Ukraine : montée de la résistance populaire face à l’enrôlement forcé dans l’armée

Par Karine Bechet Golovko

Comme l’affirment les médias alignés en continu : le peuple ukrainien est soudé derrière son Président pour sa grande guerre patriotique 2.0. Hourra ! Seulement, dès que l’on sort du discours établi, (im)posé et indiscutable, l’on apperçoit des vidéos dérangeantes de personnes enrôlées de force – littéralement. Et même des touristes. Ce qui porte un coup dur aux villes touristiques en Ukraine et provoque des manifestations contre la mobilisation. Puisque nos médias ne vous en parleront pas, voici un exemple récent à Vorokhta, dans la région d’Ivanovo-Frankovsk.

L’été arrive et avec lui la saison du tourisme. Dans cette guerre parfois surprenante, les villes touristiques ukrainiennes attendent encore des touristes, en tout cas les espèrent. Il est vrai que l’économie est morte, la production industrielle aussi et l’agriculture est en berne. Le soleil donne l’espoir des quelques revenus.

Mais pour que les touristes viennent, il faut 1) qu’il y en ait encore et 2) qu’ils se sentent en sécurité. Dans la population, il reste encore des hommes en âge de se battre et en bon état physique, qui ont réussi à passer entre les griffes des agents musclés des comités militaires. Or, la férocité de ces hommes de main provoque de plus en plus de réactions dans la population. 

Les Ukrainiens, qui avaient pris l’habitude de se cacher, passent désormais à la résistance active. Et cela concerne même ceux, qui ne sont pas directement touchés (pour l’instant) par la mobilisation sans fin, mais qui en paient le prix indirectement.

Ainsi, dans la ville estivale de Vorokhta (région Ivanovo-Frankovsk), les habitants manifestent contre la mobilisation en bloquant la route d’accès.

Il faut dire que les hommes de main des comités militaires « recrutent » jusque sur les plages et embarquent les hommes a priori en état d’aller mourir sur le front pour défendre les intérêts atlantistes. Du coup, les touristes ne se sentent pas en sécurité et désertent la localité. Quand les habitants tombent sur un véhicule avec ces « recruteurs », ils passent désormais à l’attaque.

Manifestement, le mythe de la Grande Guerre patriotique ukrainienne contre la vilaine Russie n’existe que dans le discours des élites atlantistes, et en Occident, et de celles placées à Kiev pour exécuter les ordres. Il est évidemment entretenu par une propagande intrusive développée par les médias occidentaux, très dociles. 

Simplement, les habitants de Vorokhta s’en moquent. Ils ne vivent pas dans les discours, mais dans la réalité.

Karine Bechet Golovko

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