Par H16

Ah, enfin : voilà que la Haute Autorité de Santé (HAS) nous offre un nouvel exemple de progrès flamboyant de la société occidentale « pour une totale liberté de pensées cosmiques vers un nouvel âge réminiscent » : cet indispensable organisme administratif envisage dans un projet de recommandations (qu’on pourra lire ici) un accès gratuit à la transition de genre dès 16 ans. Youpi.
Comme l’explique un article du Figaro, la Hautotorité reprend point par point les recommandations portées par les lobbies transactivistes qui semblent fort bien implantés au sein de cette administration (mais dont elle refuse de fournir les détails, malgré la loi l’y obligeant) : parcours de soin facilité – et bien sûr pris en charge, préconisation de former plus de chirurgiens pour les féminisations ou masculinisations faciales, les chirurgies thoraciques et génitales, dépilation, et bien évidemment une inclusion des mineurs dès 16 ans « ayant achevé leur puberté » au même titre que les adultes.
Pour la Hautotorité, tout ceci est aussi indispensable que normal dans une société moderne. Mieux : il peut être nécessaire de se passer de l’autorité parentale et d’aller jusqu’à « une délégation partielle d’autorité » voire « une déchéance de l’autorité parentale » car « l’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée ». Tranquilou.
Il y a cependant quelques problèmes à ces belles recommandations.
En premier, ces interventions hormonales et chirurgicales n’ont absolument pas prouvé leur efficacité ou même leur innocuité.
Pire : les études qui ont été menées jusqu’à présent prouvent sans ambiguïté que les opérations de changement de sexe aboutissent à une augmentation significative des suicides, alors que leur proportion est déjà élevée chez les personnes ayant des troubles d’identité sexuelle. Ainsi, une étude menée en Suède sur une période de 30 ans a observé que 15 ans après une chirurgie de réassignation sexuelle, le taux de suicide parmi les personnes transgenres était 20 fois plus élevé que celui de leurs pairs comparables. Dans une autre étude américaine, on trouve que ceux qui ont subi ces opérations chirurgicales ont plus de 12 fois plus de risques de se suicider que ceux qui n’ont pas encore eu ces opérations. Enfin, d’autres éléments (listés ici) montrent également que les adultes transsexuels étaient 4,9 fois plus susceptibles d’avoir fait une tentative de suicide et 19,1 fois plus susceptibles d’être décédés par suicide après ajustement pour des comorbidités psychiatriques antérieures.
D’autre part, de façon parfaitement contradictoire, la HAS indique que « la transidentité n’est plus considérée comme une pathologie » mais souhaite que son traitement (pour des gens qui ne sont donc pas malades) soit remboursé, comme le sont normalement… les pathologies, dans une sorte de « beurre et l’argent du beurre » décontracté.
En réalité, cette tendance vient heurter de plein fouet la réalisation de plus en plus prégnante que ces troubles sont d’abord des troubles mentaux et qu’ils doivent se résoudre ou s’accompagner avant tout par un suivi psychologique et psychiatrique adapté. Les mutilations chirurgicales qui accompagnent les réassignations sont suffisamment profondes et importantes pour n’être qu’un dernier recours, une fois que tout le reste n’a pas porté ses fruits. Or, la Hautotorité prend le chemin exactement contraire et défend aux professionnels de santé de voir la demande de transition comme une manifestation d’un trouble psychiatrique : « l’identité de genre ne doit pas faire l’objet d’une évaluation psychiatrique ». Commode, non ?
À l’opposé de ces recommandations particulièrement troublantes, on pourra se réjouir que la société britannique ait jugé nécessaire d’interdire la distribution de bloqueurs hormonaux aux mineurs (et ce, indépendamment du fait que ce soit ou non remboursé). Ces Britanniques ont d’ailleurs rejoint d’autres pays qui ont mis en place les mêmes garde-fous.
Cette interdiction britannique survient d’ailleurs après les auditions en Cour Suprême américaine qui ont amplement montré que non seulement, il n’y avait pas de preuve de l’innocuité de ces blocages hormonaux, mais qu’il y avait des preuves de graves conséquences futures pour le développement de l’enfant et de l’adulte. Là encore, l’idée que ces thérapies permettraient d’éviter les tendances suicidaires des enfants concernées n’est étayé par aucune étude et comme pour les chirurgies de réassignation, on observe même nettement le contraire.
Mais au-delà de ces aspects médicaux indispensables pour comprendre le fourvoiement complet des recommandations de la Hautotorité devenue un véritable porte-voix d’associations militantes trans, d’autres aspects, encore plus pragmatiques, prennent le dessus.
On n’a plus une thune.
La France est en faillite ou quasiment et cette Hautotorité coûte 72 millions d’euros par an, dont 33 en salaires pour 439 employés. Or, elle ne sert absolument à rien : elle n’existait pas avant 2004, on s’en passait alors très bien et le niveau général des services de santé en France était même de qualité supérieure à ce qu’il est maintenant. On pourrait même considérer que la mise en place de cette administration (en plus de toutes les autres apparues dans sa foulée) est une des causes de la détérioration du panorama général des services de soin en France.
On doit faire des économies, et cette HAS doit donc s’évaporer et faire économiser 72 M€ au contribuable.
D’autre part, on n’a plus une thune et ce n’est pas le moment d’augmenter les « droits à », alors que certaines interventions de base ne sont pas ou très mal remboursées : alors que les interventions dentaires sont très mal remboursées, alors que les remboursements sur l’optique sont une vaste blague, décider de rembourser des interventions extrêmement coûteuses (on évoque facilement des montants de l’ordre de 100.000 euros) est un camouflet aux contribuables, assujettis et autres cochons de payeurs.
Au moment où le pays croule sous les dettes, il est clairement irresponsable de créer de nouvelles voies de dépense.
Et de façon générale, le nœud du problème provient encore une fois de la collectivisation des frais de santé.
Dans un monde réellement libre, les personnes désireuses de choisir des opérations chirurgicales lourdes sur leur personnes le feraient à leur frais et/ou dans le cadre de leur assurance privée, et ne ferait donc pas supporter financièrement leurs choix à la collectivité. Si l’un ou l’autre désire absolument se faire retirer de large morceau de peau de l’avant-bras pour des chirurgies génitales douteuses, après tout, cela peut très bien se faire sans que l’ensemble de la société soit contrainte à participer : des mécanismes de marché (assurantiels) existent déjà.
Encore une fois, la présence de l’État comme intermédiaire de santé et d’assurance corrompt toutes les relations qu’on peut avoir dans ce cadre. On n’a plus une thune : c’est l’occasion rêvée pour libéraliser massivement la sécurité sociale, rendre aux générations qui travaillent le fruit de leur travail, et renvoyer chacun à ses responsabilités.
De toute façon, on n’aura bientôt plus le choix.
H16
Voir aussi : Quelques scories de la crise pandémique
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Si l’on comprend bien, la hototorité est un chancre dans le corps de la nation : bistouri please….
Opérations lourdes : j’ai entendu parler d’une personne qui avait dû subir une opération chirurgicale lourde, mais indispensable : un quintuple pontage. Cela se passait aux États-Unis. Certes elle a été opérée, et elle est toujours vivante, mais pour payer l’intervention il lui a fallu vendre sa maison.
Et en France cette action « de confort » devrait être gratuite ?
bonjour,
en plus, sans être un professionnel de santé, il me semble qu’il y a un traitement très long, ce qui engendre un cout exorbitant ainsi qu’une
lourde contrainte.
Le traitement après est à vie, on imagine le coût de cette transition. Compte tenu des suicides recensés parmi les opérés mentalement éprouvés par ce changement, ça devrait être drastiquement encadré et utilisé en dernier recours, si tout l’arsenal psychiatrique n’a pas donné de résultat. Malgré ce que l’on veut nous faire croire, ce sont des malades mentaux et, vu l’encadrement idéologique délétère, ce n’est pas de ce côté qu’il faut se tourner pour sortir ces individus de leur obsession (je ne parle pas de ceux qui sont nés dans le mauvais corps)
…Tandis que les dentiers pour les « sans dent » sont peu remboursés.

Hé oui…
On marche sur la tête : les médicaments sont de moins en moins remboursés, les visites médicales coûtent de plus en plus cher aux gens, les urgences deviennent payantes si vous n’êtes pas hospitalisé. Les lunettes et dentiers sont remboursés des clopinettes aux malades etc etc mais les opérations transgenres qui coûtent extrèmement cher vont être remboursées intégralement à des mineurs !!!!!!!!. Il n’y a que moi que ça choque ?. Ensuite ces mêmes mineurs de 16 ans ont bien le temps de reflechir quelques années pour être sûrs de leur choix car un retour en arrière est impossible. Enfin la secu qui est censée traquer les gabegies et les deficits va avoir de nouvelles dépenses à financer…….Perso je me rappelle que pendant le covid ma femme qui ne voulait pas se faire vacciner et qui avait besoin d’aller tous les quinze jours à l’hôpital devait payer cher un test covid financé sur nos propres deniers et non remboursé par la sécu. On y a laissé pas mal d’argent. Donc cette nouvelle loi ridicule sonne comme un camouflet et une plaisanterie pour les français qui cotisent tous les mois à la sécu et qui voudraient bien avoir un droit de regard sur comment est dépensé leur argent durement gagné !!. Enfin concernant les idiots de politiciens qui ont fait passer cette plaisanterie ça montre à quel point ils n’en ont rien à foutre des finances publiques et qu’ils se foutent de la gueule des français !!.
On reste dans la logique d’une politique de démolition: après l’école, la santé, l’économie … la famille, et l’individu. Tout est logique pour eux. On apprend aux gamins dès le plus jeune âge qu’ils peuvent être ce qu’ils veulent, et que, au fond, ils ne sont peut-être pas ce que leur corps leur dit qu’ils sont, alors … on peut arranger ça !
Ce sont des crimes, tout simplement.
S’en prendre aux jeunes, c’est s’assurer de la disparition d’un pays. On ne leur enseigne plus rien, pour une majorité, ils sont ignorants, incultes, analphabètes, on leur bourre le crâne avec de la propagande toxique, ils sont orientés vers des métiers où il n’y a pas de place pour tous et le niveau n’y est pas (même avec le « bac » généreusement donné). Quant à ceux qui s’accrochent et étudient malgré tout, à la fin, avec un diplôme et sans expérience, c’est un ticket pour pôle emploi.. etc etc.. Et on s’étonne qu’il y ait des suicides ?
Plus le temps passe, de plus en plus cons, mais aussi de plus en plus prétentieux.
…Et c’est valable depuis au moins trois générations.
Transgenres chez les mineurs : les préconisations effrayantes de la HAS
https://autonomes.blogspot.com/2024/12/transgenres-chez-les-mineurs-les.html
Il faut diffuser ces informations au maximum car le risque est énorme !