Vague de chaleur du Sud-Ouest : l’arbre cache la forêt – par Jean Goychman

Source Le Courrier des Stratèges

Avec sa culture scientifique solide, Jean Goychman démonte un à un les sophismes défendus part les théoriciens du « réchauffement anthropique ». Ce texte est un vigoureux plidoyer pour un retour à l’esprit scientifique. Celui-ci ne semble pas moins menacé que la démocratie par notre classe dirigeante et les services de communication de nos Etats que sont devenus trop de médias mainstream.

Les prêtres du réchauffement anthropique s’en donnent à coeur-joie. Octobre 2022 n’était pas encore arrivé à son terme que déjà, il était qualifié « d’octobre le plus chaud de tous les temps », preuve s’il en fallait que le « dérèglement climatique » redoublait d’intensité et que nous rentrions dans une urgence catastrophique qui allait se révéler fatale pour notre planète.

Une hirondelle ne fait pourtant pas le printemps

Nos anciens, dans la sagesse que confère l’expérience du vécu, demeuraient plus modérés dans les prévisions météorologiques, et se gardaient bien de tirer des conclusions hâtives face à des phénomènes isolés. Il est vrai que, jusqu’à un passé récent, notre système d’enseignement professait le doute, préférable aux affirmations péremptoires souvent non-étayées. Sans aller jusqu’à la logique mathématique qui considère que toute proposition non démontrée ne peut-être, sauf cas très particulier des postulats, utilisée pour démontrer un résultat, une sorte de « juste milieu » serait souhaitable. Cette logique est d’ailleurs impitoyable  pour les théories car il suffit de trouver un seul cas dans laquelle elle se révèle fausse pour l’anéantir totalement. L’exception qui confirme la règle ne peut donc être soutenue dans certains domaines et particulièrement en mathématique.

On parle beaucoup (beaucoup trop à mon avis) d’un consensus scientifique qui validerait la théorie du réchauffement climatique qui serait dû uniquement à l’activité humaine.

Même si, selon Winston Churchill, la démocratie « est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres », ce qui revient à dire d’une façon humoristique qu’il est le meilleur, je conçois mal qu’on fasse appel à elle pour décider de la véracité d’une théorie présentée comme scientifique.

Cela s’inscrit dans une autre logique, celle du « qui ne dit mot consent »

Tout ceci ne représente que des éléments de langage, enfants certes chéris par ces prêcheurs modernes appelés « communicants », mais qui ne peuvent se substituer à la vérité.

La planète doit être considérée comme un tout

Parler de la température moyenne de la planète suppose à-priori qu’on soit capable de la définir, et, par-delà, de la calculer. Vous voyez l’étendue de la difficulté. Comment définir la température moyenne de la planète ? On peut définir la température d’un point de mesure, éventuellement envisager une certaine continuité de proximité, à l’intérieur d’une pièce fermée sans source de chaleur ponctuelle de type « radiateur », mais comment faire pour de vastes étendues soumises à des conditions fluctuantes en permanence (nuages, masses d’air, nature du sol ou de la surface, etc)

Les pilotes de planeurs savent que l’air des basses couches est agité par toutes sortes de mouvements dus au relief ou à la nature du sol. Bien-sûr, on ne passera pas brutalement d’une température de +25°C à celle de -15°C en quelques centaines de mètres, mais peut-on en dire autant s’il s’agit de milliers de kilomètres ?

Or, force est de constater que certains de nos commentateurs, de la presse écrite ou audiovisuelle, ne s ‘embarrassent pas de ce genre de considérations. On préfère nous dire que « 30°C à Toulouse un 27 octobre, c’est bien la preuve que le dérèglement (terme utilisé aujourd’hui pour parler du réchauffement) climatique planétaire s’accentue et qu’il faut d’urgence des mesures de plus en plus coercitives. Tout est fait pour « dramatiser » une situation qui, par ailleurs, peut se révéler normale sur un intervalle de temps étendu à l’échelle géologique. Il y a quelques années, une controverse est née au sujet des températures données par les tours de contrôle des aéroports aux pilotes avant la mise en route. Cette information essentielle permettait de calculer la longueur de piste nécessaire pour décoller et la masse maximum de l’avion.

Or, la température lue sur le thermomètre dépendait de l’endroit où il se trouvait, et celle qui importait était la température juste au-dessus de la piste. Il pouvait y avoir plusieurs degrés d’écart entre les deux. Du temps des moteurs à pistons, moins sensibles à la variation de température extérieure, cela n’était pas très important, mais les réacteurs, et particulièrement les plus récents, sont très sensibles à ce paramètre et il a été décidé de mesure la température du seuil de piste.

Vous remarquerez également qu’on donne aussi, avant les course de formule 1, la température de la piste et que celle-ci diffère souvent de celle de l’air ambiant.

De quelle température partons-nous ?

Enfin, on nous parle de variation, de réchauffement, de dérèglement, sans jamais nous donner la moindre température de référence pour savoir d’où nous sommes partis, ce qui est quand-même assez étrange. Beaucoup de courbes sont publiées ayant comme origine l’année 1980. Connaissez-vous la température moyenne, au degré près, de la planète en 1980 ? Moi, non.

Je pense tout bêtement que cette température moyenne de la planète n’est ni mesurable, ni calculable, en l’état actuel de nos moyens. On nous parle pourtant de variation de 1 ou 2°C, quelquefois plus, par siècle, alors qu’on ne sait apparemment pas d’où l’on part.

Imaginez que l’on vous dise que vous avez commis un excès de vitesse de 4km/h et qu’on ne vous donne pas la limite que vous ne deviez pas dépasser ? Nous sommes dans un cas analogue.

Seul coupable : le dioxyde de carbone

Toutes les mesures qui vont bouleverser nos existences futures sont adoptées aujourd’hui en fonction de cet unique paramètre : la concentration en dioxyde de carbone de la basse atmosphère.

On ne sait pas si cette concentration est uniforme tout autour de la planète, mais peu importe, nous avons le coupable. Dire, preuves à l’appui, qu’il y a pourtant eu des périodes où la terre se réchauffait indépendamment de la concentration en CO2 n’ébranle absolument pas les partisans de cette théorie. N’étant plus à une incohérence près, on nous laisse entendre qu’il y a des effets de ce gaz qui pourraient varier avec l’origine de son émission…

Celà revient à dire que nous avons un système dont l’état ne dépend que d’un seul paramètre, mais dont l’action pourrait varier en fonction des circonstances. Et c’est la-dessus que nous devons accepter une profonde remise en question de nos existences quotidiennes.

Tout ceci relève plus du dogme religieux que de la démarche scientifique mais nous devons y croire. Tant pis pour les « hérétiques » car le fait d’avoir rendu cette croyance obligatoire en la légalisant les mettra dans l’obligation d’en subir tous les effets, même si ceux-ci ne sont pas démontrés. Et tout ceci sur la foi de quelques mesures ponctuelles, non corrélées au niveau planétaires, et faisant abstraction de toutes les causes naturelles qui pourraient avoir une influence prépondérante sur les phénomènes évoqués.

Mais le prétendu « consensus scientifique » doit l’emporter.

Source Le Courrier des Stratèges

4 Commentaires

  1. Et puis ne faudrait-il ps tenir compte des cycles de la lune, de celles des dames, de ceux qui ont un p’tit vélo, de ceux qui n’entrent pas dans le cadre, des pédales avec ou sans cale-pieds ?…..

  2. Bonjour à tous,

    Dans la continuité de cet article (Merci Volti), je vous invite à la visite d’un site faisant preuve d’une grande rigueur pour le travail qu’il aura nécessité.

    « Les chroniques météo » https://www.meteo-paris.com/chronique elles débutent avec 1780 et ce, jusqu’à nos jours.
    Compulsez les années en cliquant dessus et en utilisant les outils à la droite pour la visite année après année.

    Aussi pour compléter quelque peu cet article, il y parle « des normes », mais sachez, qu’afin d’avoir une échelle d’évaluation soit disant plus précise, il fut décidé que les températures « antérieures à 1981 » ne sont plus prises en considération. Cette décision, est une farce ayant pour unique objectif, pouvoir mieux manipuler l’opinion publique, et qu’elle ne puisse plus se référer à une échelle de temps plus étendue, durant laquelle bien des anomalies pourraient poser questions.

    Question des relevés, dont le GIEC est si friand pour élaborer ses rapports ! Depuis la première heure ces relevés se comparent à dire qu’une maison est chaude, parce que uniquement le séjour et la SDB sont chauffés par leur radiateur ouvert à fond, alors que dans d’autres pièces, il y a des courant d’air, des fenêtres ouvertes, la toiture est mal isolée et la cave hyper humide ! Voilà à quoi ressemble la collecte de températures. Comme dit dans l’article, nombre de paramètres ne sont pas pris en compte. Mais aussi, et ce n’est pas anodin, « la trame » sur laquelle se situent les sondes n’est pas du tout homogène, de très grandes surfaces en sont dépourvues, ce qui, en soit, ne permet pas l’impartialité. Pour exemples, les océans nord et sud, le désert australiens, l’Himalaya et le désert de Gobi, la Sibérie, et enfin le centre de l’Antarctique et de l’Arctique. Pour ces derniers lorsqu’on nous parle qu’il y a un effet de réchauffement, c’est faux, l’Antarctique compte 3 sondes … en bord de mer et une à 4 km d’un volcan sous-glaciaire, quant à l’Arctique il y a 2 sondes, une à 1 km du rivage à 40 m du niveau de la mer et au sud-est, l’autre est à 2 km du rivage et à 5 m du niveau marin ! Aucune sonde, n’est plantée à l’intérieur du continent, Il en va de même pour l’Océan Arctique, une sonde sur le Svolbard à Longyearbyen à 10 m du niveau marin, à proximité de la base et au fond d’un fjord protégé des vents nordiques ! Une deuxième se situe sur l’Ile de Jens Munk (Sud de l’ile de Baffin) c’est tout !! Objectivité ! Heuuu ???

    En ce qui concerne le CO², et bien il corrobore mes observations faites, et ce depuis 1987 date à laquelle, la gestation du GIEC, sentait venir le temps de l’escroquerie, et à plein nez !!!

  3. Au risque de me faire passer pour un mondialiste/collabo de service… https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

    Avoir des normes strictes c’est primordial pour obtenir une précision/comparaison des mesures au cours des années. Faudrait démontrer l’invalidité des raisons qui invalident ces mesures au lieu de seulement prétendre au complot. Est-ce qu’il y avait des normes établies/suivies pour la méthodologies et la qualité/calibration des instruments de collecte de données des années antérieures à 1981 ? Des omissions/négligences ? Peut-on comparer les instruments/moyens d’il y a 150 ans à ceux d’aujourd’hui ?
    Nous avons encore beaucoup de lacunes pour mesurer/comprendre le climat de notre écosystème.
    C’est seulement depuis depuis 2004 que nous pouvons mesurer/confirmer le ralentissement de l’AVOC.

    La ‘maison’ est doté d’un système de chauffage multiple et les courants marins distribuent/régulent la température sur le globe. Ils ont un énorme influence sur le climat et semblent être de plus en plus bouleversés/chaud. Depuis 3 ans, 7 milliards de crabes des neiges ont quittés les cotes de l’Alaska car il ne peuvent survivre dans des eaux de plus de 2 degrés. https://www.ouest-france.fr/monde/alaska/sept-milliards-de-crabes-des-neiges-disparaissent-en-alaska-l-etat-prend-une-decision-drastique-3e0cb046-4e1d-11ed-97eb-183f9a152ae8

    Et si le réchauffement climatique avait été atténué par la géo-ingénierie et variabilité interne de la circulation océanique ? D’après une étude, si c’est vrai, on peut craindre qu’il soit plus difficile de contenir le réchauffement sous les 2 °C dans les décennies à venir. https://global-climat.com/2021/10/28/un-risque-de-rechauffement-plus-important-lie-a-la-variabilite-de-latlantique/

    El Nina nous envoie 5 étés indien consécutifs cet automne au Québec ! Peut-être même plus. Et un huitième Noël vert depuis la crise du verglas de 1998 ? C’était plutôt rare avant cela. Le climat était plus stable/prévisible avec de beaux étés durant mes 25 années précédant cette crise. Pas trop chaud ni humides avec des hivers plus froids/enneigés qui arrivaient toujours fin octobre début novembre. Les jours à -40°C n’étaient pas aussi rares, la neige craquait sous nos pas et l’air sec hivernal nous collaient les narines. Tandis que mes 25 années suivantes ont presque toutes entrées dans les top 10 des années les plus chaudes répertoriées. Alors, c’est plutôt difficile pour moi d’imaginer que ça se refroidit/refroidira au lieu de continuer à se réchauffer, tu comprends ?

    Sauf si le Gulf Stream stop ou monte directement à l’Est du Groenland, pour le reverdir, l’Europe risque d’avoir très froid et pas seulement qu’en hivers.

    • Bonsoir Moxandre,

      Oui les normes étaient bien établies, et ce, depuis 1900, elles ont été centralisées après 1945. Seulement les prêcheurs du réchauffement les fustigeaient car leurs fluctuations risquaient de les contredire tôt ou tard. C’est donc pour cela qu’ils se sont organisés, pour les écarter et de les bannir des prédictions climatiques dans le cadre du réchauffement.

      La géo-ingénierie, a fait tout sauf l’atténuer, l’ensemencement par exemple à eu pour effet de provoquer un effet loupe, mais également d’augmenter la réflexion de l’excédent du rayonnement solaire, le piégeant ainsi dans la troposphère.

      Quand aux effets de La Nina, effectivement depuis près de 7 ans, elle frappe la Côte Ouest entre LA et la côte nord du Mexique, il y a 6 ans elle est montée jusqu’au sud de l’Ile de Vancouver et ça n’a duré qu’un mois et demi puis elle est descendue d’une centaine de Km. En ce qui concerne les hiver, j’ignore où tu te localises, mais entre 1960 et 1970, j’étais entre les territoires Cri, au sud de Baie James et Québec city (Loretteville), les hiver se radoucissaient déjà, moins froid, moins neigeux, et plus courts. Mon Grand-Père d’adoption qui était Cri, disait qu’avant, ils étaient bien plus rudes. Il avait des amis Inuit et eux aussi le disaient, d’ailleurs leurs chemins de chasse s’étaient modifiés. Ils utilisaient les étoiles pour se guider, et disaient que les repères s’étaient déplacés vers le Nord-Ouest ce qui implique un déplacement de la Terre, vers le sud-est !

      Enfin, le Gulf Stream a depuis maintenant 12 ans des épisodes de faiblissement, soit il s’affaisse au beau milieu de l’Atlantique, soit il frappe sur les côtes espagnoles, rares sont les fois où il arrive à atteindre la Mer de Norvège.
      Bien à toi

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