La ligne de démarcation approche à grands pas

Par Mikhail Gamandiy-Egorov pour Observateur continental via Mondialisation.ca

Les événements contemporains à l’échelle planétaire marquent non pas encore une période de paix véritable pour l’humanité, mais constituent une étape très importante pour la suite de l’ère contemporaine. L’étape courante marque quant à elle la défaite officielle de l’axe otano-occidental d’une évidente minorité planétaire qui doit se rendre à l’évidence que son diktat sur l’humanité ne reviendra plus et qu’une ligne de démarcation sera bel et bien tracée.

Lorsque, courant 2023, Observateur Continental avait publié une des analyses en lien avec la nouvelle ligne de démarcation entre l’axe otano-occidental et la Russie, représentant par la même occasion la ligne de démarcation entre d’une part une minorité planétaire nostalgique de l’ère unipolaire de domination occidentale sur le monde, et de l’autre les partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain tournés vers l’avenir, le petit monde occidental à cette période tentait de se convaincre de vivre encore dans l’illusion à pouvoir infliger une défaite stratégique à la Russie.

Désormais, il est d’ores et déjà possible de dire que c’est terminé. Quelle que soit la suite des événements, aussi bien en ce qui concerne les nouvelles avancées des Forces armées russes dans le cadre de l’Opération militaire spéciale, et des négociations entre la Russie et les Etats-Unis en qualité des deux des trois, avec la Chine, principales puissances du monde, le constat principal est le suivant : l’Occident dit collectif a perdu. A perdu face à la détermination de la Russie et face au monde multipolaire de manière générale.

Et aussi ce qui était «inacceptable» pour les prétendues élites occidentales il y a encore 2-3 ans – devient aujourd’hui la réalité que ce même establishment se voit forcé d’accepter. Oui, évidemment l’arrogance si typique de cet establishment otano-occidental ne lui permet pas encore de le reconnaître en bonne et due forme dès à présent, en maintenant des gesticulations sans aucune valeur réelle, le fait est que cela ne vaut justement absolument rien.

L’espace européiste bruxellois se retrouve non seulement à être un perdant assumé, mais aussi et tout simplement le principal dindon de la face, aux côtés de la chair à canon ukrainienne – sacrifiée sur l’autel des rêves d’un retour hégémonique de l’Occident. Un perdant sur le front militaire, économique, géopolitique et géostratégique. Il faut néanmoins reconnaître que les toutes dernières voix sages dans ledit espace, à l’instar de l’historien, sociologue et anthropologue français Emmanuel Todd avaient vu juste – eux, qui avaient compris depuis que l’Occident a perdu face à la Russie.

Une défaite occidentale que les Américains, en qualité de maîtres de ce bloc otanesque, vont chercher à gérer en minimisant bien évidemment tous les effets négatifs pour eux et en voulant à tout prix conserver la place d’une des trois principales puissances mondiales, et où les Européens, en bons vassaux, vont devoir subir toutes les principales conséquences de cette défaite. Du moins dans un premier temps. Après tout, le vassal doit bien assumer les conséquences négatives avant le maître.

L’opération militaire spéciale et tous les événements de ces dernières années ont eu également un énorme mérite à faire tomber définitivement les masques. En laissant totalement à découvert ce visage extrêmement hideux de l’establishment otano-occidental. Où même l’hypocrisie et l’arrogance si caractéristiques des dits personnages ont finalement laissé la place à la seule véritable image qui leur correspond le mieux : les pires criminels de l’histoire de l’humanité n’ayant aujourd’hui tout simplement plus la capacité à pouvoir utiliser les slogans stériles de «démocratie, droits de l’hommes, liberté» et autres paroles n’ayant aucun lien véritable avec l’espace occidental.

D’ailleurs, les massacres en cours en terre syrienne à l’encontre des minorités religieuses avec le soutien quasi-assumé de l’espace bruxellois – ne font que rapprocher la prochaine étape de la défaite dudit espace enragé et totalement mis à nu. Le feu que ledit espace avait cherché à exporter chez les autres reviendra prochainement à sa source et brûlera chez ceux qui pensaient pouvoir rester intouchables.

Non, la Russie n’a absolument aucune raison à entrer dans ledit espace stérile et n’ayant aujourd’hui de-facto aucune valeur ajoutée. Les actions des élites européistes ont créé massivement les conditions pour que le feu touche cet espace d’une évidente minorité planétaire, et il ne faudra certainement pas compter sur les peuples de la majorité globale pour venir à l’avenir éteindre l’incendie qui s’annonce.

Quant à la ligne de démarcation – oui, elle aura bien lieu. Sur la base des conditions de la Russie et certainement pas de la minorité planétaire britannique et européiste bruxelloise.

Mikhail Gamandiy-Egorov

La source originale de cet article est Observateur continental

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