Les gouvernements occidentaux ont choisi la guerre sociale. Le contrôle de la police est un enjeu. Le racisme utilitariste. Par Bruno Bertez

Une analyse de la situation politique de notre pays. Ça correspond exactement à ce que nous pensons, divide et impera, par une caste qui s’est imposée par la force et la trahison du peuple, qu’elle aurait du servir. Proposé par Élysées. Partagez ! Volti

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Par Bruno Bertez pour Le Blog à Lupus

En bonne logique politique traditionnelle  Macron aurait du faire un remaniement de type politique c’est à dire tenter d’enrayer et de compenser  sa faible popularité par un apport politique et une orientation plus ou moins nouvelle de sa ligne.

Il aurait du se revivifier politiquement ne serait-ce que pour tenir compte du résultat des élections. Il a été désavoué mais il s’en fiche voila ce que signifie le remaniement. Voila ce qu’il nous jette en pleine figure.

Ce choix est encore plus net si on veut bien tenir compte du fait que son ancien premier ministre était plus populaire que lui! Macron remplace le fusible qui était plus populaire que lui par un ectoplasme politique sans légitimité populaire.

C’est un message clair qui signifie: vous n’êtes pas contents ? Oui! Et alors? Venez me chercher!

Donc Macron a osé une provocation de plus.
Pas de message politique, pas d’inflexion, et au contraire il choisit un palotin apparachik qui ne représente rien si ce n’est une certaine connaissance des rouages de l’état et une docilité assurée.

C’est un pas de plus vers l’hyper-présidentialisation et la personnification centrée sur lui même. C’est à dire narcissique.

Ceci confirme un choix fondamental de Macron, il a renoncé à la légitimité, même factice ou d’apparence : il est de plein pied dans la modernité neo liberale qui repousse la représentation démocratique et fait tout pour s’en protéger. La Constitution « autoritaire » Française lui en donne la possibilité.

Il ne croit qu’en lui même et au pouvoir de l’appareil d ‘état pour gouverner et à la configuration politique binaire avec le RN pour être réélu.

Entre temps il compte sur la police comme en témoigne la visite prioritaire faite par Castex aux forces de répression.

C’est une mauvaise nouvelle pour les Français qui espéraient encore une main tendue à la souveraineté populaire.

BRUNO BERTEZ

La question de BLM , Black Lives Matter a évolué aux Etats Unis elle a muté en une interrogation sur la police.

C’est un hasard, une opportunité: le déclencheur des évènements aurait pu être autre et se présenter autrement. L’indignation BLM est surdéterminée ce qui veut dire qu’elle a une cause proche, des circonstances permissives et enfin qu’elle se rattache à un problème de fond réel , enfoui qui tourne autour de la question des inégalités de toutes sortes.

Comme le fait social des Gilets jaunes, le fait social BLM est le mode apparaître d’un problème fondamental de nos sociétés post-2009, c’est la pointe d’un iceberg. Nos sociétés ont cessé d’intégrer, elles se clivent et maintenant rejettent, marginalisent et produisent une classe de sous-citoyens. Il est dénié à ces sous citoyens de penser ce qu’ils pensent, de l’exprimer, de s’opposer: ce sont des citoyens à dignité humaine réduite, bons à rééduquer.

Le processus de nazification prend diverses formes selon les pays, il se retourne même en son contraire quelquefois: ainsi ce processus est à la fois capable de transformer une partie de la population en sous-hommes et en même temps de valoriser les Marginaux, les criminels, les banlieues etc. Il y a un racisme gouvernemental  qui vilifie les classes inférieures de souche  et en fait les vrais damnés de la terre mais cela ne l’empêche pas d’accuser  ces classes inférieures de racisme.

Le processus de diabolisation des opposants est souple et complexe car il est capable d’intégrer toute thématique, quelque soit ses contradictions, toute thématique qui marginalise ces opposants.

On le voit dans l’affaire Traoré qui déchaîne le racisme anti-blanc, les élites soutiennent les positions racistes des soutiens du clan Traoré  simplement parce qu’elles affaiblissent et vilifient la classe sociale des petits blancs  qui s’opposent à eux. Le racisme est à géométrie variable, condamnable lorsqu’il est supposé être celui des opposants au système, mais il devient justifié et positif quand il est celui des ennemis de ces opposants. Dialectique classique. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

On ne peut comprendre cette situation que si on a compris le fond de l’alliance sociale post-moderne; les ingénieurs sociaux ont compris que pour masquer le clivage fondamental entre Capital et Travail, il fallait prendre le travail et les pauvres salariés à revers, les coincer entre le marteau du Capital et l’enclume des Marginaux.

Les Marginaux sont une force sociale part entière dont la fonction est de prendre les salariés à revers, par derrière.

Les médias du pouvoir constituent, produisent une conscience de classe des Marginaux, des sous-sous  prolétaires non insérés dans le système du travail,   ils leur   donnent   plus de poids et de visibilité afin qu’ils mènent  la lutte contre … les petits blancs.

Ne vous étonnez plus de la visibilité donnée aux Marginaux elle est stratégique dans le combat des élites contre les petits blancs. 

De même les instructions sont données à la police de laisser faire, de ménager, de ne pas provoquer les Marginaux.  De même ces Marginaux  sont arrosés de cadeaux et subventions, de privilèges d’impunité qui, leur étant réservés rendent jaloux les petits blancs et exacerbent les antagonismes. Ce que l’on a vite fait d’épingler comme … racisme!

Est raciste celui qui s ‘étonne de voir les logements sociaux  parisiens  occupés à 95% par les Marginaux alors qu’une Française  de souche crève dans la rue à cote du passage-piéton habillé des couleurs des fiertés!

Le capital  fait alliance objective bien sur, pas subjective avec les Marginaux , avec les déshérités pour emprisonner, ghettoiser  les vraies classes laborieuses et les neutraliser. C’est le piège dans lequel Melenchon est tombé, il n’ a pas compris cette ruse du capital. Grace à l’absence de discernement de Mélenchon les petits blancs se divisent et vont soit chez Marine, soit chez lui ou de plus en plus ne votent plus. Ils se désocialisent.

Mais au delà des mystifications et des déguisements le fait social réel, celui qu’aucun intellectuel n’étudie,  c’est le choix conscient ou non de nos sociétés de jouer la stratégie du rejet de  ses opposants au lieu de les intégrer et de les écouter.

Le pseudo-dialogue pseudo-social n’existe plus, les représentants des opposants ne les représentent plus car en pratique, ils sont devenus des relais des pouvoirs en place:  ils ne tirent leur légitimité que de leur complicité sonnante et trébuchante avec les gens qu’ils sont censés contester.

Plus  personne ne joue la  carte de l’Union Nationale authentique, celle qui reconnait les minorités et les respecte. Il est fini le temps ou les présidents dès le soir de leur élections proclamaient qu’ils était le président de tous. Le minoritaire est devenu non quelqu’un qui fait des choix politiques différents mais un imbécile, un ringard inculte, un facho,  qui n’a pas compris la modernité et qui ne comprend pas ce que les détenteurs  de la vérité, donc les élites,  expliquent.

Il ne peut y avoir de vraie recherche de l’Union Nationale à la fois quand on nie l’idée unificatrice de Nation et quand on nie l’humanité, la citoyenneté, l’intelligence, la capacité raisonnante des minoritaires.

Le minoritaire dans le système actuel est un idiot, un malade, un malfaisant. Au mieux il faut l’ignorer, le rééduquer ou au  pire lui cogner dessus.

Partout on joue la carte de la diabolisation  des minorités- quasi majoritaires d’ailleurs  – , partout on essaie neutraliser leurs  votes ou de les canaliser vers  des impasses.

On peut dire que, de façon concerté ou non,  le choix de l’élite bourgeoise sous la conduite de l’hyperclasse c’est la guerre sociale.

Je répète la ligne directrice de ce choix, il s’articule de la façon suivante:

  • -Casser les solidarités issues des liens au sein du monde du travail
  • -Mettre en avant  tout ce qui est susceptible de  diviser le monde du travail
  • -Faire alliance avec les Marginaux et le sous-sous prolétariat qui ne participe pas au monde du travail et vit de répartition, subventions et de trafics .
  • -Faire monter la colère des petits blancs , les pousser à la violence physique et verbale, les exciter afin que les émotions remplacent les raisonnements, amalgamer les victimes et les coupables dans une ragougnasse  nazifiante et diabolisante .
  • Et finalement installer un monde à citoyenneté réduite , citoyenneté limitée à ceux qui, soit partagent  le butin, soit partagent  les idées popularisées ou imposées par les médias des élites.

Dans un tel monde à « citoyenneté réduite à ceux qui pensent bien », les médias, la police jouent un rôle considérable .

S’agissant des médias, on s’en est aperçu depuis longtemps car ils sont assez caricaturaux dans leur fonction de chiens de garde , mais s’agissant de la police la prise de conscience n’ est que récente.

Cette prise de conscience n’est pas facile  car  la police a maintenant une fonction dialectique, elle a pour mission de protéger et servir les citoyens mais elle est dirigée, payée, commandée par le Pouvoir , or ce pouvoir a besoin maintenant d’être protégé contre les citoyens.

La police est soumise à ses contradictions internes; d’un coté elle a une mission de service public, mais de l’autre elle est commandée et payée par les représentants d’une classe sociale contestée par le public.

La militarisation de la police, son armement, ses barbaries, ses consignes et ses suicides expriment cette évolution vers des missions de répression.

Je soutiens donc que la question BLM, comme celle de Traoré comme toute autre question du même type cachent un problème  général qui est celui du statut de la police dans nos pays alors que la crise fait rage, alors que les inégalités galopent, alors que le chômage va exploser , alors que le mécontentent des populations ne cesse d’augmenter.

Peu à peu émerge la conviction qu’il n’y a pas de solution politique au chaos social et en même temps la violence se répand. Les deux sont liées. Ce qui ne peut s’exprimer dans le cadre d’un dialogue républicain trouve à s’exprimer par d’autres voies, plus directes, plus spontex , non mises en forme. La violence fait partie de ces formes

Pour l’instant aucun gouvernement n’a modifié ses choix politiques; aucun n’a, face au danger, révisé ses stratégies. Tous ont joué et jouent encore  la carte du  clivage social , aussi bien Trump, le grand Diviseur, que Macron, le grand Nazificateur.

Personne n’a  décidé tenter la pacification, personne n’envisage une politique de réconciliation ou de prise en compte de l’intérêt général de long terme.

Tous les gouvernements sans exception, mais à des degrés divers, ont fait le choix de continuer à mener une politique de classe favorable aux milieux d’affaires, aux ultra riches, au hyper élites. Peut être est-ce parce qu’ils ont la conviction qu’il n’y a plus d’autre choix possible et que l’engrenage écrase  toute  velleité divergente. Peut -être. Hélas la crise du Covid qui intervient sur un fond de crise financière crée des urgences qui incitent encore plus au cynisme, au coûte que coûte .

Les signe de ce choix se retrouvent dans les politiques économiques et monétaires qui sont suivies, mais aussi dans les discours tenus par les milieux dominants; ce sont non pas des discours d’apaisement, de main tendue, d ‘intégration ou de reconnaissance des problèmes,  ce sont des discours d’anathèmes, de rejets, de diabolisation  et de malédiction.

Le mécontentement, la colère et la souffrance des peuples ne trouvent aucun débouchés politiques pas plus en Europe qu’aux USA et ailleurs. Les laissés pour compte de la globalisation, les victimes de la crise et les spoliés du régime kleptocratique, les ruinés du Covid,  n’ont pas de porte parole crédibles, propres, adaptés aux problématiques de notre époque; ils n’ont que des anti -héros primaires, rétrogrades, pour tout dire des ringards aussi bien au niveau partisan qu’au niveau syndical.

La première visite du nouveau Premier Ministre français à été pour un commissariat  de police.

Cela a été remarqué même par le grand public car c’est inhabituel: il y a d’autres problèmes et d ‘autres  personne  à honorer. Et il y a tenu de propos que l’on peut considérer comme indignes tant ils étaient flatteurs, sinon lèche bottes. Le lêche bottisme gagne même les sommets de l’état à un point tel que certains commentateurs  n’ont pas hésité à parler de .. .feuille de rose.

Le ministre de l’intérieur, sous le coup d ‘une menace d’inculpation de viol a fait de même il est allé au Baden-Baden policier faire soumission.

Dupond Moretti nouveau ministre de la justice s’est rendu célèbre en nazifiant les Gilets Jaunes et en faisant croire qu’il étaient antisémite. Il commence son mandat de ministre en annonçant qu’il luttera contre le racisme et que ce sera sa priorité

Bruno Bertez pour Le Blog à Lupus

2 Commentaires

  1. ah enfin des articles tout publichttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif ,avec vandamme comme référant …..

  2. Il me semble que c’est une bonne étude de la situation.
    « Partout on joue la carte de la diabolisation des minorités- quasi majoritaires d’ailleurs » Là, je ne comprends pas pourquoi il parle des minorités puisque nous sommes la majorité justement.

    Quant au ministre de la justice, qui disait qu’il refuserait un poste de ministre… de la justice pour cause d’incompétence, il s’est lui aussi foutu de notre gueule et s’est lui-même discrédité. On voit encore l’appât du gain et – je ne connais pas le bonhomme – on dirait qu’il rêve d’en faire découdre les … minorités majoritaires ! On verra aussi s’il lutte contre TOUS les racismes !
    Comme dirait JBL, on n’a pas le …sorti des ronces !

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