
En effet l’heure est grave. Non seulement les caisses sont vides mais la dette est abyssale. A un tel point qu’il faut prendre un temps de réflexion pour tenter d’imaginer ce que cela représente. Pensez donc, 3305,3 milliards d’euros ! Et la charge de la dette publique s’élève à plus de 50 milliards d’euros ce qui en dit long sur nos capacités actuelles à résorber celle-ci. Les recettes de l’impôt s’élevaient à 112 milliards d’euros en 2023. Ajoutez à cela un peu plus de 100 milliards de TVA, 72 d’impôts sur les sociétés et une quinzaine sur les taxes des produits énergétiques, cela tourne autour des 300 milliards d’euros par an. Effectivement, il va falloir faire des économies si l’on veut sortir le pays de cette impasse.
Ce qui est affligeant, et l’on peut aisément comprendre le dégoût pour la politique de nos concitoyens, voire leur appétence pour les extrêmes, ce sont à la fois les solutions envisagées et les parts de responsabilité. Notre nouveau premier ministre, sorti de la naphtaline et de la léthargie, prévient que l’on va devoir se serrer (très fort) la ceinture dans un pays qui est officiellement le plus taxé au monde. Aucune surprise à ce niveau mais comment as-t-on pu en arriver là ? C’est simple, ce n’est de la faute de personne ! Macron, encore candidat sorti de nulle part, annonçait à BFM TV « je vais faire 60 milliards d’économie par an sur un quinquennat », la suite a été moins glorieuse.
Pour ce faire il a placé au ministère des finances un autre ténor, comme lui, un véritable Mozart, Bruno Lemaire. Il se trouve qu’il était plus doué pour l’écriture de roman érotiques et lorsque face à la commission d’enquête il lui est demandé comment cela a pu arriver, il dénonce sans sourciller, une mauvaise évaluation des services de Bercy ! Faut-il donc lui rappeler qu’il était ministre des finances et donc responsable de son administration ? Que lui est-il alors arrivé ? Une simple tape sur les doigts.
Michel Barnier, autre fusible sorti de la naphtaline, n’a manifestement pas aimé se faire débarquer lors de la dissolution de son Gouvernement. Alors que fait-il ? Il se remet en cause ? Non bien sûr. Il accuse les précédents Gouvernements Macron ? Non plus ! Non, il accuse l’extrême gauche et l’extrême droite, responsables de cette dissolution. Et hop, le tour est joué ! Alors il éructe, il gesticule, il aboie… « Ces partis devront rendre des comptes », « L’intérêt du Pays était de chacun prendre sa part du déficit de la France et de réduire le déficit pour nos enfants ». Dans « chacun » son propre Gouvernement responsable de cette situation ne figure pas sur la liste.
Nous avons bien compris que cette ruine du pays n’était de la responsabilité de personne et qu’elle allait reposer sur les épaules de ceux qui travaillent, ceux qui cotisent. L’heure n’est pas vraiment à faire des économies même si l’on annonce 40 milliards. Après les discussions de chaque ministère, il ne devrait pas en rester grand-chose. Alors il va falloir mettre la main à la poche. Mais avec cette charge encore plus lourde, il ne restera pas grand-chose dans ces fameuses poches pour consommer et faire tourner l’économie du pays. Ceci va encore aggraver les fermetures d’entreprises et le chômage et encore réduire la consommation.
Les pistes d’économies existent bien, mais encore faut-il s’y attaquer et là, curieusement, il n’y a plus personne. Petit indice, France Travail (ex Pôle Emploi) c’est un budget annuel de 7 milliards d’euros. Le taux de placement de cet organisme serait d’environ 9%… Mais vous pouvez aussi vous interroger sur les 394 commissions nationales qui coûtent plus de 25 millions d’euros chaque année et dont bon nombre ne fournissent même pas un compte-rendu. Une goûte d’eau mais c’est avec cela que l’on fait des fleuves. Comptons également les quelques milliards de l’Agence Française de Développement et nous aurons déjà une petite idée des pistes à retenir.
Le plus affligeant peut-être c’est que cette gabegie et le creusement de cette dette ne se fait pas en améliorant la situation du pays. Ecole, hôpital, Police, Armée et bien d’autres secteurs sont dans un état de déliquescence avancé. Des services liés à la souveraineté de notre Etat, lui-même attaqué par la délinquance liée au trafic de drogue que l’on ne parvient plus à contenir. Alors vous aller payer pour toujours moins de services, moins de sécurité et une précarité qui s’aggrave. Sans possibilité d’acheter un nouveau véhicule propre parce que trop cher vous ne pourrez plus accéder à la ville. Vous êtes attaqués dans les transports en communs quand ils existent et sont à l’heure et vous ne pourrez utiliser votre vélo que l’on vous aura encore volé. Vous pourrez donc mourir à la campagne, loin du tumulte et des ministères, sans faire de bruit s’il vous plait.
C’est vrai que « les retraités qui gagnent plus de 2000 euros par moins devraient être taxés parce qu’il est honteux de vivre dans l’opulence à notre époque et qu’à leur âge, ils devraient se contenter de l’essentiel », dixit Astrid Panosyan -Bouvet. Une ministre du travail aux revenus très confortables et dont les déclarations de patrimoine ont été déposées mais curieusement non encore publiées. Et pour finir en beauté, Agnès Pannier-Runacher estime que « les moins riches, ils n’ont pas de voiture » ce qui confirme donc que tout le monde va payer, même les retraités, et que vous pourrez finir vos jours à l’écart des villes où vous ne serez plus les bienvenus. Tous responsables, tous coupables.
Sylvain Devaux
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« Vous allez payer mais personne n’est responsable ! »
Rien de nouveau sous la grisaille !
En effet, rappelons cette lamentable pantalonnade du procès de la méprisable Haute Cour de justice de la République qui, dans l’affaire du sang contaminé a inventé cette formule incommensurablement perverse de : « Coupable mais pas condamnable », qui venait clore la série délicieuse du responsable, notamment Laurent FABIUS alors Premier Ministre, mais pas coupable. Chaque fois que la justice doit se prononcer, soit sur la responsabilité pénale des fonctionnaires, soit sur celle des prévarications nombreuses des dirigeants politiques ou hauts fonctionnaires, souvent les mêmes, elle fait toujours preuve d’une mansuétude, d’une bienveillance et d’une grande indulgence.
« Pourquoi » se demanderons certains naïfs ? Mais pour la simple et bonne raisons qu’elle est, et ne peut pas être autrement qu’aux ordres. Les magistrats sont issus de la nomenklatura, formés par elle, encadrés par elle, entretenus par elle, promus ou sanctionnés par elle, totalement tributaire d’elle. Et il faut une énorme dose d’hypocrisie et de duplicité de langage, ou être un apparatchik du système, pour avoir le culot de prétendre que la justice est indépendante du pouvoir, alors que tout démontre et prouve objectivement le contraire.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html
Bonjour
Mais ou passe donc notre argent…….??
…Dans les inutiles pros et les profiteurs, voilà voilà.
la dette ? cette dette ce n’est rien avec le numérique on pourra rajouter 3 zéros à ce chiffre et tout rembourser. Tous nos biens seront saisis et payés par ce numérique et nous payerons un loyer pour nous loger chez nous. Heureux les pauvres….
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