Par Christelle Néant pour IrPress
Aujourd’hui 6 juin 2025, devait avoir lieu la première partie de « l’échange » à grande échelle entre la Russie et l’Ukraine de corps de soldats morts (en réalité il s’agit d’un transfert quasi unilatéral de la part de la Russie, car l’Ukraine n’a pas un grand nombre de soldats russes morts en sa possession). Mais au dernier moment, l’Ukraine a refusé de récupérer les corps de ses soldats, pour des raisons particulièrement cyniques.
La première étape de « l’échange » de corps à grande échelle entre la Russie et l’Ukraine devait avoir lieu aujourd’hui. Kiev devait recevoir les corps de 503 soldats tués (sur les 6 000 corps qui sont en possession de la Russie), et Moscou devait en recevoir 42. Cependant, le transfert n’a pas eu lieu.
Environ 150 camions réfrigérés transportant les corps de soldats ukrainiens sont arrivés à la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, mais la partie ukrainienne a refusé de les prendre, sans donner de motif.
Ce refus peut sembler des plus étranges. En effet, quel gouvernement ne voudrait pas permettre aux familles des soldats morts au combat de les enterrer dignement au lieu de les laisser moisir dans les morgues ennemies ?
En réalité, les raisons derrière le refus de l’Ukraine de reprendre les corps, sont les mêmes que celles qui ont motivé le vote par la Rada d’une loi, qui ne permettra de déclarer un soldat ukrainien disparu comme mort que deux ans après la fin du conflit (sic) ! Et il s’agit de raisons financières.
En effet, pour chaque soldat ukrainien mort au combat, le gouvernement ukrainien doit verser 15 millions de hryvnias (environ 317 000 euros) à la famille en compensation. Ce qui nous fait rien que pour les 503 corps prévus pour l’échange d’aujourd’hui la coquette somme de 7,545 milliards de hryvnias (soit environ 160 millions d’euros).
Et ça ce n’est que pour le premier transfert. Si on compte la totalité des 6 000 corps détenus par la Russie, on passe à la somme de 90 milliards de hryvnias (environ 1,9 milliards d’euros). Or il est clair que dans sa situation actuelle, l’Ukraine n’a pas une somme pareille à dépenser en compensation pour les familles des soldats morts au combat.
On comprend aussi pourquoi, après le deuxième tour de négociations à Istanbul où ce transfert a été décidé, les autorités ukrainiennes ont commencé à prétendre que seule une partie des corps avait été identifiée (pour essayer de reculer l’échéance du paiement des compensations), et même que la Russie refourguait à l’Ukraine des corps de soldats russes tués au combat (sic) !
Mais suite à la déclaration de Mr Medinski, qui a confirmé à la presse que des tests ADN avaient été menés sur TOUS les corps de soldats qui seront remis à l’Ukraine par la Russie, pour identification, les autorités de Kiev se sont retrouvées prises au piège. Car les familles des soldats pourront réclamer un test ADN de comparaison pour identifier leurs proches parmi les 6 000 corps. Et là la supercherie des autorités ukrainiennes s’effondrera totalement.
Alors l’Ukraine a décidé de refuser de reprendre les corps, afin de cacher le nombre réel de pertes au sein de l’armée ukrainienne, mais surtout afin d’économiser près de 2 milliards d’euros dus aux familles des soldats morts au combat. Un calcul sordide de plus fait par le gouvernement ukrainien sur le dos de sa population utilisée comme chair à canon dans un conflit qu’elle ne peut pas gagner.
L’autre raison de ce refus pourrait être le fait que ce transfert a été proposé à l’initiative exclusive de la Russie, qui en réalité ne mène pas là un échange équitable (puisque l’Ukraine n’a pas 6 000 corps de soldats russes en sa possession), mais procède à la remise de bon gré de ces corps à Kiev pour des raisons humanitaires. Or, par principe, Kiev refuse systématiquement d’accepter les propositions de la Russie. Autrement dit, les autorités ukrainiennes se moquent du deuil de leur concitoyens, au nom de leurs pseudo principes politiques.
Enfin, il se peut aussi qu’il s’agisse d’une nouvelle manœuvre de Zelensky pour stopper le processus de négociation, en comptant sur le fait que la Russie déclare l’Ukraine incapable de négocier et de remplir ses obligations, et que Moscou refuse en conséquence de poursuivre les négociations. Cela permettrait à Zelensky de recommencer à crier partout que la Russie ne veut pas la paix et doit être détruite. D’une manière ou d’une autre, un tel revirement lui permettra de se maintenir au pouvoir pour encore quelques temps.
En tout cas ce refus de l’Ukraine de récupérer les corps est un mauvais signal, non seulement pour l’échange à grande échelle des corps de soldats morts, mais aussi et surtout pour les échanges de prisonniers de guerre qui auraient dû suivre cet échange de corps.
Christelle Néant
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Oh ! L’Ukraine de Zelinski est une bonne élève de la perfide Albion, parangon de cynisme….
La guerre en Ukraine est perdue. Tous ceux qui s’intéressent un peu aux horreurs qu’on nous sert en guise de pitance quotidienne savent cela. Zelensky n’est qu’un numéro tiré au sort à la loterie de la mort. Pas de gagnants, que des perdants : les morts pour une cause invisible, mais très palpable. Alors, récupérer les corps ? Pourquoi faire ? Ces vautours ont fait leurs le terrible constat d’Antoine Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Horrible, mais vrai. La preuve ! Pas la peine d’attendre 2 ans pour déclarer morte la personne qui pourrit sous un ciel anthracite. L’aspirateur de l’histoire avalera tout ça sans un soupir !
Et encore, ces corps ont-ils été récupérés. Il faut imaginer ce qui se passait avant, quand les corps se décomposaient là où ils étaient tombés, et même parfois étaient mélangés à la terre au gré d’une nouvelle bataille, tués cinq ou six fois dans le paroxysme d’un Moloch insatiable….
Même si cela n’a pas grande portée, j’ai relayé et commenté l’article ci-dessus dans les Cailloux.