Les paradoxes ne manquent pas dans ce monde et le secteur de l’automobile n’y échappe pas. Pressés par certains écologistes, certains Gouvernements et l’Europe elle-même, les constructeurs produisent aujourd’hui nombre de modèles électriques. Mal préparés, dépendants des matières premières et des technologies, ils peinent à résister à une concurrence chinoise très agressive en prix et en efficience. Tout cela pour proposer des véhicules, très chers, qui ne polluent pas, alors même que les émissions des freins et des pneumatiques ne sont pas négligeables, mais dont la production est très génératrice de CO2. Cette électricité si vertueuse qui est loin d’être décarbonée elle-même ou d’origine nucléaire dont on sait les risques encourus par ce système.
Aujourd’hui, la commission européenne vient de découvrir l’eau chaude. Les véhicules hybrides rechargeables sont dans le collimateur de Bruxelles parce que les chiffres de consommation seraient largement sous-estimés. En effet, les tests WLTP (mesurant les consommations selon un parcours et un protocole établi) seraient fallacieux car ne reflétant pas la réalité. Rappelons tout de même que c’est cette même commission qui a adopté les parcours et protocoles WLTP ! Lors de ces parcours, de durée réduite, ces véhicules roulent essentiellement à l’électricité, ce qui ne serait pas le cas dans la « vraie vie ».
Mais pourquoi donc ? Cette même commission rejette la faute sur…les conducteurs ! Ceux-ci, négligents au plus haut point, ne rechargeraient pas assez souvent leur véhicule. « Ces véhicules n’utilisent pas leur plein potentiel, principalement parce qu’ils ne sont pas chargés et utilisés en mode électrique aussi fréquemment que ce que prévoit la réglementation », explique Bruxelles. Franchement je ne sais pas de quelle réglementation l’on parle. Je n’ai pas encore trouvé de texte qui obligerait les conducteurs à recharger leur véhicule, et je doute fort qu’il existe.
Il me semble par ailleurs évident de devoir distinguer les véhicules de particuliers qui, eux, rechargent souvent et effectuent la majorité de leurs trajets en tout électrique, l’essence ne servant qu’aux longs trajets à quelques occasions, des utilisateurs de véhicules d’entreprise. Des entreprises, alléchées par les faibles taxes de ces véhicules mais qui ont aussi l’avantage de ne pas bloquer leurs salariés sur des bornes de recharge en profitant d’une longue pause. Alors si les salariés ne rechargent jamais leur véhicule, ce n’est pas franchement leur problème.
Evidemment, quand la commission se plante, elle sévit. Les émissions de CO2 vont donc être multipliées arbitrairement par trois pour les hybrides rechargeables (pourquoi pas par 10 ou 20…) ce qui va donc les faire entrer dans les zones de malus et de taxes (TVS). Des véhicules déjà plus lourds qui seront aussi pénalisés au poids alors que les électriques en sont exclus. Leur avenir semble donc compromis par nos élites bruxelloises que le grand n’importe quoi ne semble pas rebuter un seul instant.
Sylvain Devaux
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Quand le peuple de France dit nous avons 20ans de retard , il faut
l’écouter … mais ils écoutent plutôt leurs propres intérêts c’est ce qui les perd . Je me marre…, quand le peuple comprendra qu’il est berné je foncerais avec sagesse pour enfoncer les profiteurs qui ne profite de rien sinon de l’illusion et du rêve .
Tout est débile en ce moment. C’est la déroute, la fin de tout ! Il nous reste le discernement, autant qu’on puisse y voir encore quelque chose dans ce brouillard …
Pour ce qui est des voitures, laissons les gens faire leurs expériences. Ils verront bien. Inutile de perdre de l’énergie à nous battre contre des moulins à vent maintenant.