Source Lediazec
Je suis cet homme dont le poète a jeté un cri qui s’est perdu dans l’infini.
Cet homme ou cette chose qui gît sur le sol, yeux ouverts, un poignard planté dans le cœur.
Que fixe-t-il avec tant d’intensité ?
Le vide sidéral qui s’est si soudainement emparé de lui ?
Cette vie qu’il a tant tardé à maîtriser et si vite fauchée ?
Ou songe-t-il déjà à ce futur promis aux morts dans les livres sacrés ?
Qui peut le savoir ?
Le gisant ne le voit pas, ne le sait pas, ne l’entend plus,
Mais des larmes creusent des rivières dans les rumeurs de la conscience.
Il ne voit pas, il n’entend plus, mais il sait tout des cœurs qu’on enfonce dans la boue,
Cette poussière que les larmes ont volé au vent,
Pour graver dans la roche un message que les dieux ne liront pas.
Il ne sait pas, dans sa raideur, que quelqu’un pleure et déplore son absence, veille à ce qu’on ne l’oublie, avant qu’un poignard ne le transperce à son tour.
Le poète est cet inconnu qui pleure et qui crie dans le silence des sépulcres.
Qui se souviendra des ruines quand elles retrouveront l’apparence des choses neuves ?
Qui pour imprimer dans la mémoire la beauté des choses ?
Qui pour extraire de la fosse commune de l’esprit l’or blanc de la vie ?
Qui pour cesser de nourrir un monstre jamais rassasié ?
Qui sont-ils, ces enfants amputés, à jamais privés de bonheur ?
Qui sont-elles, ces femmes violées, à jamais privées des plaisirs de la vie ?
Qui sont ces fantômes qui font semblant de vivre sous les décombres ?
Quelles sont ces ombres mouvantes qui se projettent sur les ruines de l’esprit pour un deuil sans fin ?
De Guernica à Gaza
Des Indiens d’Amérique en Afrique,
De camps de la mort en camps d’extermination,
C’est encore le même coup de poignard
Qu’on plante dans le cœur des hommes.
La même larme qui sillonne les joues des visages torturés.
Sous l’Casque d’Erby
Coucou Lediazek !
Baudelaire sort de ce corps !
Tu sais à quel point nous les femmes somme sensible aux poèmes !
Dôônc merci beaucoup c’est un p’tit rayon de soleil qui perce cette masse nuageuse grippale ! LOL
Toujours une aussi belle plume, bravo !
Bises hein !
Akasha.
Ah tiens, je pensais à Apollinaire, mais peu importe !