Par Pierre Duval pour Observateur Continental

Alors que les autorités européennes réalisent des plans de militarisation de l’Europe en réponse à la «menace russe», une question très difficile se pose pour ces autorités. Est-ce que l’UE aura la capacité de faire la guerre à l’avenir? Est-ce qu’elle construira un nombre suffisant de chars et d’avions? Et, si elle le peut, pourra-t-elle reprendre la conscription obligatoire dans l’armée? Et, si oui, y-aura-t-il un nombre suffisant de recrues pour porter l’uniforme?
Le service militaire obligatoire dans l’armée n’existe que dans certains pays de l’UE: Autriche, Grèce, Danemark, Chypre, Finlande et Estonie. Il y a aussi la Norvège, la Turquie, qui ne font pas partie de l’UE, mais qui sont membres de l’OTAN, ainsi que la Suisse, qui ne fait partie d’aucune union.
Dans les pays baltes, la Lituanie a ainsi rétabli un service militaire obligatoire de 9 mois dès 2015, pour les hommes de 19 à 26 ans. La Lettonie en a fait de même en 2024, avec un service de 12 mois pour les hommes de 18 à 27 ans et une attribution par tirage au sort (loterie).
Au printemps 2024, le Premier ministre de l’époque, Rishi Sunak, a appelé au retour du service militaire (qui a été annulé en 1960) au Royaume-Uni, mais il a perdu au cours de l’été son poste. Le seul principal «faucon» européen actuel, Emmanuel Macron, communiquant le 15 mars avec les représentants de la presse régionale, a définitivement exclu le retour du service militaire obligatoire. Selon lui, en France, «il n’y a plus de base ni d’opportunité logistique» pour traiter avec les conscrits.
Néanmoins, l’avis du président français va à contrecourant de la position des Français sur la question: «61% d’entre eux se disent en effet favorables au retour du service militaire, selon un sondage du centre de réflexion Destin commun pour Ouest-France».
Cependant, il faut savoir si les jeunes concernés seront d’accord pour aller dans les casernes. En France, le respect envers l’armée a beaucoup baissé et les générations issues de l’immigration ne se sentent pas concernées par le service militaire, surtout s’il y a une menace de guerre dans l’air.
«Alors que des milliers de soldats manquent à l’appel, l’armée française mise sur les réseaux sociaux pour recruter», rapporte France Info, précisant: «en 2023, il a manqué plus de 2000 soldats». C’est que «l’armée de Terre par exemple – en gros 120.000 personnes – doit recruter chaque année entre 15.000 et 16.000 soldats». La France veut recruter 4.200 jeunes par an. Et, ceux qui veulent s’engager ont des «capacités physiques trop faibles». L’armée française mise sur la création de 6000 postes d’ici à 2030.
En 2023, plus de 2000 soldats ont rejoint l’armée française (chaque année selon le plan, 15.000 à 16.000 recrues devraient être prises). Depuis lors, les autorités françaises réalisent une communication de recrutement via les médias et elles se réfèrent à la «menace russe» et elles se fixent pour objectif d’augmenter au moins le nombre de réservistes à 44.000 l’année prochaine. La réserve militaire opérationnelle compte aujourd’hui près de 45 000 volontaires.
Mais, comme l’a noté l’expert Stéphane Audrand, qui regrette que «de plus en plus de Français ont des maladies chroniques ou qu’ils n’ont pas un physique d’athlète»: «On n’aura jamais 250.000 réservistes! 1 français sur mille, c’est la limite».
«L’armée [française] de terre doit recruter entre 15.000 et 16.000 soldats chaque année. Jusqu’en 2022, nous n’avions pas rencontré de difficultés. L’année dernière, en milieu d’année, nous avons connu une alerte: moins de jeunes s’étaient présentés», a stipulé le général Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre. Et, il dénonce le fait que les candidats ne sont pas assez solides: «Il faut durcir l’entraînement».
En Allemagne, aussi, il y a un manque de candidats pour la Bundeswehr qui a 181.600 soldats. Le service militaire obligatoire en Allemagne a été aboli en 2011, et il y a maintenant des discussions dans le pays sur la question de savoir s’il est possible d’y revenir et, dans l’affirmative, sous quelle forme – plus ou moins volontaire ou toujours universelle.
Il semble qu’il soit possible de relancer les bureaux d’enrôlement militaire et les commissions médicales militaires, ainsi que de fournir un nombre suffisant d’instructeurs et de casernes qui, cependant, doivent être modernisées. L’Allemagne suppose que les conscrits seront impliqués en cas d’attaque contre un État membre de l’OTAN ou contre l’Allemagne. Si le conscrit refuse le service militaire, il sera en mesure d’accomplir un service civil.
En Espagne, le service militaire obligatoire a été annulé depuis 2001, et l’armée existante compte 133.282 personnes. Dans le cas des hostilités, les réservistes sont également appelés et, après quoi les jeunes âgés de 19 à 25 ans peuvent être mobilisés. En même temps, selon les lois espagnoles, ils peuvent refuser de servir dans l’armée pour des raisons de conscience.
En Italie, le service militaire obligatoire a été aboli en 2005. Son armée compte 165.500 soldats. L’année dernière, le projet de sa reprise a été examiné, mais en raison des coûts , ils sont arrivés à la conclusion qu’il serait trop coûteux.
La Pologne prend au sérieux la question de son armée avec 202.100 individus. Bien que le service militaire obligatoire ne figure pas encore à l’ordre du jour, cela n’empêche pas la société à se poser des questions. «Combien de personnes seraient mobilisées en Pologne si la guerre éclatait?», titre Rzeczpospolita. En rajoutant le stock de réservistes qui peuvent être appelés à servir en cas de crise, les forces armées polonaises arrivent actuellement au nombre de 550 .000 soldats. Et, la Pologne se heurte aussi à une baisse démographique.
Les principaux pays de l’UE n’ont pas d’armée digne de ce nom et les recrues potentielles n’ont pas les qualités physiques et mentales pour affronter les combats, surtout pas des combats comme ceux qui ont lieu actuellement sur le front en Ukraine.
Pierre Duval
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La menace principale vient essentiellement de Von der la Hyène et de ses acolytes libéraux et démocrates, ces derniers aux USA ne voulaient-ils pas aussi en découdre avec Moscou, avant l’arrivée de la « Trompette de l’apocalypse » ?
Mon dieu, que c’est ballot.
Après avoir détruit et humilié toute notion patriotique, voilà ti pas que ces sinistres charlots en appellent à la mobilisation citoyenne
…et encore, pas pour donner sa vie pour son pays, non non, pour l’Europe !
Vraiment honte rien, ces salauds !
Bon W.E à tous.
C’est tellement vrai.
Fier d’être français ? Aaah, un horrible raciste…
On voit le résultat…
Quelle menace Russe…!!! la seule menace est islamique , religion de conquête barbare et elle est en france avec le frérisme et ses réseaux
Toutes les religions ont généré des conquêtes et plus encore des génocides !! La judéo-chrétienne aura non seulement été génocidaire, mais aussi destructrice de grandes connaissances, juste pour faire valoir sa domination sur le Monde et entretenir le mensonge qu’elle a installé sur l’évolution et l’histoire de notre monde! L’islamisme, ne pourra jamais y arrivé car il n’y a plus rien à annihiler !
Bien d’accord avec vous.
Je rajouterais mon propre cynisme sur l’année en question: 2022.
N’est-ce pas le début de la campagne de vax ? Pas étonnant que les jeunes n’aient plus le niveau physique, ils sont piquousés !! Et comme nous l’avons constaté, ces injections jouent aussi sur le cerveau (en plus des tests, largement multipliés).