Scolaricide

Pour illustration/123.fr

Dans les années 50, dans les grandes écoles,  30 % étaient des fils ou des filles de paysans et d’ouvriers.
Or, en 2022, je lis « qu’un élève issu de milieu défavorisé présente cinq fois plus de risques d’être en difficulté en compréhension de l’écrit qu’un camarade issu d’un milieu favorisé (…). Seuls 2% des jeunes socialement défavorisés se trouvent parmi les élèves les plus performants…/… Si l’on ajoute à cela que moins de 5% des élèves des Grandes Écoles et des étudiants de troisième cycle universitaire sont issus de milieux ouvriers…/…

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/claude-obadia-pap-ndiaye-aura-t-il-le-courage-de-rehabiliter-la-selection-meritocratique-et-le-savoir-20220701

L’explication est simple : Dans les années 50, dans l’enseignement primaire, la qualité de l’enseignement, l’exigence et la discipline étaient les mêmes dans un village au fond de la campagne française et dans les beaux quartiers. Et les cours complémentaires de la 6° à la 3° étaient plus exigeants que les lycées des villes.
Les enfants de famille modeste se creusaient la tête le soir jusqu’à ce qu’à ce qu’ils réussissent seuls à faire leurs devoirs, sous peine d’être punis à l’école le lendemain s’ils ne les avaient pas faits.
Si bien que chacun était poussé jusqu’au maximum dont il était capable et que le fait d’avoir des parents éduqués ne procurait pas d’avantage scolaire.

En renonçant à toute exigence pour faire de l’animation après 68, l’EN a trahi les enfants des classes populaires pour qui l’école était la seule chance ; au profit des enfants de parents éduqués, lesquels se sont précipités pour leur inculquer ce que l’école n’inculquait plus. Par eux- mêmes ou par cours particulier ou par l’école privée.

Les gauchistes qui ont envahi l’EN depuis les années 70 ont déroulé le tapis rouge aux classes privilégiées en plombant sciemment la scolarité des enfants d’origine modeste, et 50 ans après, ça continue. A quand un procès pour scolaricide ?

Paulau

6 Commentaires

  1. Bravo @Paulau, ça c’est envoyé !
    Il y a aussi le fait qu’il n’y avait guère que des agriculteurs en France, avant 1970, ou du moins une majorité. Moins « tassés », les gamins étaient obligés de travailler dur, surtout que les contrôles de connaissances étaient très nombreux.
    .
    Il y a un siècle, le Certificat d’Études Primaires avait lieu à douze ans,ensuite les enfants se retrouvaient aides de leurs parents agriculteurs, ou « gagés » chez d’autres paysans, ou en apprentissage chez un artisan du coin. Ah certes, il y avait moins de bacheliers ….

  2.  » Seuls 2% des jeunes socialement défavorisés se trouvent parmi les élèves les plus performants  »

    Dans les années 50, le Prof. / Instit. demandais systématiquement aux Nouveaux Eleves
    QUEL EMPLOI leur Péres avaient…
    afin de pouvoir faire le TRI….des Eleves a torturer, massacrer, roués de coups, harceller…etc !

    JAMAIS ils auront osés toucher UN Cheveu de Fils de Banquiers ou de Commercants pleinlespoches!

    Alors…le 2% des éléves PERFORMANTS parmi les « classes » pauvres d’éleves,
    reléve du MIRACLE !

    Chez nous, lorsque UN ou plusieurs « classe » pauvres d’éleves avaient TROUVER la bonne réponse ET PAS les aisés…
    c’etait DIRECT la PUNITION Divine la plus haute !
    ( brutalités physiques inclus)

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      Si on veux dire la vérité, sa serais bien qu’elle soit compléte…hein ?
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

    • Né en 80, fils d’un père ouvrier et d’une mère secrétaire, j’ai jamais eu ce problème. Mais faut dire que je me suis jamais laissé emmerdé par qui que ce soit.

      Là où ça coince, c’est après le bac. Parceque la fac c’est de la merde et les grandes écoles c’est hors de prix.

      • Pour je ne sais quelle raison on a décidé de quasiment donner le bac.
        On n’a ainsi que reporter la date de la sélection.
        La fac ne donne globalement pas satisfaction. Les grandes écoles ne sont accessibles qu’à ceux qui ont fait une excellente scolarité. On retombe donc sur la problématique que j’ai essayé de présenter dans mon texte initial.

  3. On ne peut pas rejeter toute la faute sur l’EN.

    Les parents et les enfants sont aussi grandement coupables.

    Les parents d’abord, qui tiennent tous le même discours, comme quoi il faudrait réussir à l’école. C’est un raccourci dommageable.
    Il faut s’instruire, se cultiver, apprendre à réfléchir pour devenir intelligent. La réussite à l’école n’est qu’une conséquence qui en découle. L’important n’étant pas cette réussite, mais accroitre son savoir et sa capacité de réflexion.

    Qui n’a jamais entendu cette excuse à propos des maths : qui va utiliser les identités remarquable dans la vie de tous les jours ? Personne, ça sert à rien.

    Ce genre de propos transforme l’école en cursus de formation pour un métier. Fin du savoir, début de l’acquisition de compétences.

    « Glorifier » cette façon de voir revient à rejeter la connaissance, le savoir, l’intelligence.

    Ca arrange les gamins, qui ne veulent pas se casser la tête sur des trucs compliqués. Ca arrange les parents, qui s’imaginent que leur rôle le plus important est de donner un avenir au travers d’un métier qui rapporte à leurs enfants. Sauf que si ce métier disparaît pour une raison ou une autre (remplacé par un robot par exemple), le gamin qui aura tout misé dessus aura bien du mal à réussir à faire autre chose.

    Bref le scolaricide est un problème qui ne peut pas se résumer à l’EN. Quand j’étais à l’école, on parlait (encore) de ce problème. Aujourd’hui qui continue à dire que l’école doit apprendre à apprendre et accroître les connaissances, mêmes (et peut-être surtout) si elles ne sont pas utiles dans un métier, que l’instruction et la carrière sont 2 choses totalement différente, et qu’il est néfaste de vouloir inféoder l’une à l’autre ?

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