France : une société « mise » en déliquescence

Par Karine Bechet Golovko

Le Sénat a sorti, il y a quelques jours de cela, un rapport édifiant sur la mise à mort de l’école. Cette fois-ci, il ne s’agit pas des programmes. L’école n’est depuis longtemps plus un lieu, où l’enfant va acquérir des connaissances, mais un lieu de construction d’un individu faible, peu éduqué, gavé aux dogmes écologiste, gender, LGBT, numérique et climatique. L’alerte a été lancée sur un autre aspect : sécuritaire. La violence à l’école explose. Le Sénat s’inquiète, mais refuse d’envisager la véritable conclusion : l’école est le reflet de la société, importe ses conflits. Le modèle anti-national, anti-civilisationnel et anti-français implanté en France depuis des années ne peut conduire qu’à l’implosion de la société française et donc de l’école.

Les sénateurs sont tout en émoi : la violence explose à l’école. Quelle surprise, en effet, quand on voit ce qui passe dans la société … Les petites têtes blondes, Ô pardon surtout pas blondes, sont en danger. En fait, ce sont ces têtes, la source du danger, et les unes pour les autres, et pour leurs professeurs. Ironie du sort. Le rapport publié est implacable.

Remarques préliminaires :

« Les travaux conduits par la mission permettent de dresser le constat d’une violence endémique dans les établissements scolaires, qui touche désormais le primaire comme le secondaire. Les insultes, menaces, pressions et agressions constituent désormais le quotidien des enseignants ainsi que de l’ensemble du personnel administratif. »

Pour qu’il ne reste pas d’illusion :

« Il serait erroné de croire que ces problématiques ne se limitent qu’à certains établissements scolaires : tous les territoires, aussi bien ruraux qu’urbains, favorisés ou populaires, sont concernés. » 

Les sénateurs ont décidé de ne pas s’arrêter à des statistiques, mais de revenir à des données chiffrées, autrement plus parlantes.

Tout d’abord, « les valeurs de la République » sont largement contestées. 

N’y aurait-il pas un problème, objectivement avec ces « valeurs » ou plutôt ce qu’elles sont devenues ? La laïcité est devenue de l’anti-cléricalisme primaire, le respect de l’autre a été transformé en culte des minorités et rejet de soi. Quel modèle de valeurs porte l’école aujourd’hui – et cela n’a rien à voir avec la République ?

Comme ce problème est partagé, autant chez les enseignants, que chez les élèves, il est simplement proposé de reprendre en main la formation des enseignants. Traduction : il va falloir les gaver à l’anticléricalisme et à la « tolérance » jusqu’à la nausée. Jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus résister et qu’ils s’effondrent. Version néolibérale des camps de rééducation.

Ensuite, l’absence objective de valeurs humaines et d’une vision civilisationnelle fait perdre son caractère sacré à l’école, ce qui ouvre la voie à la violence quotidienne.

Quand les gens n’ont plus d’autres valeurs, que des cultes artificiels, ils n’ont plus de barrières morales. Quand Dieu est mort, tout est permis. Quand les gens viennent de cultures différentes et que la terre qui les accueille renie sa propre culture, sa propre histoire, ils ne peuvent pas se lier autour d’une nation commune, chacun reste dans son environnement, contre les autres, importe ses griefs et ses conflits. 

L’immigration est une chance, paraît-il, dans ce monde global, sans frontières et sans civilisations. La France est tombée dans l’immigration de masse (7 millions officiels en 2022, soit 10,3% de la population), sans possibilité d’intégrer ces personnes, sans même en avoir la volonté, puisqu’il est tenu de renier la France. Ces populations ont importé avec elles leurs conflits et l’on voit s’accroître l’impossibilité de vivre ensemble, le rejet de l’autre et les Français rabougris, ayant peur de tout et souriant pour se faire oublier. La société française, en totale déliquescence, ne se voit proposer comme remède que l’intensification de la propagande et du lavage de cerveau (dans le rapport du Sénat), ou l’interdiction de parler (dans le projet de loi sur la pénalisation des propos privés – voir notre texte ici). Argument pour poser une chape de plomb sur le problème, sans surtout remettre en cause la ligne idéologique, qui nous conduit à cela :

Entre 2016 et 2023, les contraventions présentant un caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de plus de 70% et les crimes et délits de ce type de 47% environ. En 2023, les actes et propos antisémites ont explosé (+1 000%), en lien avec l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël et l’offensive menée en réponse par l’État hébreu à Gaza.

Cela ressemble quand même au pompier pyromane. Des politiques sont consciemment mises en place pour déliter la société, un discours politique est propagé par les médias remettant en cause la culture française et la conception française de la nation. Et ensuite, la situation devenant évidemment invivable, l’on justifie un projet de loi nous interdisant de parler – en privé, car il y a de plus en plus d’actes de violence et de racisme. Quand « dans le même temps », les médias changent les prénoms des délinquants, les francisent pour faire passer la pilule de l’immigration est une chance. Il y a une hypocrisie criminelle, qui s’accompagne d’une trahison des pseudo-oppositions. Ces députés, qui ne se sont pas déplacés, qui n’ont pas même eu le courage de voter contre cette loi liberticide :

RN, 88 députés – les 17 députés présents : 17 ABSTENTIONS,
LFI, 75 députés – les 21 députés présents : 21 ABSTENTIONS,
Et cerise sur le gâteau, LR 62 députés, 11 présents : 11 POUR.

Tout est fait pour que surtout rien ne change, pour que cette violence quotidienne, cette intolérance de l’autre, le diktat des minorités, le wokisme conquérant ne soient pas remis en cause, qu’ils deviennent une norme sociale. Alors on adopte des rapports et des projets de loi, qui déplacent in fine toujours un peu plus la limite de l’acceptable, actent la dégradation de notre société, sans chercher à inverser la tendance.

Karine Bechet Golovko

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2 Commentaires

  1. Le problème : la laïcité n’est plus tolérée. Ceux qui vivent là ne doivent avoir pourtant qu’une alternative : soit ils acceptent les autres tels qu’ils sont, soit ils partent ou repartent — mais entendons-nous bien ! Cela est valable tout autant pour ceux dont la famille a connu autre chose ailleurs, et là, comme on dit, « C’est pas gagné ! »

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