ici. Sachez que vous aurez accès à la totalité des 45 lettres et dossiers déjà édités pour tout abonnement à la lettre STRATEGIES. Tous les renseignements ici.
Je vous laisse pour les vacances et je vous retrouve début septembre.
A bientôt mes amis et fidèles lecteurs. Merci à vous toutes et tous pour l’intérêt que vous portez à mon travail. Merci.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Voir aussi :
Trump dénonce la folie Macron !
IMPORTANT. Les banques centrales européennes mettent fin à leur pacte sur l’or !
Pour la Russie, l’euro ne sera pas utilisé dans les échanges russo-européens.
La réalité des taux réels !
Nous arrivons à un tournant de notre humanité où il va falloir que l’on fasse tous des choix et surtout que l’on arrête de polluer, de détruire l’environnement et de gaspiller nos ressources.
Il est plus que temps de mettre l’argent au service du vivant et de la protection de l’environnement et ce n’est pas en taxant les automobilistes que les choses vont s’arranger mais en permettant au plus grand nombre d’accéder aux véhicules dit non polluants.
Il est temps d’investir dans les énergies non polluantes pour stopper le réchauffement climatique et d’arrêter les pesticides qui rendent les terres stériles (ce qui au final va nous entrainer vers une famine généralisée), il faut boycotter la surpêche pour laisser le temps aux poissons de se reproduire et boycotter le commerce qui ne respectent pas le bien être animal, ni notre santé (consommons local et bio), il faut des accords internationaux pour lutter contre la déforestation, poumons de la terre car nous finirons par ne plus pouvoir respirer.
Nous devons arrêter d’être tolérant envers les destructeurs car au nom de la liberté de chacun, ces gens-là nous tuent tous à petit feu. Nous ne pouvons plus parler de croissance aujourd’hui, cela ne veut plus rien dire, il ne s’agit pas de faire un retour en arrière mais d’investir dans la protection du vivant et dans l’accè aux énergies respectueuses de l’environnement en toute priorité.
29 juillet 2019: le jour où l’humanité débute sa vie à crédit
http://www.lefigaro.fr/sciences/29-juillet-2019-le-jour-ou-l-humanite-debute-sa-vie-a-credit-20190729
« Nous devons arrêter d’être tolérant envers les destructeurs car au nom de la liberté de chacun, ces gens-là nous tuent tous à petit feu. »
C’est vrai. Je suis souvent halluciné des peines dures encourues par des personnes faisant l’objet de petits larcins (des fois par nécessité) et des condamnations vraiment dérisoires envers des politiques, lobbyistes, entreprises, qui font des dégâts considérables à la terre et l’humanité. faudra m’expliquer un jour…
Bonjour,
Si il devrait avoir un réel effondrement tel qu’on devrait luter pour survivre, Akasha et moi on choisirait le suicide car on est né pour vivre heureux, pas pour souffrir. (long silence)*
(*) Normal tu es seul à l’appart connard (rires).
Orné
Je me suiciderais avec certains responsables que l’on connais ,suis pas égoiste
Dans son Effondrement, Jared Diamond, biologiste et enseignant de géographie à l’Université de Californie, a posé l’hypothèse que les facteurs écologiques expliquaient en grande partie le déclin brutal de certaines sociétés du passé, des habitants de l’île de Pâques aux Vikings. Ces peuples auraient «détruit, sans le savoir, les ressources naturelles dont dépendait leur société», commettant un «suicide écologique».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_(essai)