Que le dernier éteigne la lumière

Deux semaines maintenant qu’Emmanuel Macron a remporté les élections présidentielles. Aucun des innombrables scandales n’aura affecté réellement cette campagne. Qu’ils soient « mineurs », les Benalla, De Rugy, Buzyn et très récemment Coralie Dubost, ou « majeurs », les Rotschild, Pfizer, Alsthom et plus proche de nous Mc Kinsey, les scandales n’auront pas eu raison du petit garçon capricieux, égocentré et arrogant qui nous gouverne. Les opérations de diabolisation du RN dans les médias aura parfaitement fonctionné même si cette formation politique affiche maintenant des résultats impressionnants.

Adepte de la culture wok et du libéralisme débridé au service des lobbies de la finance et bien d’autres, Macron fait montre d’autoritarisme. Muselant la presse, donnant de la matraque chez les dissidents, discriminant la population et imposant des mesures très largement disproportionnées et inefficaces, il se voit aujourd’hui en vrai chef de guerre et tente de prendre une place qui se voudrait incontournable à la table du Kremlin. Malheureusement, il ne sème que ruine et désastre, drapé des couleurs de l’Europe comme pour mieux prendre d’un peu plus haut encore le peuple français exsangue qui manifestement semble en demander encore.

Deux semaines de présidence et pas l’ombre d’une trace d’un nouveau Gouvernement. Il est vrai que la possible entrave de la gauche, l’extrême cette fois mais cela ne semble déranger personne que le rose vire au rouge, lui donne du fil à retordre. L’exercice improbable de tenter de rallier à la fois la droite et la gauche semble le figer sur place d’autant que les candidats ne se bousculent pas au portillon de l’Elysée. Deux femmes pressenties à ce poste clé ont eu la bonne idée de décliner la proposition (Valérie Roubault et Véronique Bédague) et l’hypothèse d’un retour de Jean Castex est assez peu probable, lui-même n’étant pas forcément intéressé. Macron aimerait manifestement que ce soit une femme alors plusieurs noms circulent, dont celui d’Elisabeth Borne.

En attendant que Jupiter veuille bien faire son choix, le gros peuple mou voit ses factures exploser, ses libertés restreintes, sa vie personnelle de plus en plus sous surveillance et sa presse grand public sous contrôle et est prié, en plus de cela, de garder le doigt sur la couture du pantalon, jusqu’à au moins 65 ans et plus si affinités. La France que l’on pouvait surnommer le pays des lumières alors que les philosophes cherchaient alors à combattre l’obscurantisme au 18ème siècle renoue avec ses vieux démons de la croyance aveugle et du peuple asservi. Un « monde nouveau », fait d’immédiateté et de sous culture « globish », un monde « start-up nation » totalement hors sol qui nivelle par le bas et qui broie les plus fragiles. La lumière est maintenant éteinte et elle pourrait bien le rester.

Sylvain Devaux

A propos Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

5 Commentaires

  1. Bonjour,
    J’aimerais juste corriger le début du second paragraphe qui est antinomique :

    > libéralisme débridé au service des lobbies de la finance

    « Au service des lobbies de la finance » signifie que nous avons affaire à un capitalisme de connivence. Le libéralisme n’est pas au service de personnes, sociétés ou institutions en particulier? Mais son anti-étatisme en fait également sa faiblesse puisqu’aucune institution n’assure l’égalité des individus. Pour faire simple l’un mène à l’autre très rapidement à cause de la nature corruptible de l’humain.

  2. Lumière est déjà éteinte chez les moutons.

  3. C’est bien d’éteindre la lumière, ça fait des économies et ça sauve la planète.

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