Kiev a besoin d’une guerre, qu’il va être difficile d’éviter puisque la diplomatie ne sert à rien. On sait comment à fini la grenouille qui se prenait pour un bœuf. Souhaitons que ça reste des provocations stériles.
Par Christelle Néant pour Donbass-Insider
Le 9 décembre 2021, l’Ukraine a envoyé un de ses navires militaires s’approcher du détroit de Kertch, dans ce qui ressemble à une mauvaise réédition de la provocation du 25 novembre 2018, lorsque trois navires ukrainiens avaient franchi la frontière maritime russe près de la Crimée.
Malgré l’absence de volonté américaine d’aller se battre à la place de Kiev, il semble que l’Ukraine a décidé de jouer avec le feu en tentant une nouvelle provocation maritime près du détroit de Kertch.
Après la tentative de passer en force dans le détroit de Kertch le 25 novembre 2018, qui s’était soldée par la capture des trois navires ukrainiens impliqués, puis la provocation du 24 juin 2021 menée par un navire britannique, il semble que l’Ukraine a voulu retenter sa chance en envoyant un de ses navires de commandement, le « Donbass », s’approcher du détroit sans avoir demandé au préalable l’autorisation de le franchir.
Ainsi, le FSB rapporte que le 9 décembre 2021, à 9 h 12, le navire de commandement « Donbass » de la marine ukrainienne est parti du port de Marioupol et s’est dirigé vers le détroit de Kertch, sans qu’aucune demande n’ait été soumise par l’Ukraine pour le passage à travers ce dernier.
À 13 h 45, le navire des garde-côtes russes du FSB qui l’escortait a averti le navire ukrainien de la nécessité de se conformer à la législation russe en ce qui concerne la présentation d’une demande de passage dans le détroit de Kertch. Le « Donbass » a alors répondu qu’il n’était pas prévu qu’il franchisse le détroit de Kertch.
Le navire ukrainien s’est alors approché à 18 miles nautiques du détroit de Kertch, tout en refusant de respecter les demandes de changer de cap, constituant ainsi une menace pour la sécurité de la navigation dans cette zone. Par sécurité, la Russie a alors interrompu le trafic maritime dans le détroit de Kertch jusqu’à ce que la provocation de l’Ukraine soit terminée, bloquant ainsi près de 80 navires.
Carte montrant où se trouvait le navire ukrainien « Donbass » :
Mais il semble que soit leur plan n’était pas d’aller jusque aussi loin que les trois navires capturés en 2018, soit les marins du « Donbass » n’avaient pas très envie de se faire tirer dessus comme leurs collègues des navires sus-mentionnés. Quoi qu’il en soit, le navire ukrainien a fini par faire demi-tour et rentrer à son port d’attache, le tout en refusant de répondre aux demandes des navires des garde-côtes russes.
Pour beaucoup d’analystes, le but de cette provocation près du détroit de Kertch était d’obtenir des tirs des garde-côtes russes contre le navire ukrainien, permettant ainsi à l’Ukraine d’avoir enfin un bon prétexte pour la guerre dont elle a tant besoin.
Le présentateur de télévision Andreï Medvedev estime que si le navire était allé franchir le détroit de Kertch, cela aurait pu être un prétexte pour déclencher une guerre.
« Eh bien, voilà, en fait, la provocation que tout le monde attendait. Compte tenu de l’ensemble de la situation, de toutes les déclarations de ces derniers jours, j’ose supposer que les camarades britanniques ont conseillé à Zelensky de prendre des mesures extrêmes. À savoir, essayer de faire détruire le navire. Pour qu’il y ait des victimes et donc une réaction de l’Occident. Parce que c’est la seule chance d’entraîner les pays occidentaux dans une guerre pour l’Ukraine », a-t-il déclaré.
Le politologue Dmitri Ievstafiev avait prédit une provocation en mer Noire il y a quelques jours. Il pense également que les marins ukrainiens ont été « inspirés » par « l’exploit » raté de la Grande-Bretagne en juin 2021.
« Kiev a besoin d’une explosion. Une grosse explosion à tout prix. Pour salir tout le monde. Et je ne pense pas que ce soit les Américains qui l’aient validé. C’est contre les Américains. C’est les Britanniques. C’est leur signature », a-t-il écrit.
Fait assez troublant, cette provocation menée par l’Ukraine a eu lieu pendant une conversation téléphonique entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky, ainsi que pendant le vote d’une résolution de l’ONU sur la « militarisation de la Crimée ». Pour le politologue ukrainien Kost Bondarenko, l’Ukraine a délibérément choisi le moment où avait lieu la discussion entre les présidents ukrainien et américain pour mener sa provocation près du détroit de Kertch, pour montrer aux États-Unis comment Kiev peut agir.
« Je pense que le timing [de l’incident avec le navire – NDLR] a été délibérément choisi précisément pendant le processus de négociation [entre Zelensky et Biden – NDLR], respectivement, pour montrer comment nous pouvons agir », a déclaré Bondarenko qui estime que la situation était réellement dangereuse.
Pour le politologue russe Andreï Souzdaltsev, le but de la provocation menée par l’Ukraine dans la zone proche du détroit de Kertch était de « sonder » les réactions à la fois des États-Unis et de la Russie.
« Ils [les autorités ukrainiennes – NDLR] ont partiellement compris et partiellement eu connaissance de l’essence des négociations entre les présidents américain et russe [du 7 décembre – NDLR]. La direction du navire, son approche du détroit de Kertch, où il ne pouvait pas passer, était une sorte de sondage. Un sondage non seulement de la partie russe, mais aussi de la partie américaine et de la façon dont elle va réagir », a déclaré Souzdaltsev.
Souzdaltsev ne pense pas que Kiev ait eu l’intention de faire dérailler le dialogue entre les États-Unis et la Russie après la discussion qui a eu lieu entre les dirigeants des deux pays en début de semaine, mais que l’Ukraine a voulu comprendre simultanément les réactions de Washington et de Moscou.
« Je ne pense pas qu’ils avaient l’intention de perturber le dialogue qui a émergé de cette conversation du 7 décembre entre les présidents américain et russe. Ils voulaient vraiment comprendre notre réaction et celle des États-Unis en même temps. Mais comme ni la partie américaine ne soutenait une telle manœuvre ni la partie russe ne cédait à la provocation, le navire a fait demi-tour et est parti. Il s’agit d’un sondage des forces armées », estime-t-il.
Pour l’ancien commandant de la flotte de la mer Noire, l’amiral Vladimir Komoyedov, de telles provocations de la part de l’Ukraine en mer Noire, comme en mer d’Azov vont se répéter, car le but est de provoquer une réponse militaire de la part de la Russie.
« Je pense que les Ukrainiens ne s’arrêteront pas là – ils organiseront des provocations à la fois depuis Marioupol et depuis Odessa. Oui, notre chef d’état-major général a clairement indiqué que nous répondrons aux provocations par la force, mais c’est apparemment ce que veut Kiev, son principal mécène Washington, l’y pousse par tous les moyens possibles », a déclaré Komoyedov.
L’amiral estime que ces provocations de l’Ukraine doivent être stoppées par la force, d’autant qu’il est peu probable qu’elles dégénèrent en un conflit mondial.
« En effet, il faut répondre à de telles choses par la force. Bien sûr, il y aura des victimes, ce que l’on aimerait éviter, mais je ne pense pas que la situation dégénérera en un conflit mondial. Toutefois, une guerre régionale me semble déjà inévitable, et il importe peu que Poutine et Biden se rencontrent ou non », a-t-il conclu.
Quelles que soient les raisons qui ont poussé l’Ukraine à organiser cette nouvelle provocation près du détroit de Kertch, on ne peut que saluer le sang froid et la patience dont ont fait preuve les Russes, évitant ainsi que l’incident ne dégénère.
Christelle Néant
N’oublions pas que Londres a un bon allié caché . Amsterdam, que l’on a tendance a oublier. .
Je pense que les ukrainiens commencent a emmerder le monde a un niveau inimaginable… Le 4eme reich ukrainien a besoin d’une mega lecon de la part de la Russie que je trouve trop sage… Quelques « eliminations » politiques ukrainiennes feraient une bouffée d’air pur!!!