L’Ukraine commet un nouvel attentat terroriste contre le pont de Crimée, tuant deux civils, et blessant une jeune fille

Par Christelle Néant pour Donbass-Insider

Le 17 juillet 2023 vers 3 h du matin, l’Ukraine a mené un nouvel attentat terroriste contre le pont de Crimée, à l’aide de drones aquatiques, tuant deux civils et blessant leur fille dans l’explosion. Cet attentat a endommagé les deux travées de la route passant sur le pont.

L’Ukraine, un État terroriste

Alors que l’accord céréalier prend fin aujourd’hui, l’Ukraine a décidé de « punir » la Russie pour le non-renouvellement de cet accord à sens unique (ou tenté de la faire chanter de manière désastreuse pour qu’elle le prolonge si elle ne veut pas voir de telles attaques se multiplier) en commettant un nouvel attentat terroriste contre le pont de Crimée, neuf mois après le premier.

Il faut souligner que la Russie n’est pas responsable de l’échec de cet accord, dont elle a assuré sans faillir ses obligations (à savoir laisser sortir les céréales ukrainiennes par la mer via des corridors sécurisés), alors même que l’Ukraine et les pays occidentaux n’assuraient pas les leurs (entre autres choses, le retour des engrais russes sur le marché international qui n’a jamais eu lieu, la remise en route du pipeline d’ammoniac entre Odessa et la Russie qui a été volontairement détruit il y a un mois par l’armée ukrainienne, et la reconnexion à SWIFT de la banque russe Rosselkhozbank afin de pouvoir payer les exportations de céréales). Sans parler du fait que contrairement à ce qui est clamé partout par l’Occident et l’Ukraine, ces céréales ne sont pas exportées pour sauver les pays pauvres de la famine (à peine 3 % leur parvient), mais pour fournir l’Europe et les pays riches en céréales bon marché.

En plus de ces violations des obligations de l’Ukraine et des pays occidentaux, il faut aussi rappeler que Kiev a mené plusieurs attaques contre la Crimée et la flotte stationnée à Sébastopol (qui assure la sécurité des bateaux civils concernés par l’accord) via les corridors sécurisés prévus pour le passage des bateaux civils chargés de grain ukrainien ! Une de ces attaques par drones contre Sébastopol a lieu la veille de l’attentat terroriste contre le pont de Crimée.

Et puisqu’on parle d’attentat terroriste de la part de l’Ukraine, il faut souligner qu’aujourd’hui est aussi le neuvième anniversaire de la catastrophe du vol MH17, qui a été abattu au-dessus du ciel du Donbass le 17 juillet 2014. Bien que la Russie ait été immédiatement accusée de cette catastrophe, de nombreux faits pointent vers la responsabilité de l’Ukraine (comme la présence d’avions de combat ukrainiens à proximité du MH17 juste avant qu’il soit abattu, la présence de batteries de défense anti-aérienne BUK ukrainiennes à proximité du passage de l’avion civil, alors que la milice populaire n’avait aucune aviation militaire, les bandes audio des « conversations » entre commandants de la milice populaire trafiquées par le SBU, etc). Je rappelle aussi que la catastrophe du MH17 a permis à Washington d’obtenir un consensus au sein de l’UE pour le troisième train de sanctions contre la Russie en 2014. Cui bono.

Depuis l’Ukraine a multiplié les attentats terroristes sur le territoire russe qu’elle revendique plus ou moins tardivement. Ainsi, le 8 juillet 2023, l’Ukraine a reconnu via sa vice-ministre de la Défense, Anna Malyar, qu’elle était responsable du premier attentat terroriste contre le pont de Crimée en octobre 2022.

« 273 jours après que nous ayons porté le premier coup sur le pont de Crimée pour briser la logistique des Russes », peut-on lire sur la chaîne officielle de la vice-ministre ukrainienne !

En 2022, puis 2023, l’Ukraine a mené des attentats terroristes contre Daria Douguina, et Vladlen Tatarski, tuant les deux journalistes russes. Plus récemment, un autre attentat terroriste a été mené par l’Ukraine contre l’auteur et politicien russe Zakhar Prilepine. Si Prilepine a survécu à l’attentat, son chauffeur quant à lui est mort sur le coup.

Et le pire c’est que Kiev se vante de ces attentats terroristes contre des journalistes.

Et puisque Kiev n’est jamais réprimandé par ses patrons occidentaux, qui continuent même à fournir des armes de plus en plus dangereuses à ce qu’il faut clairement désigner comme un État terroriste, l’Ukraine continue d’essayer d’assassiner des journalistes russes. Ainsi récemment une tentative d’assassinat contre Margarita Simonian et Ksenia Sobtchak a été déjouée par le FSB.

Déroulement de l’attentat terroriste contre le pont de Crimée

Alors que les touristes se rendaient en voiture de nuit sur leurs lieux de vacances en Crimée via le pont, qui a été réparé après le premier attentat terroriste d’octobre 2022, deux explosions retentissent à 3 h 04 et 3 h 20 du matin. D’après l’analyse des dégâts l’attentat aurait été mené par des drones aquatiques qui ont explosé sous le pont. Le but étant de détruire les piliers qui le soutiennent (ce qui rendrait beaucoup plus difficile la reconstruction du pont).

Une voiture qui se trouvait à ce moment là sur une des travées a été touchée par l’explosion. À l’intérieur se trouvait un couple venant de la région de Belgorod, et leur fille adolescente. Les deux parents meurent sur le coup, et la jeune fille est blessée. Transportée à l’hôpital le plus proche, ses blessures sont évaluées comme modérément graves (elle a une blessure à la tête) et ses jours ne sont pas en danger. Elle est consciente et respire sans l’aide de machines.

Contrairement à ce qu’espérait Kiev, les piliers du pont n’ont pas souffert des deux explosions. Une travée est tombée et l’autre s’est détachée de son support, mais rien d’insurmontable. Après le premier attentat, l’usine produisant les travées est restée active ce qui va permettre de les remplacer assez rapidement (on parle de deux mois environ nécessaires pour réparer les dégâts). Et contrairement au premier attentat terroriste contre le pont de Crimée, la ligne ferroviaire n’a pas été touchée. Après un retard de plusieurs heures, les trains circulent de nouveau sur le pont. Pareil pour les ferrys qui ont repris le travail à 10 h du matin.

Et pour ceux qui diraient que le pont est une cible militaire légitime, je rappelle que suite au premier attentat terroriste contre le pont de Crimée, les camions ne circulent plus sur ce dernier. Seules les voitures et les autobus peuvent encore emprunter la route passant sur le pont de Crimée. C’est-à-dire uniquement du trafic civil ! Et ça l’Ukraine le sait ! En visant la route passant sur le pont de Crimée, l’Ukraine a cherché délibérément à assassiner des civils et semer la terreur parmi la population russe !

Et le pire c’est qu’ils en sont tellement fiers à Kiev, qu’un député ukrainien, Alexeï Gontcharenko, a déclaré sur sa chaîne Telegram que « la destruction de la travée du pont est un énorme succès de l’Ukraine » et que « toutes les personnes impliquées dans cela devraient recevoir les plus hautes récompenses de l’État » (c’est-à-dire qu’il veut décorer des gens qui ont commis un attentat terroriste je le rappelle). D’ailleurs je tiens à souligner que le point n°4 de son post indique clairement qu’il croit que la Russie va prolonger l’accord céréalier après cet attentat, ce qui confirme qu’il y avait dans cette attaque une composante type « chantage » (y en a qui doutent de rien).

Voilà à quel genre d’État terroriste la France fournit des missiles SCALP, et les États-Unis fournissent des armes à sous-munitions ! À votre avis sur quel genre de cibles l’Ukraine va-t-elle tirer ces missiles et ces obus à sous-munitions ? Sur les civils ! Comme elle le fait depuis neuf ans dans le Donbass !

Maintenant que l’accord céréalier est annulé, la Russie ne pourra plus inspecter les navires civils qui quitteront ou iront dans les ports ukrainiens comme Odessa. Le seul moyen de stopper le trafic maritime vers et depuis l’Ukraine (pour éviter qu’il serve à acheminer des armes par exemple) est donc de détruire totalement les installations portuaires ukrainiennes. Stratégie que certains journalistes russes recommandent à Moscou de suivre, avant de prendre le contrôle de toutes les régions ukrainiennes situées sur la mer Noire, afin que l’Ukraine ne puisse plus jamais mener un attentat terroriste contre le pont de Crimée via la mer. Plusieurs journalistes ont aussi appelé à des frappes ciblées contre les hauts responsables ukrainiens qui ont planifié et organisé cet attentat terroriste.

Et en attendant, il faut clairement renforcer la sécurité du pont de Crimée. Si les armes légères sont efficaces contre les drones aquatiques, la distance à surveiller est trop importante. Il faudrait plusieurs bateaux patrouillant en permanence le long du pont, et équipés de très bons moyens de détection nocturnes (l’attentat terroriste d’aujourd’hui a eu lieu à 3 h du matin, quand il fait encore noir). Comme l’a souligné le journaliste Alexandre Kots, la petite taille des drones maritimes rend difficile leur détection par les radars embarqués.

La solution proposée par Kots d’un système de treillis métalliques sous-marins servant de barrière physique, avec des « portes » pour laisser passer les bateaux quand ils se dirigent vers le détroit de Kertch me semble être la meilleure solution. Comme il le souligne ce type de système a fait ses preuves pendant la seconde guerre mondiale, et actuellement la version aérienne de ces treillis protège efficacement l’artillerie russe des drones volants ukrainiens. Il reste à espérer que ces mesures simples mais efficaces seront mises en œuvre rapidement avant que l’Ukraine ne mène un nouvel attentat terroriste contre le pont de Crimée.

Christelle Néant

3 Commentaires

  1. Il est clair que l’Europe de l’ouest et les USA font tout pour pousser Poutine à lancer la troisième guerre mondiale.

  2. « Le juste milieu », cela dit encore quelque chose à certains ?

    Dans un conflit guerrier, si la mort donnée volontairement à deux civils est taxée de terrorisme, alors qu’en est-il pour les anglosaxons et leurs tapis de bombes sur toutes les populations civiles depuis 1942 ?

    Certes c’est dégueulasse. Mais bien plus que la terreur recherchée, c’est l’effet diversion envers la branlée, que l’Ukraine est entrain de prendre, qui a motivé cette acte de propagande.

Les commentaires sont clos.