Source Lediazec
La Bibliothèque est illimitée et périodique. S’il y avait un voyageur éternel pour la traverser dans un sens quelconque, les siècles finiraient par lui apprendre que les mêmes volumes se répètent toujours dans le même désordre.
Jorge Luis Borges
Si, comme on dit, tout a déjà été dit. Si tout est déjà écrit. Quelle langue devons-nous inventer pour redécouvrir ce qui a été révélé afin de nous ouvrir à des choses nouvelles ?
On répète des vérités mille fois passées sous le feu. Nous en sommes là dans l’histoire cyclique, où l’horreur et l’ennui tiennent la roue du temps afin de nous maintenir en état d’alerte permanent. Hélas, rien n’est nouveau, sauf pour le naïf et pour le malin.
La vie est une jungle, avec sa densité étouffante, peuplée de créatures étranges, chacune cherchant dans sa peur les armes qui l’aideront à survivre dans ce labyrinthe où chaque branche, chaque feuille, chaque espace mousseux abrite un danger, cache une mauvaise surprise et, parfois, aussi, une once de bonheur.
Ne voyant chez l’autre qu’un ennemi mortel, on porte son existence comme on cache une cicatrice outrageante. On sait quand on y entre dans ce réseau complexe, mais on ignore si nous en sortirons un jour. C’est ce mode de pensée que l’essoreuse mondialiste forge dans ses multiples usines pour que la soumission devienne l’unique projet de vie.
En développant l’idée de jungle, on place l’individu dans une situation hostile où il est la proie et le prédateur, le corps tendu vers un seul but : sauver sa peau !
Les œillères l’empêchant d’élargir un horizon clos, le détournant du monde imaginaire dont il a pu rêver à l’aube de sa vie. Quand jeune et enthousiaste, il pensait que le vaste monde était un jardin d’agrément où il pouvait butiner de quoi nourrir un esprit affamé et étancher sa soif de savoir. Rêvant à un messianisme dont les contes de fées rapportent les histoires extraordinaires. Histoires non vérifiées puisque fruit d’imaginations fertiles, destinées à endormir, plus qu’à éveiller.
Le rêve n’est-il pas la partie immergée dans l’océan des frustrations ?
« L’avenir dure longtemps », disait un philosophe qui finit par comprendre que l’éternité a un prix ! Ainsi de la vie qui, dans son souffle miraculeux, nous fait espérer des choses qui n’arrivent que dans le livre des rêves.
Alors, oui, le rêve est permis ! Sans lui, qui pour donner à nos vies un peu d’espoir ?
Sous l’Casque d’Erby
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A force de rêver, le rêve devient réalité. C’est pourquoi il faut bien choisir nos rêves et ne pas les renier. Au contraire, il faut y croire, et immanquablement, ils deviendront réalité. Même si c’est dans une prochaine vie.
Ah bah…. quand j’avais une douzaine d’années, c’est une nommée Yvette qui venait hanter mes songes. Je n’ai jamais connu d’Yvette…., à part Yvette Horner, mais ce n’est pas la même musique !
Plus tard, c’est la nuit que j’avais échafaudé mon diaporama « A la conquête de demain ». Mon Leitmotiv de l’époque, « Apprenons la poésie du pylône ». J’ai depuis bien déchanté. Parfois on se trompe très fort.
@Biquette !
As-tu lu « La valse des âmes », le dernier roman de Bernard Werber ?
Je viens de le terminer, et j’ai adoré… Sur les rêves et surtout sur les vies antérieures ! Tu devrais aimer