Source Observateur-Continental
L’armée française ne pourrait défendre qu’un front de 80 kilomètres si la France était attaquée dans une guerre et face à un conflit majeur de haute intensité. Elle n’aurait que des capacités minimes de se défendre.
Que 80 kilomètres. L’armée française est incapable de défendre son pays dans un conflit de haute intensité. Le quotidien l’Opinion, affirme que «si l’armée française devait être déployée dans un »engagement majeur », comparable à la guerre en Ukraine, elle pourrait, selon ses plans, tenir un front de 80 kilomètres. Pas plus». «Dans le cas où les militaires français seraient déployés dans les prochains jours dans un »engagement majeur » de »haute intensité », à l’image de celui qui se déroule en Ukraine, ils ne parviendraient à tenir un front d’à peine une distance marginale qui ne représente qu’un trajet entre Dunkerque et Lille ou entre Strasbourg et Mulhouse», continue Le Point.
L’Opinion relate que selon des déclarations de l’état-major de l’armée de terre, il faut compter environ 6 000 hommes et 1 500 véhicules armés pour tenir 20 kilomètres de front. Et, actuellement, l’armée française est capable de répartir un corps armé de 25 000 hommes. Une mobilisation militaire de la France pourrait, donc, seulement tenir 83 kilomètres de front.
A titre de comparaison, le magazine Valeurs actuelles souligne qu’ «en Ukraine, par exemple, une partie de la contre-offensive se déroule sur un front de plus de 1000 kilomètres», et que «les centres de réflexion militaires estiment que le champ de bataille d’un engagement terrestre peut s’étaler jusqu’à 500 kilomètres de profondeur, une distance nécessaire pour frapper l’ennemi à l’arrière en visant ses centres de commandements, ses zones de ravitaillement ou bien encore ses axes logistiques».
L’armée française incapable d’affronter une guerre de haute intensité. Déjà en août dernier Observateur Continental rapportait que les politiques et les experts militaires français se posent des questions sur les capacités militaires de la France. En juillet dernier, Joël Barre, Délégué général pour l’armement faisait l’état des lieux lors d’une audition à la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Il déclarait que «le modèle capacitaire que nous développions n’était pas suffisamment orienté vers une crise de »haute intensité » rapide» et qu’ «il faut accélérer l’effort pour la haute intensité». Joël Barre martelait, mis à part le personnel militaire, que «les points faibles» sont «les stocks de munitions. C’est qu’avec le conflit en Ukraine, on a le retour de la guerre de «haute intensité».
Observateur Continental notait que le rapport Thiériot-Mirallès a évoqué «le retour de l’attrition» en raison de la «nouvelle donne stratégique et tactique». Par ce terme technique, les armées désignent avec pudeur la perte de pilotes, les tués et les blessés au combat, les disparus en mer, les destructions d’appareils, l’épuisement des stocks et des ressources, des données quasiment absentes de la planification depuis trente ans. Avec le retour de la guerre de haute intensité, la France doit préparer par des actions de communication sa population à accepter dans l’avenir plus de pertes en matériel militaire et humaines dans ses armées.
La France n’est actuellement pas encore prête à affronter une guerre de «haute intensité» ce qui est pourtant, de nouveau, la norme dans une guerre du 21è siècle.
Les familles de soldats françaises doivent «être heureuses» pour avoir «des soldats forts». Le ministère des Armées, cependant, a annoncé dans ce contexte actuel un projet de loi de finances 2023 qui est un budget historique. «Dotée de 43,9 milliards d’euros, la mission Défense enregistre une augmentation de ses crédits de paiement de trois milliards pour 2023, soit +7,4%. Cette progression sensible des ressources s’inscrit dans la tendance de fond prévue par la loi de programmation militaire», fait savoir le ministère des Armées. Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, signale que «nous tenons parole sur les standards de l’Otan».
La France réalise que les conflits «ne pointent plus à l’horizon», mais qu’ ils «frappent désormais à nos portes». Le ministère des Armées spécifie qu’«afin de répondre aux menaces, le projet de loi de finances pour 2023 dégage deux types d’investissements prioritaires. En premier lieu, il vise à favoriser la transformation du modèle de production de notre base industrielle et technologique de défense de l’ensemble des entreprises dont le matériel permet aux armées de conduire leurs opérations (BITD)». «En consacrant près de 40 milliards d’euros aux commandes d’équipements et au renouvellement des stocks de munitions, l’Etat entend préparer la BITD à l’économie de guerre», relate le même site. Pour Sébastien Lecornu, il est important d’aviver la force morale des soldats, marins et aviateurs car cela permet, au final, de renforcer la résilience de toute la Nation: «Pas de soldats forts, sans familles heureuses».
Pierre Duval
Voir aussi :
« » La France réalise que les conflits «ne pointent plus à l’horizon», mais qu’ ils «frappent désormais à nos portes». « »
Rectification : la France découvre que les conflits ont été positionnés avec le PAEAC de 1974 et va bientôt réaliser qu’elle s’est fait mettre sur toute la ligne sans pouvoir faire machine arrière, avec désormais le flingue sur la tempe et l’obligation de continuer la même idéologie de merde sous peine de redécouvrir la charrue.
De façon plus générale…. lisez ceci
https://everywherenobody.wordpress.com/2022/10/11/thermodynamique-de-levolution-francois-roddier-2016/
Pour ceux qui comprendront.
Excellente référence, empli de génie et d’humilité, lui et d’autres grands chercheurs (comme Alexandre Grothendieck) ont une telle foi qu’ils sont même prêts à abandonner leur carrière quand ils constatent ce que nos sociétés modernes font de leur découvertes (la science au service des industries mortifères ).
Pour ceux qui trouvent le pdf joint nobody_is_everywhere trop technique ou trop rébarbatif, je vous mets un lien Youtube dans lequel Roddier lui-même explique ce qu’est l’entropie et comment ce principe explique pratiquement tout.
Comme tout les grands génies qui maîtrisent parfaitement leur sujet, il est clair, amusant et tout parait si facile en l’écoutant. Sa conférence est passionnante
https://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA
un autre lien tout aussi passionnant:
https://www.youtube.com/watch?v=5-qap1cQhGA
un front de 80 km c’est juste la défense de Paris / île de France, où est concentré le pouvoir politique.
Retour PingL’armée française n’est capable de défendre que quelques kilomètres – Les moutons enragés – Monde25
et pour quelques km de plus , nos trouffions pourraient nettoyer les zones de non droit
On s’en fout, on a la ligne Maginot, on ne change pas une équipe qui gagne.
Ca intéresse qui, les quelques km carrés que l’armée française est encore (peut-être) capable de défendre ?
Personne. La France a désormais la même importance que l’Andorre.
La France avait une tradition pour la diplomatie, elle n’a plus rien.
La France aurait pu faire beaucoup de choses, mais son dirigeant a décidé de se transformer en roquet et d’aboyer pour le compte des USA. Elle a tout perdu.
Et n’espérez pas que, une fois la guerre gagnée contre l’OTAN, les Russes vont s’atteler à reconstruire les pays vassaux. Bien au contraire, ils nous laisseront cuver notre misère. Dans deux ans, les Françaises s’expatrieront dans la Novorossie pour y servir de bonniches. Et les Français pour y manoeuvrer le marteau-piqueur.
Juste retour des choses…
Jean Xana,
…Et ce sera bien mérité.
Pour une fois, je ne peux que te donner entièrement raison.
– La chute catastrophique de l’efficience de nos armées d’après (2eme)guerre ainsi que sa non adaptation aux standards RÉELS de conflits en devenir, est une marque de fabrique remontant à la fin des années 60.
Depuis nous ne faisons que péter plus haut que notre cul, en prenant bien soin de nous engager que contre des moustiques que nous élevons au titre d’ogre.
– J’espère sincèrement que la France aura la clairvoyance de ne pas s’engager dans une guerre contre un ennemi normalement armé et préparé*, faute de quoi nos p’tits gars vont se faire laminer en tombant de très haut.
N’oublions pas que nous sommes dans société du spectacle, où l’image est plus important que l’objet. Il faut avoir l’air, mais surtout ne jamais prouver en agissant, faute de quoi « le roi est nu »…
*) « Un ennemi normalement armé et préparé », ils appellent cela « conflit de haute intensité », ceci pour mieux masquer leur impréparation à une guerre conventionnelle …qui est toujours une boucherie.