BIDEN À 81 ANS : ENTRE EXPÉRIENCE ET SÉNILITÉ

Introduction

Joe Biden, le 46e président des États-Unis, est souvent au cœur de débats houleux en raison de son âge avancé. Né le 20 novembre 1942, il a pris ses fonctions à l’âge de 78 ans, devenant ainsi le président le plus âgé à avoir jamais occupé la Maison Blanche.

À 81 ans (qu’il soufflera en Novembre prochain), il continue de susciter des inquiétudes quant à sa capacité à gouverner efficacement un pays aussi puissant et complexe que les États-Unis.

L’âge, ce chiffre qui peut soit vous qualifier pour une carte de réduction senior, soit vous disqualifier pour un poste de haute responsabilité. Et quand il s’agit de la présidence des États-Unis, ce chiffre prend une toute nouvelle dimension. Certains diraient que c’est l’âge de la sagesse, tandis que d’autres le considèrent comme l’âge de la sénilité. Alors, est-ce que Biden est un vieux sage ou un vieillard sénile ? C’est la question brûlante que tout le monde se pose, surtout à l’approche des élections de 2024.

Solidarité des Seniors

En décembre 1998, le Républicain Bob Livingston devait succéder au représentant Newt Gingrich à la présidence de la Chambre. Gingrich avait annoncé sa démission du Congrès et la présidence à la suite d’une élection désastreuse à mi-parcours pour les républicains ainsi que des révélations selon lesquelles il avait eu une liaison avec un membre du personnel de la Chambre qui était plus de deux décennies plus jeune.

C’était un problème pour les républicains étant donné la destitution du président de l’époque, Clinton, sur des questions découlant de sa propre infidélité. Mais avant que Livingston ne puisse obtenir le marteau, il a été révélé que lui aussi avait trompé sa femme.

Livingston a répondu en annonçant qu’il démissionnerait immédiatement. Parmi les plus opposés à la décision de Livingston : Clinton. La Maison Blanche l’a imploré de reconsidérer. La dernière chose que les démocrates voulaient, c’était qu’un politicien adultère démissionne en contrition plutôt que de mettre son parti, son pays et sa famille à travers un drame plus inutile.

Pour nous, Français, qui avons une longue histoire de politiciens aux carrières durables (pensez à Jacques Chirac ou François Mitterrand), la question de l’âge en politique n’est pas nouvelle. Mais même en France, on commence à se poser des questions. Après tout, être président des États-Unis, ce n’est pas comme être le maire d’un petit village en Provence.

Selon les derniers sondages, une majorité d’Américains pense que Biden est trop vieux pour se représenter. Et devinez quoi ? Deux tiers de ces sceptiques sont des démocrates ! Même dans les médias français, où l’âge est souvent vu comme un signe de sagesse (du vin au fromage, tout s’améliore avec l’âge, non ?), les gens commencent à se gratter la tête.

Les signes sont là, et ils sont difficiles à ignorer. Imaginez un président qui confond le nom de son propre pays avec celui d’un autre. Cela ressemble plus à une scène d’une comédie française qu’à la réalité de la salle ovale. Et ne nous y trompons pas, tout le monde est concerné par ce débat. Après tout, les décisions prises à la Maison Blanche ont des répercussions mondiales.

Comparaison avec d’autres scandales : Le poids de la partisanerie

Lorsque des politiciens sont pris dans des scandales sexuels ou financiers, leurs partisans trouvent souvent des moyens créatifs de minimiser les faits. Mais quand il s’agit de l’âge et de la sénilité, la partisanerie atteint de nouveaux sommets (ou devrait-on dire de nouveaux bas ?).

Prenons l’exemple de Biden. Ses partisans insistent sur le fait qu’il est mentalement apte à gouverner, malgré les gaffes et les lapsus qui s’accumulent comme des feuilles en automne. Mais attendez, n’est-ce pas les mêmes personnes qui critiquaient Ronald Reagan pour sa sénilité apparente ? Trump avait aussi reçu de telles critiques lors de sa présidence venant du même camp. L’ironie de l’arroseur arrosé !

Le problème ici est que la partisanerie peut brouiller les lignes et rendre difficile une évaluation objective de la capacité de Biden à gouverner. Et dans un rôle aussi crucial que celui de président des États-Unis, ne devrions-nous pas mettre de côté nos préjugés pour évaluer honnêtement la situation ?

Mitch McConnell, le leader des républicains au Sénat, a eu ses propres moments embarrassants en public.  Mais même si Biden semble souvent confus ou léthargique, il n’a pas eu d’épisodes aussi perturbants que ceux de McConnell. Alors, est-ce un point en faveur de Biden ? Pas si vite !

Il est facile de dire que Biden est le moindre de deux maux quand on le compare à McConnell, mais cela ne devrait pas être notre étalon de mesure.

Si nous commençons à mesurer la compétence d’un président en le comparant à d’autres figures politiques qui ont également montré des signes de déclin, nous nous dirigeons vers une pente glissante.

Le fait que Biden puisse être « moins pire » que McConnell en termes de sénilité apparente ne le rend pas nécessairement apte à gouverner la première puissance mondiale.

Le poids de la branche exécutive

Contrairement à d’autres figures politiques comme Mitch McConnell, Joe Biden ne commande pas seulement un parti ou une chambre du Congrès.

Il commande toute la branche exécutive du gouvernement américain.

Cela inclut l’armée, les agences de renseignement, et une multitude d’autres départements et agences qui ont un impact direct sur la vie des citoyens et sur la politique mondiale.

Dans ce contexte, les questions sur son âge et sa sénilité deviennent encore plus critiques. Un faux pas, une décision mal informée, ou même un moment de confusion peuvent avoir des conséquences désastreuses.

Et ce n’est pas comme si le président avait le luxe de prendre une sieste de l’après-midi pour récupérer; le monde ne s’arrête pas de tourner parce que le président est fatigué. La réalité est que la présidence, c’est un poste 24/7.

La Maison Blanche, dans un effort pour rassurer le public, insiste sur le fait que Biden est tout à fait capable de « faire avancer les choses ». Mais attendez, « faire avancer les choses » ? C’est un peu comme dire que votre grand-oncle de 90 ans est toujours bon au Scrabble. Cela ne répond pas vraiment aux questions pressantes sur sa capacité à gouverner un pays.

Le problème avec ce genre de déclarations vagues, c’est qu’elles ne font qu’ajouter du carburant à l’incendie du scepticisme. Si Biden est vraiment en pleine forme, pourquoi la Maison Blanche ne publie-t-elle pas des rapports médicaux détaillés ? Pourquoi ne pas organiser une conférence de presse où Biden pourrait répondre à des questions difficiles sans l’aide d’un téléprompteur ?

La vérité, c’est que ces déclarations semblent être plus un exercice de relations publiques qu’une évaluation honnête de la condition du président.

Et dans un rôle aussi important, le public mérite mieux que des platitudes et des déclarations évasives. Le peuple américain n’est pas dupe et c’est peut-être le problème fondamental pour Biden.  Au-delà de ce que pensent les politiciens, les experts ou les médias, ce qui compte c’est l’opinion du peuple américain. Et le peuple a une manière assez directe de montrer son mécontentement ou son inquiétude : les urnes.

Les Américains ont une longue histoire de vote en fonction de leur perception de la compétence et de la santé d’un candidat. Et ils savent reconnaître les signes de vieillissement, qu’il s’agisse de la lenteur de la parole, de la confusion ou de la perte de mémoire. Ce ne sont pas des détails que l’on peut facilement balayer sous le tapis.

Si Biden arrive jusqu’en 2024 (ce qui relève presque déjà de l’exploit), il devra faire face à ce jugement populaire. Et si les signes actuels sont une indication, ce jugement pourrait ne pas être en sa faveur. Ce n’est pas seulement un problème pour Biden; c’est un problème pour tout le parti démocrate qui perdra alors la Maison Blanche si ces préoccupations ne sont pas prises au sérieux.

Conclusion

Parier sur la capacité de Biden à battre un candidat comme Donald Trump en 2024 est un pari risqué pour les démocrates. Ce n’est pas comme jouer à la roulette russe avec une seule balle ; c’est plus comme jouer avec trois ou quatre. Les enjeux sont énormes, et les risques sont tout aussi grands.

Si les démocrates veulent sérieusement conserver la Maison Blanche, ils doivent aborder de front la question de l’âge de Biden. Ignorer le problème ou le minimiser pourrait se révéler désastreux. Alors, est-ce que Biden est un vieux sage ou un vieillard sénile ? La réponse à cette question pourrait bien décider de l’avenir politique non seulement de Biden mais aussi de tout un pays. Et c’est un enjeu trop important pour être ignoré.

Il peut se passer beaucoup de choses d’ici l’élection américaine et rien n’affirme que Biden sera le candidat démocrate en liste le jour des élections. Mais alors, qui pourrait bien le remplacer ? La Vice Présidente Kamala Harris ne semble pas non plus apte à ce rôle, on a quand même du mal à identifier les sujets qui l’animent ou qui la motivent. Si elle espère gagner une élection un jour, il faut qu’elle parvienne à articuler ou à exprimer une vision pour les États-Unis qui soit différente aussi de celle de Joe Biden. Qui reste-t-il comme remplaçant tout trouvé de Joe Biden, Michelle Obama ? L’avenir nous le dira.

Géopolitique-Profonde

Franck Pengam (Géopolitique Profonde)

Un Commentaire

  1. La vérité c’est que ce n’est pas Biden qui gouverne donc l’âge n’a aucune importance pour ceux qui l’on glorifier d’une belle fonction pour couronner une carrière politique mais je suis pas sure qu’il fera un nouveau mandat
    Le clan democrate est à la recherche “du candidat” il y à bien le neveu de JFK le problème ses positions très tranchées sur les vaccins anti-covid.
    Et puis il y a Marianne Williamson l’ex conseillière sprituelle de O. Winther trop dans la mouvance new age donc d’ici le 5 Nov. 2024 ils vont devoir se montrer créatif si ils ne veulent pas d’un retour de Trump au pouvoir.

    Au train ou vont les choses je me demnde si il ne serait pas plus qualifier que l’actuel locataire de la white house, seul problème avec lui il à la dent dur et je sens comme un parfum de revanche si il revenait au commande…

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