Par Christelle Néant pour Donbass-Insider
L’Ukraine a détruit coup sur coup le barrage de la centrale hydroélectrique de Novaya Kakhovka et un pipeline d’ammoniac dans la région de Kharkov, provoquant par ses actes terroristes des catastrophes humaines et environnementales. Dans le même temps, depuis plusieurs jours, l’armée ukrainienne tente sans succès de percer les lignes de défense russes en région de Zaporojié et dans le sud de la République Populaire de Donetsk (RPD).
L’Ukraine détruit le barrage de Novaya Kakhovka
Contrairement à ce qu’affirment les médias occidentaux, ce n’est pas la Russie, mais bien l’Ukraine qui est responsable de la destruction du barrage de Kakhovka. Il faut rappeler qu’elle a régulièrement bombardé ce barrage en 2022.
En novembre 2022 par exemple, une caméra de surveillance avait capturé une frappe de l’armée ukrainienne sur le pont routier passant sur le barrage de Novaya Kakhovka.
D’ailleurs, à l’époque, Kiev ne s’en cachait pas, comme on peut le lire dans cet article du Washington Post du 29 décembre 2022, où il est écrit noir sur blanc :
«M. Kovaltchouk a envisagé d’inonder la rivière. Selon lui, les Ukrainiens ont même procédé à un essai de frappe avec un lanceur HIMARS sur l’une des vannes du barrage de Novaya Kakhovka, en faisant trois trous dans le métal pour voir si l’eau du Dniepr pouvait être suffisamment élevée pour empêcher les Russes de traverser, sans pour autant inonder les villages voisins. Le test a été un succès, a déclaré M. Kovaltchouk, mais cette mesure restait un dernier recours. La décision n’a pas été prise. »
Pareil dans ces posts datant de juillet à septembre 2022, dont un (le premier, venant de la chaîne Telegram ukrainienne Troukha) a été supprimé le 6 juin 2023, après que les vannes du barrage de Novaya Kakhovka aient cédé :
Post de la chaîne Telegram ukrainienne Troukha du 14 septembre 2022 :
« Voici les représailles pour Krivoï Rog. Selon des informations préliminaires, nos combattants ont frappé les vannes de la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Rachistes, avez-vous préparé des canards en caoutchouc? »
En supprimant leur post le 6 juin 2023, les administrateurs de la chaîne Troukha pensaient cacher la responsabilité de l’Ukraine dans ce désastre. Manque de chance pour eux, Internet n’oublie rien !
Donc quand l’Ukraine prétend maintenant ne pas être responsable de la destruction de ces vannes du barrage de Novaya Kakhovka, on atteint un niveau de cynisme stratosphérique !
Après ces frappes, les vannes étaient fragilisées. Or, Kiev le savait lorsqu’elle a ouvert au maximum les vannes de la centrale hydroélectrique du Dniepr, située en amont juste avant la catastrophe (voir vidéo ci-dessous).
Si l’Ukraine avait vraiment cherché à éviter une catastrophe, elle aurait limité le flux d’eau arrivant sur les vannes endommagées. Or elle a fait tout le contraire, en sachant parfaitement que les vannes fragilisées par les bombardements menés par l’armée ukrainienne pourraient céder sous le poids excédentaire d’eau.
Graphiques montrant comment le niveau du réservoir a atteint rapidement un niveau record juste avant la catastrophe :
Capture/Niveau du réservoir Novahya Kakhovka-Ukraine
Capture/Niveau du réservoir de Novahya Kakhovka – Zoom
On voit clairement une hausse brutale du niveau du réservoir de Kakhovka dès le mois d’avril 2023.
Début mai 2023, la hausse du niveau du réservoir à cause du délestage violent en amont était de 17 m et plusieurs chaînes russes tiraient déjà la sonnette d’alarme. La Russie a bien sûr compris ce qu’essayait de faire l’Ukraine et a tenté dès le mois de mai de procéder à des délestages contrôlés du réservoir de Novaya Kakhovka. Procédure empêchée par les bombardements délibérés de l’armée ukrainienne sur les employés de la centrale fin mai 2023 dès qu’ils tentaient de vider un peu le réservoir !
Enfin, si nous regardons qui est le bénéficiaire de cette manœuvre (qui bono), il est clair que c’est l’Ukraine qui obtient le plus de bénéfices à terme. L’eau a déplacé les mines installées le long des berges du Dniepr côté russe, les positions des forces armées russes ont été noyées, une fois que le niveau aura baissé, l’approvisionnement du canal de Crimée pourrait être problématique (le niveau d’eau devenant insuffisant pour l’alimenter), et le gros des inondations frappe surtout la rive gauche qui est sous contrôle russe, même si la ville de Kherson a aussi été touchée.
Et pour ceux qui me sortiraient que jamais au grand jamais l’Ukraine ne ferait une chose pareille, je rappelle qu’il est clairement indiqué dans un article du New York Times du 27 avril 2022, que Kiev a intentionnelle noyé un village ukrainien à des fins tactiques !
« Tout autour de Demydiv, un village situé au nord de Kiev, les habitants sont aux prises avec les conséquences d’une grave inondation qui, dans des circonstances normales, aurait été un nouveau malheur pour un peuple attaqué par la Russie. Mais cette fois, il s’agit d’une victoire tactique. Les Ukrainiens ont intentionnellement inondé le village, ainsi qu’une vaste étendue de champs et de tourbières aux alentours, créant ainsi un bourbier qui a fait échouer un assaut de chars russes sur Kiev et a permis à l’armée de gagner un temps précieux pour préparer ses défenses », peut-on lire dans l’article.
L’armée ukrainienne détruit un pipeline d’ammoniac
Comme si la catastrophe humanitaire et écologique provoquée par la destruction du barrage de Novaya Kakhovka ne suffisait pas, l’Ukraine a décidé de faire la totale en sabotant le pipeline d’ammoniac allant de la Russie à Odessa, et qui faisait partie de l’accord céréalier.
Alors que la Russie insistait le 2 juin pour que le pipeline d’ammoniac recommence à fonctionner comme prévu par l’accord céréalier, quelques jours plus tard, l’Ukraine l’a détruit dans la région de Kharkov, sûrement afin d’empêcher la mise en application dudit accord.
Le problème c’est que les soldats ukrainiens ne se sont pas inquiétés de savoir dans quel sens le vent soufflait. Résultat le nuage d’ammoniac s’est dirigé vers leurs positions, tuant un soldat ukrainien et plusieurs autres ont fini à l’hôpital. Et ça c’est sans compter les civils, les sols et les eaux empoisonnés par ce nouvel acte terroriste made in Kiev.
Là encore si on regarde qui est le bénéficiaire de cet attentat terroriste, c’est l’Ukraine, qui ainsi n’aura pas à appliquer ce point de l’accord céréalier qu’elle essaye d’utiliser comme levier de chantage envers la Russie. Moscou ayant exigé la reprise du fonctionnement du pipeline en échange de la poursuite de l’accord céréalier, Zelensky savait qu’il risquait de subir des pressions de l’ONU et de la Turquie pour appliquer ce qui a été signé. En détruisant le pipeline il rend toute pression à ce sujet caduque.
Et pendant que les médias occidentaux se concentrent sur ces deux crimes de guerre ukrainiens (qu’ils attribuent bien sûr à la Russie en dépit du bon sens, de la logique et des faits), ils ne voient pas la débâcle de l’offensive ukrainienne dans la zone du front située entre le sud de Donetsk et la région de Zaporojié. Depuis plusieurs jours, les soldats ukrainiens tentent en effet sans succès de percer les lignes de défense russe dans cette zone. Mais à part d’énormes pertes en hommes et en matériel, ces attaques n’ont rien donné. Alors Kiev prétend ne pas avoir lancé sa fameuse contre-offensive (vu que c’est un désastre il faut cacher la merde sous le tapis), et l’espace médiatique est occupé par les désastres provoqués par l’Ukraine au barrage de Novaya Kakhovka et au pipeline d’ammoniac.
Christelle Néant
l’ukraine détruit aussi son peuple