Antilles, le début de la révolte ?

Quel monde merveilleux. Toutes les chaines d’info s’offusquent des débordements et des violences en Guadeloupe contre les mesures de restriction et la campagne de vaccination liée au Covid. Bien évidemment, l’on ne peut que déplorer les violences mais les soi-disant journalistes se demandent pourquoi une telle défiance. Rappelons tout de même que ce virus a un taux de mortalité de 0.16 % en France, pays loin d’être un des meilleurs dans la gestion de cette maladie respiratoire, ce qui reste, fort heureusement, très faible. Ou, autrement dit, 99.84 % des personnes ont survécu. Si la plupart des français ont tout misé sur la confiance en ce Gouvernement et la vaccination, il en va tout autrement aux Antilles.

Entre 1972 et 1993, un pesticide sous le nom générique de chlordécone a été utilisé massivement dans les plantations de bananes aux Antilles. Interdit dès 1976 aux Etats Unis, en France seulement en 1990, son usage se poursuivra par dérogations successives jusqu’en 1993 dans les Antilles françaises. Causant des cancers et décimant des familles, polluant durablement la terre et les cours d’eau, cet insecticide est à l’origine d’un scandale sanitaire qui se perd encore aujourd’hui dans les méandres de la justice. A noter toutefois que dans les actions judiciaires, notre ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzin, tiens, encore elle, est mise en cause.

Dès lors, il est assez facile de comprendre cette défiance qui semble dépasser nos concitoyens en Métropole. Mais ceux-ci ont tort de sous-estimer le pouvoir de nuisance des laboratoires et de l’industrie chimique et pharmaceutique. Le scandale du Médiator, pourtant récent, semble avoir été oublié. Le scandale des antidouleurs opiacés, aux Etats-Unis en particulier, semble aussi avoir été supprimé de leur mémoire. Une mémoire bien courte mais que l’actualité fini par rattraper au regard, pour l’instant, de la relative inefficacité des vaccins Arn. Ils n’empêchent en rien les contaminations après nous avoir fait croire le contraire, ils protègent des formes graves dans des proportions très inférieures à ce qui était annoncé et cette efficacité toute relative chute drastiquement au bout de quelques mois au point de maintenant nécessiter une troisième dose, et ce n’est qu’un début.

Et au final ? Des restrictions importantes des droits des citoyens qui ne souhaitent pas cette vaccination, des vaccinés obligés de présenter un sésame pour entrer dans beaucoup de lieux de la vie courante et en Europe, un retour des confinements et des couvre-feu, échecs évident de cette politique sanitaire. Autriche, Pays-Bas, où les forces de police ont tiré à balles réelles sur les manifestants, Belgique, Danemark, Italie, la colère monte tout autant que la reprise épidémique. Pourquoi ? Parce que les mesures contraignantes ne fonctionnent pas, ou en tout cas très mal. De nombreux citoyens finissent par se rendre compte que leur « sacrifice » à la vaccination ne change rien et qu’ils vont devoir recevoir encore et encore des doses pour garder un droit à une vie sociale. Une sacrée recette pour rendre une situation explosive ! Et peut-être qu’un jour ils auront la curiosité d’aller voir les chiffres publics des effets indésirables des vaccins qui ne cessent de grossir et qui pourraient exploser dans quelques temps.

Alors dans ce climat de poudrière, notre Gabriel Attal national sort les rames, encore et toujours. Il fustige une nouvelle fois ceux qui doutent. « Les Florian Philippot…Francis Lalanne…veulent un autre monde. Un monde fait de droits et non de devoirs…» a-t-il expliqué avec véhémence. Lui semble rêver d’un monde sans aucun droit avec un seul devoir, le sacrifice, alors que ce vaccin ne freine pas l’épidémie, on croit rêver. Mais non, c’est bien d’un cauchemar dont il s’agit.

Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

A propos Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

6 Commentaires

  1. bonne journée à tous les Résistant (es)

    Vive la liberté

  2. 99.84 % des personnes ont survécu. ????
    Combien de personnes agées ont été assassinées en toute impunité a coup de rivotril dans les ehpad????

  3. L’exécutif actuel va répondre au vent de contestation de tous ces territoires d’OM, Guyane inclue, par encore et toujours plus de répression.
    Sur ce coup-ci, le résultat des courses va être celui de menaces ouvertes de sécessions en cascades et avec interférence quasi automatique sur le référendum en Nouvelle Calédonie.
    Continue, corniflard, vas-y encore plus fort, ta chute en sera encore plus belle, olé !!

  4. “Bien évidemment, l’on ne peut que déplorer les violences ”

    Non, non et non, il ne faut pas les déplorer, c’est le seul moyen pour faire entendre raison à ceux qui ne veulent pas respecter le dialogue, la “vraie” démocratie et qui veulent conserver leurs privilèges, quel qu’en soit le prix pour les dominés…
    La fameuse (et fumeuse) révolution Française de 89 c’est elle déroulée dans la joie et la bonne humeur ? Et l’air de rien c’est notre célébration nationale…UNE RÉVOLUTION !!!!
    Il est temps de décoloniser.. les imaginaires (S. Latouche)

  5. Petite reflexion particulière ! Vaut il mieux être dans un lieu géographique avec des mesures sanitaire fortes mais dont la population est soudée et prete a se défendre. Ou vaut il mieux être dans un pays ou les mesures sanitaires ne sont pas encore forte mais dont la population est moutonnière.

    J’ai un profond respect pour tous les DOM TOMS qui sont unis et soudé contre l’oppressions. Un grand merci pour votre résistance.

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