Olivier Renault pour Observateur-Continental
Les lecteurs français découvrent la réalité du terrain devant la frontière avec la Russie. «En Estonie, les alliés de l’Otan affrontent le grand froid», titre Le Point qui rapporte que «des fantassins [venus du Mali ou du Niger] s’enfoncent dans la neige jusqu’aux cuisses». Les troupes de l’Otan ne sont pas les premières à affronter cette réalité.
Les armées suédoises de Charles XII au 18e siècle, les soldats de Napoléon au 19e siècle et les armées de Hitler au 20e siècle, ont toutes été confrontées à la réalité russe, les entraînant dans la défaite, alors qu’elles voulurent envahir la Russie. Aussi, aujourd’hui, à voir les troupes de l’Otan reprendre les vieux scénarios d’anciens militaires qui ne furent pas un succès, cela laisse, donc, penser que l’Otan pourrait suivre le chemin de Napoléon et de Hitler ou de Charles XII.
«Un paysage glacé». C’est encore Le Point qui décrit «un paysage glacé» dans lequel «l’exercice Winter Camp, en Estonie, à 100 km de la frontière russe, met les troupes de l’Otan à l’épreuve de conditions hivernales extrêmes». 1.300 soldats britanniques, français et estoniens sont mobilisés pour cet exercice, fait savoir le média français. Simon Worth, commandant du bataillon franco-britannique déployé dans le cadre de l’Otan en Estonie, explique que «cette manoeuvre est une opportunité de montrer que nous sommes capables de travailler dans les conditions les plus exigeantes, dans le froid et la forêt. Et prouver que nous pouvons relever tout défi à venir». L’Otan veut, donc, prouver sa capacité à agir militairement dans «un paysage déjà glacé» à 100 km de la Russie, et où ses «fantassins s’enfoncent déjà dans la neige jusqu’aux cuisses», alors que l’armée russe vit depuis toujours dans ces conditions extrêmes.
Le Point fait témoigner, «dans ces étendues blanches à perte de vue», le première classe Kibinda, «arme à la main dans une clairière tapissée de poudreuse». «On se fatigue un peu plus en se déplaçant, avec le poids du gilet pare-balles, de la musette et de l’armement. Tout à l’heure, je me suis enfoncé dans la neige de quasiment un mètre, c’est quelque chose», a-t-il confié au média français. Les hommes, se trouvant sous le commandement de l’Otan, ne sont pas les seuls à découvrir un univers glacé. Les machines et engins militaires le font, également. Car, «le jeune fantassin fait partie des 300 Français venus prêter main forte pendant un an avec 12 chars Leclerc et 8 VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie) à cette mission de « présence avancée renforcée » dans les pays baltes».
Le matériel militaire dans la glace à -25 degrés. «Avec l’exercice otanien Winter Camp, sous des températures allant jusqu’à -25 degrés, il s’agit d’éprouver la résistance des soldats et des matériels dans des conditions bien plus extrêmes qu’en France ou au Royaume-Uni», rapporte Le Point. «Ici, la première difficulté, c’est le terrain: comme vous pouvez le constater la météo est particulièrement rude et le terrain très marécageux, ce qui va nous empêcher de manoeuvrer et où on risque de s’embourber», indique le capitaine Julien, du 5e régiment de dragons, «emmitouflé dans une tenue grand froid», cité par le média francophone. Il rajoute: «Mais cela aguerrit nos troupes qui ont été plutôt habituées ces dernières années à opérer au Mali ou au Niger, donc c’est une plus-value».
Les blindés modernes français déjà coincés dans la neige. «Hors des axes existants, point de salut pour les blindés», constate Le Point. Les 12 chars Leclerc se trouvent coincés et incapables d’opérer, donc inutilisables, contre la Russie si l’Otan devait en avoir besoin, déjà, à 100 km de la frontière russe alors que l’hiver ne fait que commencer sous cette latitude. «A quelques centaines de mètres, un imposant char Leclerc gît sur le bas-côté d’une piste enneigée. Les crampons rajoutés sur ses chenilles n’ont pas pu empêcher la sortie de route», continue de remarquer le journaliste français. Le lieutenant-colonel Nicolas, commandant en second du battlegroup franco-britannique, rajoute que les blindés français ne sont pas les seuls à être concernés par ce froid glacial et ce nouveau terrain: «Le froid maltraite un peu nos véhicules. On doit les maintenir soigneusement pour éviter que les pièces cassent et que les moteurs s’arrêtent». Mais, l’armée britannique sait toujours avoir le moral, même quand rien ne va plus.
Le Point décrit «sous une tente recouverte d’une bâche de camouflage couleur neige, un soldat britannique» qui «prépare du thé». Ce soldat, «le caporal Liam», relate le danger fondamental de cette zone géographique: «Par ce temps, le plus grand danger c’est d’avoir froid aux pieds. Il faut maintenir sa chaleur corporelle si on veut rester opérationnel». «Le caporal Liam» est «chaussé de bottes montant jusqu’aux genoux». «Quand le froid s’installe en vous, surtout en position statique, les choses commencent à devenir très compliquées», lance-t-il en guise d’avertissement.
Il n’y a pas que sur la façade nord de l’Europe du front de l’Otan que la situation s’avère être dure pour les soldats à la solde de l’Alliance de l’Atlantique nord. Sur la façade sud de l’Europe sur le front roumain, «les soldats français déployés en Roumanie ont »froid » et »faim »», signalait Mediapart, déjà, en novembre dernier. Ainsi, l’Otan pourrait suivre le chemin de Napoléon et de Hitler ou de Charles XII.
Olivier Renault
En toute logique, – du moins il me semble – les soldats français ne devraient pas avoir à se battre dans de telles conditions vu qu’ils n’ont rien à faire dans ces pays !
Ils sont là pour défendre le pays, NOTRE pays !! Idem pour les Belges, les Espagnols… et plus encore les Maliens…
C’est dingue ça !!
Le plus dégueulasse, c’est cette prétention de réussir, là où de grandes armées ont échoué
Au 19eme, ils avaient établi leur bivouac sur les champs élysées.
La Russie s’est arrêtée a Paris. Ayant beaucoup de cotes elle n’avait pas besoin ‘aller jusqu’à Brest pour avoir du poisson.
Ouais… et cela faisant, ils ont laissé l’Europe aux mains des usuriers anglosaxons.
C’est totalement récurrent et historique chez les russes*, cette tare, cette incapacité à transformer une victoire militaire en bénéfice politique durable.
« Gagner la guerre c’est bien. Gagner la paix c’est mieux. »
Le dernier célèbre exemple étant Berlin.
Et là, les conséquences nous les vivons tous en ce moment. Vraiment pas de quoi fanfaronner.
*) Nb : Les français ont exactement la même tare.
Ahahhhhh… rien n’a changé !
Toujours mon armée, comme je la connaissais il y plusieurs décennies(4)…déjà.
Un ramassis de guignols qui jouent un pitoyable jeu de grandeur, tout en refusant de critiquer leur propre décadence.
Faut comprendre, l’avancement c’est important…
Mais bon, quand la réalité rattrape l’image, cela donne celà.
Et encore, l’effondrement ne fait que commencer.
Et comme disais l’autre, « Qui aurait pu prévoir… ! »