La difficile couleuvre de la dette publique à avaler

Pour illustration/123.RF

Parce qu’omniprésente dans notre quotidien, la dette est constamment un sujet d’actualité.

La dette, qu’elle soit personnelle ou communautaire, représente de nos jours, un énorme bloc de granit qui plombe les bonnes volontés, alors qu’elle était vendue initialement comme un facteur de développement de croissance, et de libération des énergies humaines.

Si originellement, son rôle pouvait sembler louable, elle grève désormais nos budgets.

Qu’est ce qui a changé ? Sa privatisation.

Tandis que comme la plupart des morts médiatiques, les responsables deviennent des saints, vous ne trouverez aucun politicien médiatisé aborder ce sujet. N’allez pas demander à Macron, Lepen, Zemmour, Mélenchon et autres personnages publics en lice pour les présidentielles d’aborder le sujet, car comme le dit l’adage « On ne mord pas la main de celui qui nous nourrit. ».

Ici, je n’aborderais pas les chiffres dans leur absolue exactitude, tout au plus parce que le sujet n’est pas spécialement transparent et les données récentes difficilement étayables.

Tout au plus, peut-on savoir qu’en 2017, les intérêts déboursés de la dette publique se chiffraient aux alentours de plus de 1400 milliards d’euros pour une ardoise de 2170 milliards d’euros.
Ça donne une bonne idée de la situation dans laquelle est le pays de nos jours, surtout après l’augmentation spectaculaire de l’endettement avec la politique du « quoi qu’il en coûte » pour subventionner et tenter de sauver ce qui peut l’être, en période de crise.
Sur cette année 2017, le déficit de l’État se chiffrait aux alentours de 72 milliards d’euros, et ce dernier s’endettait encore à hauteur de 200 milliards d’euros.
Et même si l’on nous vend aujourd’hui des taux d’intérêts très faibles, le poids de ceux ci sont tels que ça ne fait guère de différence au vu du passif à éponger.

Tout au plus, les irresponsables politiques qui ne rendent jamais de compte, viendront-ils aborder le sujet de la dette dans sa globalité, avec des positions aussi variées que le défaut de paiement, l’effacement de l’ardoise, la réorientation pour l’investissement, ou la coupe nette dans les budgets en se serrant la ceinture.

Pas un ne viendra plaider pour l’effacement des intérêts de la dette, et un changement de politique en la matière, alors même que depuis que Giscard a fait passer une loi forçant l’État et collectivités à emprunter au privé avec intérêts, alors qu’il empruntait à la banque de France, qui émettait de la monnaie, à taux zéro, auparavant.

Outre les processus d’évasions et d’optimisations fiscales tout azimuts, les mécanismes d’aide de l’État aux entreprises avec des coûts faramineux pour des résultats honteux, les belles théories de ruissellement dont on ne voit jamais que quelques gouttes, les soit disant, vilains chômeurs et pseudo-assistés tellement heureux de vivre avec moins de 500€ par mois en augmentation constante et responsables de tous les maux du monde / sécurité sociale plongeant à cause des cancers des fumeurs et autres irresponsables / retraites des boomers pourris-gâtés et déconnectés de l’impact de leur mode de vie plombant le travail et ayant hypothéqué l’avenir des jeunes…
Personne ne veut parler des intérêts de la dette, qui sont pourtant le fondement majeur de toutes les politiques de dégraissement et d’austérité publique.

Des fermetures de lit dans les hopitaux (ayant lourdement pesé sur la crise sanitaire, dont on a pourtant récompensé les exécutants comme Jean-Castex…) et le manque de reconnaissance pour le personnel soignant (effectifs, moyens, matériel, salaire…), la paupérisation de l’instruction publique, et bien d’autres choses, sont intimement liées aux intérêts colossaux de la dette nationale, et de toutes les dettes locales.

Qu’il s’agisse de la TVA, des taxes sur le carburant (près de 60% du prix à la pompe) et l’énergie électrique, de vos impôts fonciers, des impôts sur le revenu, quand on vous vend la nécessité de financer les services dont tous profitent dans leur quotidien, il ne s’agit constamment que de s’endetter davantage, et rembourser toujours plus d’intérêts.

La question étant, à qui profite vraiment ce crime dont personne ne veut parler ni remettre en question, tant chacun dépend d’organismes privés émetteurs de monnaie ?

Qui garde à l’esprit dans ce quotidien économiques, que les banques privées bénéficient d’un privilège de création monétaire qui était autrefois exclusif à la Banque de France, et qu’alors que dans le langage courant on parle d’emprunt, il s’agit en réalité d’usure sur quelque chose qui n’a jamais été prêté, puisque ces organismes ont la possibilité de créer de la monnaie à partir de rien, avec des réserves fractionnaires obligataires tellement ridicules, qu’elles ne représentent plus rien ?

De nos jours, ce sont les usuriers qui mènent la marche du pays, et du monde, et qui tirent les ficelles, s’octroyant depuis que des politiciens complices promus au rang de saints une fois trépassés, leur ayant offert un privilège, une généreuse rente sur toute les énergies humaines déployées, dans un cercle vicieux inflationnaire qui n’en finit jamais, et que tous taisent, d’autant que plus d’argent est émis et mis en circulation à raison d’une quantité finie de biens matériels (au delà de tous les arguments écologiques), moins cet argent aura de valeur.

L’on en a même fait changer le sens des mots, là où, l’usure désignait tout intérêt indépendamment du taux, les modifications d’usages ont intégré que l’intérêt était acceptable et que l’usure ne définissait plus qu’un taux « abusif ». (À la discrétion du législateur et des juges)
Le tout, avec la complicité des instances qui dictent le bon usage de la langue française…

En la matière, le manque de débat public et de transparence est criant, et généralement, où celle-ci fait défaut, l’odeur putride de la corruption n’est jamais loin… Et pensez-bien que les gros médias, subventionnés par un état se traînant son boulet, et dépendant de l’humeur des banques, autant que leurs annonceurs eux-mêmes, ne prendront guère de risques à ce sujet… Sinon de l’enfoncer et présenter cette remise en question comme une vilaine théorie du complot à éliminer de la pensée collective.

« Un usurier s’occupe de vous au présent, vous prête au conditionnel, vous ruine au futur »

Billou223

5 Commentaires

  1. Le contrôle des changes (1968), puis la mise en place de la dette (1973), et enfin la création de l’UE (1992) ont permis la mise en place du monde « ORWELLIEN » dans lequel nous sommes.
    les Etats occidentaux n’existent plus car ils ont été privatisés lorsque le contrôle de leurs monnaies est tombé dans les mains des banquiers privés, ce qui explique, en Europe, l’apparition des institutions européennes, qui ne sont que la formalisation politique (traités de Maastricht et Lisbonne) de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés.
    Tant que le destin des monnaies restera l’apanage des banquiers mondialisés, et continuera en conséquence à échapper aux peuples qu’elles contraignent, nous assisterons à la continuation de la mise sous tutelle financière, économique, juridique et politique de ces derniers.
    Si l’on retourne aux fondamentaux, il apparaît en effet que la monnaie, et son pendant qu’est la dette, conjuguée au principe de l’entreprise anonyme qu’elle a juridiquement autorisé à se mettre en place, sont les armes du servage d’aujourd’hui au même titre que l’épée et la lance étaient celles du servage d’hier.

  2. L’endettement ca rapporte ^^
    Si paris est paris c’est que pour sa refonte des rues, le gars disposait d’un argent illimité en endettement
    Depuis Paris est visité par el monde entier et rapporte de l’argent non ?
    S’endetter pour investir oui
    Payer ou vouloir rembourser la dette ne rapporte rien
    Pourquoi vouloir absolument la payer ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  3. Excellent commentaire.

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