Par Olivier Renault pour Observateur-Continental (Url : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3491 )
Le 9 décembre 2021, les dispositions du programme de Paris ont été promulguées sous la devise «Relance, puissance, appartenance». La France, comme Observateur Continental l’avait rapporté, réitère son appel au renforcement de la souveraineté européenne: «L’objectif de notre présidence de l’UE est de rendre l’Europe plus souveraine».
La rhétorique du projet concerne maintenant l’ensemble de l’UE. La volonté politique d’avoir une souveraineté forte signifie l’existence d’une armée et d’un matériel militaire en état de fonctionnement. Hors, cela n’est pas du tout le cas, par exemple, pour la Marine nationale de la France qui, pourtant, doit mener des missions de sécurité importantes en mer et participer à la nouvelle grandeur de l’UE, selon les vœux d’Emmanuel Macron.
Sécurité rime avec capacité de mener des missions de sécurité. Les objectifs de la présidence française commencée au début de janvier 2022, non explicitement formulés, mais lisibles, comme Observateur Continental l’expliquait, sont de rendre l’UE plus gérable et responsable envers ses membres avec de nouvelles règles générales pour renforcer le potentiel de mobilisation, améliorer la compétitivité et la sécurité de l’UE dans un monde aux défis croissants.
Selon le service de communication de la Marine en date du 24 février 2021 «le Caïman Marine marque une évolution profonde de la composante « hélicoptères » de l’aéronautique navale. Ses capacités et ses performances apportent aux forces de surface un outil de premier ordre pour la maitrise du milieu aéromaritime, particulièrement adapté aux menaces modernes pour la lutte anti-sous-marine». Les missions de cet hélicoptère concernent le combat aéromaritime pour la lutte anti-sous-marine et anti-navires, les opérations spéciales, le contre-terrorisme maritime. Cet appareil est, donc, important pour mener des missions de sécurité si et seulement si ces engins peuvent voler. Le service presse de l’armée française faisait briller sur le papier la puissance militaire d’un engin qui, dans les faits, ne peut pas voler.
Des hélicoptères rouillés et mis hors service. «Lors d’une audition au Sénat, en octobre 2021, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait concédé que seulement quatre hélicoptères NH-90 »Caïman » NFH étaient disponibles au moment de son intervention devant les sénateurs. Et cela à cause de »difficultés considérables » en matière de maintien en condition opérationnelle [MCO]», rapporte Zone Militaire. Durant son audition, l’amiral Pierre Vandier a aussi déclaré: «Sur la guerre des fonds sous-marins, nous avons complètement décroché de la technologie »oil and gas » lorsque, dans les années 2000, nous avons fermé la mission d’intervention sous la mer. On s’est rendu compte de notre décrochage lorsqu’on a dû recourir à des moyens »oil and gas » américains pour retrouver le sous-marin La Minerve qui avait disparu au large de Toulon». L’officier supérieur signalait aussi la très grande faiblesse de l’armée française face aux forces chinoises alors qu’Emmanuel Macron marque une ambition militaire pour un renforcement des positions françaises dans la région du Pacifique. A ce titre, le 8 février 2021, la France avait envoyé un sous-marin nucléaire offensif en mer de Chine méridionale. L’amiral Pierre Vandier a rajouté en octobre 2021: «En ce qui concerne la qualité de la marine chinoise, quand nous avons conduit la mission Émeraude, nous avons estimé que technologiquement la Chine était en avance de quatre ans sur ce que nous avions imaginé. On observe objectivement une montée en gamme. A titre d’exemple, notre Falcon 200 qui, au Japon, participe à la mission de surveillance de l’embargo contre la Corée du Nord, est régulièrement intercepté par des avions de chasse SU30 MKK chinois qui sont alertés par une frégate de défense anti-aérienne positionnée au sud de la Corée du Nord. Si on se projette en 2030, à ce rythme-là, il est illusoire de croire qu’on continuera à avoir l’ascendant sur une marine chinoise qui ne se serait pas développée. Bien au contraire, elle se développe dans tous les domaines à grande vitesse et c’est bien ce qui inquiète au plus haut point les Américains».
Depuis le mois d’octobre 2021 à janvier 2022, que 7 hélicoptères Caïman en état de marche. «Le 6 janvier, l’ingénieure générale hors classe de l’armement [IGHCA] Monique Legrand-Larroche, la directrice de la maintenance aéronautique [DMAé], a indiqué que seulement 7 NH-90 Caïman NFH étaient alors disponibles à cette date», souligne Zone Militaire. La France, via Emmanuel Macron, est très réactive sur le papier mais se trouve être totalement dans l’incapacité de répondre sur le terrain à l’agenda de défense voulue par l’actuel président français qui est aussi à la tête de la présidence de l’UE.
Olivier Renault
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Bouah…..
Ceci n’est que le fruit d’un travail méticuleux et choisi par nos traîtres élus !
– Entré à l’armée en 1977, sorti en 2000, je n’ai vu que décadence, soumission, non-dit, nombrilisme et carriérisme.
L’armée est à l’image de notre nation et de ses habitants. De vieilles et orgueilleuses putes has-been qui vivent d’aumônes toutes en se réfugiant dans le souvenir des beaux jours heureux.
Pauvre France !